Après avoir engrossé deux fois sa petite amie mineure, Daouda Camara volait les bijoux de sa maman pour la faire avorter.

Condamné à 3 mois avec sursis pour détournement de mineure, le prévenu Daouda Niang a eu la chance de sa vie. Attrait à la barre du tribunal d’Instance de Dakar, ce mercredi 19 janvier, l’élève en classe de terminale a bénéficié de la clémence du tribunal qui a fini par lui infliger une peine assortie de sursis afin de lui permettre de faire ses examens et concours.


Daouda Camara né le 3 février 2001 est accusé par la famille de M. B. Sow de détournement de mineure âgée de 14 ans au moment des faits. En effet, cette dernière âgée actuellement de 16 ans, a connu Daouda Camara lorsqu'elle était à Élinkine village situé en Casamance alors qu'elle était en classe de quatrième collège. Ils ont commencé à sortir ensemble depuis 2018, jusqu’à ce que la fille tombe enceinte d’un petit garçon qui a actuellement 3 ans. Mais il y a une épingle qui n’a pas été tirée du jeu. Car la fillette avait fait gober à son père qu’elle était victime de viol. C’est par la suite que ce dernier lui a demandé de revenir à Dakar jusqu’à son accouchement. Revenue, elle n'arrêtait pas de revoir son amant chez son grand frère à Niary Tally jusqu’à ce qu'une deuxième grossesse s'ensuivit.


Devant le prétoire, la mineure soutient avoir une seule fois été chez le prévenu lorsqu’elle était en Casamance. « C'est moi qui prenais l'initiative de nos rencontres. Il ne m’a jamais invité », avoue la fille. Elle ajoute que pour la première grossesse, elle avait dit à sa famille qu'elle a été violée pour protéger son amant.

Quant à Daouda Camara, il laisse entendre qu'elle était sa petite amie. "Nous entretenions une relation amoureuse et je ne savais pas qu'elle était mineure jusqu'au jour de son anniversaire », mentionne-t-il. Concernant l'avortement de la deuxième grossesse, le prévenu a fait savoir que le frère de M. Ba. Sow l'a appelé pour lui dire de lui donner une somme de 30 mille francs Cfa. À défaut d'argent, le jeune homme prenait les bijoux de sa mère pour les vendre. Ainsi, il lui a remis deux fois une somme de 20 000 de nos francs. "Elle et sa copine nommée Ndèye Khady m'ont fait savoir que l’avortement a été un succès. Grande a été ma surprise lorsque quelque temps après, elle m'a dit qu'elle était enceinte de jumeaux, mais la sage-femme n'a pu enlever qu'un seul bébé au moment de l'avortement. Ce qui m'a paru un peu étrange," explique-t-il avec étonnement. C'est sur ces entrefaites, que je n'avais pas voulu reconnaître l'enfant.

Le père de la fille témoigne que sa fille avait l'habitude de déserter la maison, c'est pourquoi il l'a amené en Casamance pour plus d'éducation et de surveillance. "Lors de sa première grossesse, elle nous a fait croire qu'elle avait été violée lorsqu'elle se rendait à une soirée avec ses amies. Elle m'a dit qu'elle avait dupliqué les clés pour aller à cette fête et c'est en rebroussant chemin qu'elle a croisé un homme qui l'a menacé avec un couteau avant d'abuser d'elle," raconte le père de la fille déboussolé. Il laisse entendre qu'il avait suivi sa grossesse jusqu'à son accouchement. Mais ce qui a attiré son attention, c'est quelque temps sur un homme qui l'a appelé pour lui réclamer son enfant avec un ton menaçant. C'est par la suite qu'il s’est rendu compte que sa fille lui avait menti.

Le parquet a souligné que dans cette affaire, il y a un acte matériel de détournement de mineure. Pour la peine, je m'en rapporte à la sagesse du tribunal. Quant à la défense, elle demande une application bienveillante de la loi pénale. Finalement, il a été condamné à trois mois assortis de sursis... 
Jeudi 20 Janvier 2022




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