
DAKARACTU.COM Vae victis! "Malheur aux vaincus!" Telle fut la réplique des soldats de Brennos aux Romains qui se plaignaient des exactions qui leur étaient infligées. "Vers 390 avant Jesus-Christ, les Gaulois, menés par Brennos envahissent l'Etrurie pour s'approprier les richesses de la péninsule italienne. Vainqueurs de l'armée romaine sur la rivière Allia, ils s'emparent de Rome qu'ils trouvent désertée, ses portes ouvertes. La population s'est enfuie, à l'exception des sénateurs, assis sur leurs chaises curules sur une place de la ville. Un soldat gaulois s'approche de l'un d'eux et s'amuse à lui tirer la barbe. Le sénateur punit l'audacieux d'un coup de bâton. Il est aussitôt massacré, ainsi que ses collègues. Les Gaulois se livrent par la suite à de nombreux pillages et massacres." A tous ceux qui se révoltent contre pareils actes arbitraires, la même réplique, arrogante: "Malheur aux vaincus!" Depuis que le Parti démocratique sénégalais a défait le Parti socialiste, c'est la revanche des ex-plébéiens et autres damnés de la terre.
Le régime d'Abdoulaye Wade s'emploie à disposer d'une justice à sa botte prompte à appliquer la justice des vainqueurs. L'affaire Barthélémy Dias, qui défraie la chronique, est l'illustration parfaite que le roi et sa cour sont au-dessus de la justice. Barthélémy Dias a certes été excessif dans sa riposte. Il a toutefois été attaqué à sa mairie. Il a usé d'une arme à feu qui a peut-être donné la mort. Il a bien fallu que des nervis débarquent, menaçants, à ses portes pour qu'il use de cet engin mortel. Ces nervis ne sont pas arrivés là par hasard. Certains d'entre eux ont témoigné qu'ils ont été transportés à bord de pick-ups fournis par Abdoulaye Faye. D'autres ont indiqué que c'est "Ins", en l'occurence Baye Moussé Ba alias Bro, qui donnait par téléphone les instructions alors qu'ils opéraient sur le terrain. Ni Abdoulaye Faye ni Bro n'ont été à ce jour convoqués ni entendus. Au moment même, Barthélély Dias à qui ils avaient envoyé des gros bras pour l'attaquer croupit en prison. C'est pour protéger la liberté du citoyen de l'arbitraire du pouvoir que Montesquieu a théorisé la séparation des pouvoirs au 18ème siècle. Et fait de la justice la gardienne des libertés. Le cas est exceptionnel et mérite d'être souligné: le parquet a demandé dans le cas d'espèce que Bro soit entendu. Le sera-t-il ? Le cas échéant, sera-t-il poursuivi ? Si oui, sera-t-il placé en détention préventive, lui qui est présumé être au début de la chaîne du crime ? Et Abdoulaye Faye, indexé comme étant celui qui a fourni les moyens de l'agression, continuera-t-il à couler une paisible impunité ? Tant que Barthélémy Dias sera en détention et que Bro et Abdoulaye Faye continueront à humer l'air de la liberté, l'affaire continuera à exhaler l'odeur d'une justice sous coupe réglée qui protège les puissante auréolés du parapluie du pouvoir et sanctionne les faibles. Comme les affaires Idrissa Seck, Bara Tall, Talla Sylla..., celle dite Barthélémy Dias continuera à apparaître comme une banale répétition du triomphe de la justice des forts.
Le régime d'Abdoulaye Wade s'emploie à disposer d'une justice à sa botte prompte à appliquer la justice des vainqueurs. L'affaire Barthélémy Dias, qui défraie la chronique, est l'illustration parfaite que le roi et sa cour sont au-dessus de la justice. Barthélémy Dias a certes été excessif dans sa riposte. Il a toutefois été attaqué à sa mairie. Il a usé d'une arme à feu qui a peut-être donné la mort. Il a bien fallu que des nervis débarquent, menaçants, à ses portes pour qu'il use de cet engin mortel. Ces nervis ne sont pas arrivés là par hasard. Certains d'entre eux ont témoigné qu'ils ont été transportés à bord de pick-ups fournis par Abdoulaye Faye. D'autres ont indiqué que c'est "Ins", en l'occurence Baye Moussé Ba alias Bro, qui donnait par téléphone les instructions alors qu'ils opéraient sur le terrain. Ni Abdoulaye Faye ni Bro n'ont été à ce jour convoqués ni entendus. Au moment même, Barthélély Dias à qui ils avaient envoyé des gros bras pour l'attaquer croupit en prison. C'est pour protéger la liberté du citoyen de l'arbitraire du pouvoir que Montesquieu a théorisé la séparation des pouvoirs au 18ème siècle. Et fait de la justice la gardienne des libertés. Le cas est exceptionnel et mérite d'être souligné: le parquet a demandé dans le cas d'espèce que Bro soit entendu. Le sera-t-il ? Le cas échéant, sera-t-il poursuivi ? Si oui, sera-t-il placé en détention préventive, lui qui est présumé être au début de la chaîne du crime ? Et Abdoulaye Faye, indexé comme étant celui qui a fourni les moyens de l'agression, continuera-t-il à couler une paisible impunité ? Tant que Barthélémy Dias sera en détention et que Bro et Abdoulaye Faye continueront à humer l'air de la liberté, l'affaire continuera à exhaler l'odeur d'une justice sous coupe réglée qui protège les puissante auréolés du parapluie du pouvoir et sanctionne les faibles. Comme les affaires Idrissa Seck, Bara Tall, Talla Sylla..., celle dite Barthélémy Dias continuera à apparaître comme une banale répétition du triomphe de la justice des forts.
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