Chambre criminelle : Trois (3) jeunes de la Médina jugés pour agression avec violence après un match de football.


El Hadji Papa Ndiaga Diop, Omar Samb et Alioune Badara Sy, tous des jeunes demeurant à la Médina, ont été jugés ce lundi 14 juin 2021 devant la Chambre criminelle de Dakar. Les accusés sont poursuivis pour association de malfaiteurs, rébellion et violence par voie de fait à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions. Ils ont bénéficié d'une liberté provisoire en attendant le verdict du juge prévu le 28 juin prochain.

En effet, le 18 juillet 2018 vers 21 heures, les éléments de la gendarmerie de la Foire ont été informés de la présence d'agresseurs au niveau de la Foire après un match de football qui se tenait au stade Léopold Sédar Senghor. Une fois arrivés sur les lieux, les suspects ont opposé une forte résistance durant leur interpellation.  

Interrogé sur les faits, l'accusé El Hadji Ndiaga Diop né le 02 mars 1997 a catégoriquement nié les faits. Il explique : « J'habite à la Médina. À la fin du match, j'ai quitté le stade pour aller chercher une voiture à la Foire. À mon passage à ce niveau, je n'ai pas remarqué de cas d’agression. » Omar Samb son co-accusé a précisé avoir quitté le Stade de l'Amitié pour rentrer à la Médina. « Je n'ai jamais agressé quelqu'un. Je ne me suis jamais battu avec les gendarmes », dit-il.

À la question du juge sur ce trajet vers la Foire au lieu de l'autoroute plus directe, les accusés répondent que c'est leur trajectoire habituelle. Concernant le délit de rébellion qui leur est reproché, l'accusé Omar Samb souligne qu'il ne s'est jamais battu avec les gendarmes. Le même discours a été répété par ses co-accusés.

Alioune Badara Sy, le troisième accusé a expliqué avoir été interpellé au rond-point Liberté 6. Ainsi, il précise devant le prétoire que les gendarmes enquêteurs n'ont rien découvert sur lui. Une déclaration contraire à ses dires durant l'enquête préliminaire où il avait affirmé que les pandores avaient découvert sur lui un téléphone portable sans puce, ni batterie.

Prenant la parole, l'avocat général a tenu à faire savoir qu'il y a une psychose générale de la population à l'arrivée des matches de navétanes. Le parquet requiert l'acquittement pour absence de preuve.

Selon les avocats de la défense, sur les lieux, les enquêteurs n'ont pas trouvé des agresseurs et pour ne pas rentrer bredouille à la brigade, ils ont choisi trois personnes au hasard dans la rue. « Nulle part dans cette affaire, il n'y a eu confrontation entre les accusés », ont dénoncé les conseils des accusés. C'est pourquoi ils plaideront la relaxe, car manifestement, il n'y a aucune preuve. Ils sont en détention depuis presque 3 ans sans preuve ni rien.

À la fin des plaidoiries, la défense a introduit une demande de liberté provisoire de tous les accusés. Le juge a accepté la demande afin de mettre l'affaire en délibéré au 28 juin prochain...
Lundi 14 Juin 2021




Dans la même rubrique :