« The Wall », un son célèbre du mythique groupe Pink Floyd renvoie étrangement à la froide barbarie policière, qui a eu raison du souffle de vie de George Floyd, un black américain. Un spectacle hallucinant, filmé en live par un smartphone, en plein jour.
« Regardez ce pauvre homme implorer pour sa vie et un peu d’air, et puis voir la vie le quitter, là dans les rues! », s’est indignée là Maire noire de Chicago. Un homme plaqué à terre, la respiration étouffée à la gorge par le genou d’un policier, jusqu’à ce que mort s’en suive. La victime s’était faite audible en soupirant et suppliant « je ne peux pas respirer ».
Pourtant, comme l’a philosophé le Maire blanc de Minneapolis, chaque seconde qui passait était une occasion pour le policier blanc de prendre la décision de libérer son genou de la gorge de George Floyd. Hélas, ce maudit genou restera sur sa proie jusqu’à ce que Georges passât de vie à trépas. Cette vérité simple, transpirante de lucidité, est en réalité difficile à ingérer lorsque l’intelligence ou l’esprit humain sont voilés par le mur du racisme, le mur des idéologies, le ruissellement de la haine : The Wall !
Le monde va mal ! Et il est encore là ce mur avec les graffiti d’une communication schizophrènique, paranoïaque, psychotique et maniaco-dépressive, entretenue par des spasmes de tweets dont la prétention insolente et avouée est de pouvoir conduire le monde ou décréter aveuglément sa fin.
Encore une leçon de convergence et non de concurrence digitale !
Les réseaux sociaux ont été la source nourricière des chaînes de télévision qui ont amplifié la scène de la folie furieuse du policier et de ses deux collègues visiblement complices de ce forfait inhumain. Suivront la mobilisation et l’indignation dans une dizaine de villes aux États-Unis et outre Atlantique. Des reporters de CNN menottés et interdits de filmer en direct, des centaines de journalistes interpelés et brutalisés dans l’exercice de leur métier. Qui l’eût cru, aux USA, pays des libertés ! Finalement l’Afrique et l’Asie ont bon dos en matière d’offense à la liberté de la presse et de respect des libertés, tout court!
Après un lamento pour Mandela,
indignons - nous !
Racine Talla
Journaliste
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