![Après sa démission refusée, Thierno Lô a réglé son compte à Farba Senghor. Après sa démission refusée, Thierno Lô a réglé son compte à Farba Senghor.](https://www.dakaractu.com/photo/art/default/3418172-4917097.jpg?v=1320809269)
DAKARACTU.COM On en sait un peu plus sur les circonstances de la démission de Thierno Lô refusée par le président de la République. Après la vexation subie en Conseil des ministres par le ministre du Tourisme, qui s’était vu reprocher vertement sa prise de position publique sur l’affaire Malick Noël Seck, selon laquelle il aurait demandé que le chef de l’Etat l’élargisse de prison, il avait cherché à rencontrer Me Wade sans succès pour lui dire l’inexactitude de ses informations. Il prit alors la décision de démissionner et, alors que cette lettre était déjà parvenue à son destinataire, il y eut une mission de bons offices menée par Souleymane Ndéné Ndiaye, le Premier ministre, et Pape Diop, le président du Sénat. C’est alors qu’ils se trouvaient tous les trois au palais de la République, en attente de l’audience de pacification, qu’ils se sont trouvés en présence de Farba Senghor, l’inénarrable conseiller d’Abdoulaye Wade. Thierno Lô lui est tombé dessus : « C’est vous, Farba, qui avez joué le rôle de délateur en montrant au président un exemplaire de votre torchon Express News qui avait déformé mes propos, ce dans le but de mettre le chef de l’Etat en colère. » D’ailleurs, le ministre du Tourisme était venu à cette audience avec un CD, contenant exactement les propos tenus à St Louis, qu’il comptait faire entendre au président. « Délateur, et gestionnaire de torchon » n’étaient rien à côté de ce que Thierno Lô allait cracher à la face d’un Farba ahuri. Il lui a fait savoir qu’il n’était pas de ceux qui attendaient après un poste de ministre pour vivre : « Le gouvernement m’a ruiné. En être m’a fait perdre de l’argent, il m’arrivait avec mon cabinet de consultant (en environnement, NDLR) de gagner 10 à 20 millions par jour, ça m’est égal de rester ou de partir ». Il s’adressait directement à Farba Senghor, lui faisant comprendre que ce n’était pas son cas à lui. Avant d’asséner : « Arrêtez de mentir. Vous n’aidez pas le président. Au contraire, vous le desservez. » En fou du roi, l’élément hors du commun a encaissé la charge, après avoir tenté une dénégation qui n’a convaincu personne.
Il reste patent, selon des sources proches de libéraux, que Farba Senghor est à fond dans son nouveau rôle de « chien de garde », de délateur, que lui a confié le chef libéral, rôle qui consiste à rendre compte de tous les propos des uns et des autres, qui peuvent être interprétés comme déloyaux envers le président. Tout y passe, revue des journaux où ils s’expriment, enregistrements... Farba, c’est le BMS à lui tout seul en ce moment. On s’occupe comme on peut…
Il reste patent, selon des sources proches de libéraux, que Farba Senghor est à fond dans son nouveau rôle de « chien de garde », de délateur, que lui a confié le chef libéral, rôle qui consiste à rendre compte de tous les propos des uns et des autres, qui peuvent être interprétés comme déloyaux envers le président. Tout y passe, revue des journaux où ils s’expriment, enregistrements... Farba, c’est le BMS à lui tout seul en ce moment. On s’occupe comme on peut…
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