Ils sont de l’« iGen », la génération iPhone : « Nés depuis 1995, ils ont grandi avec le téléphone portable, avaient un compte Instagram avant même d’entrer au lycée et n’ont pas le souvenir d’une époque avant Internet. » Dans son livre iGen (Atria Books, 2017, non traduit), la professeure de psychologie à l’université de San Diego Jean Twenge se penche sur les adolescents américains d’aujourd’hui. Et met en garde sur les effets ravageurs des smartphones.
« On aime nos téléphones plus que les vraies gens »
En partant des études régulièrement menées auprès des jeunes aux Etats-Unis – et qui concernent 11 millions de personnes sur plusieurs décennies –, elle a noté un changement brutal en 2011-2012. La date correspond à un autre basculement majeur : la généralisation des smartphones. « Je pense qu’on aime nos téléphones plus que les vraies gens », résume dans le livre Athena, 13 ans. Les élèves en dernière année de lycée passent… six heures par jour sur leur téléphone. Pour ceux en dernière année du collège (correspondant, en termes d’âge, à la 4e en France), c’est cinq heures.
Dans cette génération, qui pourrait être incarnée par l’adolescente surveillée par sa mère par une tablette dans l’épisode « Arkangel », dans la quatrième saison de la série britannique Black Mirror (Netflix), l’indépendance et l’aventure sont singulièrement réduites. En 1999, près de 45 % des élèves de 2de estimaient que leurs parents savaient en permanence où ils étaient, 50 % avec qui. En 2015, on est à plus de 60 % pour « où », 65 % pour « avec qui ».
Même lorsqu’ils entrent à l’université – traditionnellement une deuxième coupure du cordon ombilical, aux Etats-Unis –, note Jean Twenge, « les parents d’étudiants continuent de les traiter comme des enfants ». Attitude qui s’appuie, là encore, sur le téléphone portable : la responsable des nouveaux à l’université Stanford s’étonne de les...
« On aime nos téléphones plus que les vraies gens »
En partant des études régulièrement menées auprès des jeunes aux Etats-Unis – et qui concernent 11 millions de personnes sur plusieurs décennies –, elle a noté un changement brutal en 2011-2012. La date correspond à un autre basculement majeur : la généralisation des smartphones. « Je pense qu’on aime nos téléphones plus que les vraies gens », résume dans le livre Athena, 13 ans. Les élèves en dernière année de lycée passent… six heures par jour sur leur téléphone. Pour ceux en dernière année du collège (correspondant, en termes d’âge, à la 4e en France), c’est cinq heures.
Dans cette génération, qui pourrait être incarnée par l’adolescente surveillée par sa mère par une tablette dans l’épisode « Arkangel », dans la quatrième saison de la série britannique Black Mirror (Netflix), l’indépendance et l’aventure sont singulièrement réduites. En 1999, près de 45 % des élèves de 2de estimaient que leurs parents savaient en permanence où ils étaient, 50 % avec qui. En 2015, on est à plus de 60 % pour « où », 65 % pour « avec qui ».
Même lorsqu’ils entrent à l’université – traditionnellement une deuxième coupure du cordon ombilical, aux Etats-Unis –, note Jean Twenge, « les parents d’étudiants continuent de les traiter comme des enfants ». Attitude qui s’appuie, là encore, sur le téléphone portable : la responsable des nouveaux à l’université Stanford s’étonne de les...
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