L’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal, par la voix de sa présidente Dr Myriam Thérèse Arlette Dia NTAP, a lancé un avertissement sans détour, le blanchiment dentaire est un acte médical strictement réservé aux chirurgiens dentistes et son exercice par des personnes non qualifiées constitue une infraction grave.
Lors d’un point de presse, l’Ordre a dénoncé la banalisation inquiétante de pratiques illégales qui mettent directement en danger la santé des populations, sous couvert d’esthétique et de promesses trompeuses.
Selon l’Ordre, l’exercice dentaire illégal connaît une expansion alarmante au Sénégal, portée par une publicité mensongère agressive sur les réseaux sociaux, mais aussi, fait plus grave encore, relayée parfois dans des médias publics à forte audience.
Animateurs, chroniqueurs et influenceurs deviennent ainsi, souvent par ignorance, les amplificateurs de discours dangereux, donnant une légitimité médiatique à des pratiques pourtant interdites par la loi et dénuées de tout fondement scientifique.
La législation sénégalaise est pourtant claire. La loi n°05-2023 du 13 juin 2023 stipule que nul ne peut exercer la profession de chirurgien-dentiste sans diplôme reconnu et sans inscription à l’Ordre. Toute intervention bucco dentaire, y compris l’éclaircissement dentaire, réalisée par un non professionnel relève de l’exercice illégal et est passible de poursuites judiciaires. L’Ordre rappelle que même un acte présenté comme simple ou esthétique peut entraîner des complications graves et irréversibles lorsqu’il est pratiqué hors de tout cadre médical.
Face à cette dérive, l’Ordre national appelle solennellement les autorités sanitaires et judiciaires à renforcer les contrôles et les sanctions, les médias à faire preuve de responsabilité éditoriale, et les plateformes numériques à retirer sans délai les contenus dangereux.