
DAKARACTU.COM La réunion de la dernière chance a eu lieu et s’est donnée comme suite, d’ailleurs prévue tant le scénario était plié d’avance, de se donner encore une chance. Pas celle de perdre l’élection présidentielle, mais de trouver un seul candidat. Un des candidats à la candidature, Ousmane Tanor Dieng en l’occurrence, a déclaré déjà que, quel que soit le candidat unique, il y en aura deux. Allez comprendre quelque chose dans cette dialectique. Il déjà annoncé que s’il n’était pas le candidat de Bennoo, ce n’était pas une bonne décision, parce que une bonne décision doit pouvoir être expliquée à ses militants, qui doivent pouvoir comprendre une bonne décision. Vous comprenez, vous ? Il ne peut expliquer qu’une seule chose à ses militants, c’est qu’il est le candidat unique de Bennoo. Parce que ses militants, vous comprenez, sont tellement habitués aux congrès sans débats et aux votes par acclamations pour élire le candidat qu’il n’a pas d’autre choix que de se présenter à l’élection comme candidat unique du Parti socialiste. Cette comédie dont certains avaient déjà depuis longtemps écrit à la virgule près le script dévastateur, a tellement duré que d’autres sont à se demander si il ne faut pas un putsch qui nous débarrasse de nos deux dinosaures de la politique politicienne, que sont Moustapha Niasse et Tanor Dieng pour les envoyer au Jurassik Park de la petite politique. Prenez Mamadou Lamine Diallo, de Tekki, ancien candidat à la présidentielle de 2007, qui lui a valu un fort succès d’estime pour un alors novice, homme calme, pondéré, pertinent, élevé en bonne famille, qui décide que tout ça, ça suffit de prendre les gens pour des demeurés. En lançant son ultimatum aux deux boxeurs du ring Bennoo d’en finir avec les esquives et les feintes, pour ne pas exaspérer les Sénégalais qui eux savent que seuls deux mois restent avant les échéances, Diallo leur fait un signe fort de penser que bien d’autres peuvent être candidats tout aussi valables, à commencer par lui-même. Et si les Sénégalais recommençaient à rêver ? Cela réveillerait peut-être nos deux champions Tanor et Niasse.
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