Arrestations arbitraires : La CDS dénonce la traque des journalistes, chroniqueurs et acteurs politiques


D'après la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS), le Sénégal fait face à des dangers notables sur plusieurs plans. Sur le plan de la démocratie et de l'État de droit, la CDS fait allusion aux nombreuses arrestations arbitraires exercées sur les acteurs politiques et les hommes de médias (chroniqueurs et journalistes).

Pour la CDS, « depuis plusieurs mois, nous assistons, consternés, à la multiplication des arrestations arbitraires, devenues la signature infamante d’un pouvoir qui rejette toute forme de contradiction et redoute la moindre voix dissonante. La scène publique se transforme ainsi progressivement en un théâtre de répression où l’opinion indépendante est perçue comme une menace, et où le débat démocratique se voit remplacé par l’intimidation systématique. Nous nous indignons particulièrement de la traque méthodique et impitoyable qui s’abat sur des chroniqueurs, des journalistes, des acteurs politiques, et même de simples citoyens, dont le seul tort est d’exercer un droit constitutionnel : celui de s’exprimer librement. Que leur parole ait été audacieuse, critique ou dérangeante n’enlève rien à sa légitimité. Bien au contraire ! N’est-ce pas dans la diversité des points de vue que se nourrit une démocratie vivante ? »

« Pire encore, lorsque la parole libre devient un délit, c’est la République elle-même qui chancelle sur ses fondements. Lorsque la pensée critique est érigée en menace d’État, c’est l’intelligence collective de toute la nation que l’on tente d’éteindre. À travers ces dérives autoritaires, c’est un climat de peur que l’on cherche à installer, une société de la surveillance que l’on travaille à instaurer à bas bruit. »

Ainsi, la CDS a tenu à exprimer son soutien à ces adversaires politiques et aux chroniqueurs ou journalistes tenus en otage par le nouveau régime. « Nous profitons de cette conférence de presse pour exprimer notre solidarité et notre soutien à Badara Gadiaga, Madiambal Diagne, Bachir Fofana, Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, Ardo Gningue ainsi que tous ceux qui sont inquiétés pour leurs opinions. »
Vendredi 11 Juillet 2025
Dieynaba Agne