
Depuis son accession à la magistrature suprême, le 25 mars 2012, le président Macky Sall a démontré qu'il est un fin politique. La meilleure illustration réside sur le maintien d’une coalition arc-en-ciel où les frustrations, attaques et contre-attaques font légion.
Malgré tout, depuis trois ans, il ne cesse de manifester de l’intérêt pour la survie de la coalition qui l’a porté au pouvoir. Ayant jusqu’à présent réussi à gérer les difficultés internes qui ne manquent pas assez souvent de se retrouver sur la place publique, le Président Macky Sall poursuit son compagnonnage avec ses alliés. Et, ce à l’exception du parti Rewmi d’Idrissa Seck qui a, très tôt, pris ses distances, dénonçant au passage «l’incompatibilité» entre sa vision et celle du successeur président de l’Alliance pour la République.
Fêtant, aujourd’hui, trois ans de compagnonnage avec ses alliés dont les plus représentatifs sur l’échiquier politique national sont le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp) – qui traverse une crise interne -, le président Macky Sall réussira-t-il à maintenir sa principale coalition sur la route menant à la présidentielle de 2017. Les réponses des uns et des autres divergent.
Youssou Touré de l’Apr : «Maintenir la coalition n’a pas été difficile, mais...»
Youssou Touré, responsable à l’Alliance pour la république (Apr) a d’emblée indiqué que le maintien de la coalition Bennoo Bokk Yakaar n’a pas été difficile. «C’est une réalité parce qu’il y a au sein de la coalition des convictions très fortes relatives au renforcement de la démocratie. Le Président Macky Sall a, très tôt, tendu la main à tout le monde. Donc, Bby est une réalité», dit-il.
Avant d’ajouter dans un entretien avec Libération : «La coalition est là pour prendre en charge les préoccupations des populations. Nous gérons nos différences, donc forcément le débat sera riche et varié comme c’est le cas». Rappelant au passage que chaque parti a ses ambitions qu’il faut respecter, il précise : «Si quelqu’un veut un candidat pour 2017, il n’y a aucun problème. En tout cas, actuellement, Bby vit et accompagne le Président Macky Sall».
Maguette Ngom de Macky 2012 : «Si elle vit encore, c’est à cause de la loyauté du Président»
Pour sa part, Maguette Ngom, un des coordinateurs de Macky 2012, s’est voulu clair en affirmant que «si la coalition vit encore, c’est grâce de la loyauté du Président Macky Sall qui a respecté ses engagements lorsqu’il disait gagner ensemble et gouverner ensemble». A l’en croire, tous les partis ont quasiment des représentants dans le gouvernement, dans les directions générales, entre autres. «Le président Macky Sall écoute ses allés, malgré son calendrier très chargé. Quand il le peut, il rencontre tout le monde, surtout que nous partageons le même programme qui fédère tout le monde. Je veux faire allusion au Plan Sénégal émergent (Pse) ou encore à l’Acte 3 de la décentralisation. Donc, tout cela participe au maintien de la coalition».
El Hadji Ibrahima Mbow de Macky 2012 : «Le maintien de Bennoo repose sur trois raisons principales...»
Leader au sein de Macky 2012 et chef de file de l’Union citoyenne ‘’Bunt-Bi’’, le professeur El Hadji Ibrahima Mbow croit dur comme fer que le maintien de la coalition "Bennoo Bokk Yakaar", pendant trois ans, repose sur trois raisons. D’abord, «le Président Macky Sall a partagé sa vision et son engagement par rapport à ses programmes "Yonou Yokkuté" et le Plan Sénégal émergent (Pse) avec tous les leaders de la coalition. Et, je dois dire qu’il a travaillé avec eux de la conceptualisation des deux programmes à leur mise en œuvre». Ensuite, poursuit le professeur Mbow, «Il y a sa loyauté et sa fidélité par rapport à son engagement qui est tout simple, à savoir gagner ensemble et gouverner ensemble. C’est donc dire qu’il a impliqué tous les leaders sans exception».
Enfin, conclut ce membre de la coalition Macky 2012, «il y a surtout sa gouvernance de proximité. Il visite toutes les localités du pays en compagnie des leaders de "Bennoo Bokk Yakaar", échange sur sa politique, sa vision. Il sait où il va et partage tout avec les leaders de sa coalition».
Madièye Mbodj de Yonou Askan-Wi : «Pas trop certain qu’elle tienne avec 2017»
Madièye Mbodj, Coordonnateur du Mouvement pour l’autonomie populaire ‘’Yonou Askan-Wi’’ n’a pas voulu montrer l’optimisme des grands jours. Une position surtout fondée par rapport aux échéances de 2017. «La coalition a souffert essentiellement de deux tares congénitales. Elle n’a pas, très tôt, créé autour d’elle une plate-forme politique partagée et il y a un manque de structuration. Des insuffisances qui l’ont fait traîner, même s’il est vrai que le Président Macky Sall essaie de corriger tout cela en rencontrant les leaders», dit-il.
Non sans ajouter : «Il y a toutes les raisons pour poursuivre le compagnonnage. Elle tient mais, d’ici 2017, les faiblesses dont j’ai fait état ne vont-elles pas pousser certains départs pour des considérations électoralistes. Pas trop sûr qu’elle tienne par rapport à 2017 , surtout que des gens commencent à se déterminer».
Autant de raisons qui poussent Madièye Mbodj à prendre position, faisant remarquer, qu’au niveau de Yonou Askan-Wi, leur souhait est «d’avoir une candidature et une liste commune du front des Assises nationales car, il ne faut pas abandonner les conclusions des Assises nationales». Terminant ses propos, il fait savoir qu’il n’y a pas que la présidentielle. «Il y a aussi les législatives», a-t-il notamment défendu.
Quoi qu’il en soit, le Président Macky Sall a montré qu’il est lui aussi un as de la politique. Et, l’acte d’allégeance de Moustapha Niasse qui ne s’est pas privé d’exclure Malick Gackou, numéro 2 de son parti, El Hadji Malick Guèye, patron des jeunes progressistes, entre autres, des rangs de l’Alliance des forces de progrès en est assez illustratif.
Toutefois, il reste l’équation du Ps dont nombre de responsables pensent que leur formation politique ne saurait s’absenter de joutes électorales aussi importante qu’une présidentielle.
Malgré tout, depuis trois ans, il ne cesse de manifester de l’intérêt pour la survie de la coalition qui l’a porté au pouvoir. Ayant jusqu’à présent réussi à gérer les difficultés internes qui ne manquent pas assez souvent de se retrouver sur la place publique, le Président Macky Sall poursuit son compagnonnage avec ses alliés. Et, ce à l’exception du parti Rewmi d’Idrissa Seck qui a, très tôt, pris ses distances, dénonçant au passage «l’incompatibilité» entre sa vision et celle du successeur président de l’Alliance pour la République.
Fêtant, aujourd’hui, trois ans de compagnonnage avec ses alliés dont les plus représentatifs sur l’échiquier politique national sont le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp) – qui traverse une crise interne -, le président Macky Sall réussira-t-il à maintenir sa principale coalition sur la route menant à la présidentielle de 2017. Les réponses des uns et des autres divergent.
Youssou Touré de l’Apr : «Maintenir la coalition n’a pas été difficile, mais...»
Youssou Touré, responsable à l’Alliance pour la république (Apr) a d’emblée indiqué que le maintien de la coalition Bennoo Bokk Yakaar n’a pas été difficile. «C’est une réalité parce qu’il y a au sein de la coalition des convictions très fortes relatives au renforcement de la démocratie. Le Président Macky Sall a, très tôt, tendu la main à tout le monde. Donc, Bby est une réalité», dit-il.
Avant d’ajouter dans un entretien avec Libération : «La coalition est là pour prendre en charge les préoccupations des populations. Nous gérons nos différences, donc forcément le débat sera riche et varié comme c’est le cas». Rappelant au passage que chaque parti a ses ambitions qu’il faut respecter, il précise : «Si quelqu’un veut un candidat pour 2017, il n’y a aucun problème. En tout cas, actuellement, Bby vit et accompagne le Président Macky Sall».
Maguette Ngom de Macky 2012 : «Si elle vit encore, c’est à cause de la loyauté du Président»
Pour sa part, Maguette Ngom, un des coordinateurs de Macky 2012, s’est voulu clair en affirmant que «si la coalition vit encore, c’est grâce de la loyauté du Président Macky Sall qui a respecté ses engagements lorsqu’il disait gagner ensemble et gouverner ensemble». A l’en croire, tous les partis ont quasiment des représentants dans le gouvernement, dans les directions générales, entre autres. «Le président Macky Sall écoute ses allés, malgré son calendrier très chargé. Quand il le peut, il rencontre tout le monde, surtout que nous partageons le même programme qui fédère tout le monde. Je veux faire allusion au Plan Sénégal émergent (Pse) ou encore à l’Acte 3 de la décentralisation. Donc, tout cela participe au maintien de la coalition».
El Hadji Ibrahima Mbow de Macky 2012 : «Le maintien de Bennoo repose sur trois raisons principales...»
Leader au sein de Macky 2012 et chef de file de l’Union citoyenne ‘’Bunt-Bi’’, le professeur El Hadji Ibrahima Mbow croit dur comme fer que le maintien de la coalition "Bennoo Bokk Yakaar", pendant trois ans, repose sur trois raisons. D’abord, «le Président Macky Sall a partagé sa vision et son engagement par rapport à ses programmes "Yonou Yokkuté" et le Plan Sénégal émergent (Pse) avec tous les leaders de la coalition. Et, je dois dire qu’il a travaillé avec eux de la conceptualisation des deux programmes à leur mise en œuvre». Ensuite, poursuit le professeur Mbow, «Il y a sa loyauté et sa fidélité par rapport à son engagement qui est tout simple, à savoir gagner ensemble et gouverner ensemble. C’est donc dire qu’il a impliqué tous les leaders sans exception».
Enfin, conclut ce membre de la coalition Macky 2012, «il y a surtout sa gouvernance de proximité. Il visite toutes les localités du pays en compagnie des leaders de "Bennoo Bokk Yakaar", échange sur sa politique, sa vision. Il sait où il va et partage tout avec les leaders de sa coalition».
Madièye Mbodj de Yonou Askan-Wi : «Pas trop certain qu’elle tienne avec 2017»
Madièye Mbodj, Coordonnateur du Mouvement pour l’autonomie populaire ‘’Yonou Askan-Wi’’ n’a pas voulu montrer l’optimisme des grands jours. Une position surtout fondée par rapport aux échéances de 2017. «La coalition a souffert essentiellement de deux tares congénitales. Elle n’a pas, très tôt, créé autour d’elle une plate-forme politique partagée et il y a un manque de structuration. Des insuffisances qui l’ont fait traîner, même s’il est vrai que le Président Macky Sall essaie de corriger tout cela en rencontrant les leaders», dit-il.
Non sans ajouter : «Il y a toutes les raisons pour poursuivre le compagnonnage. Elle tient mais, d’ici 2017, les faiblesses dont j’ai fait état ne vont-elles pas pousser certains départs pour des considérations électoralistes. Pas trop sûr qu’elle tienne par rapport à 2017 , surtout que des gens commencent à se déterminer».
Autant de raisons qui poussent Madièye Mbodj à prendre position, faisant remarquer, qu’au niveau de Yonou Askan-Wi, leur souhait est «d’avoir une candidature et une liste commune du front des Assises nationales car, il ne faut pas abandonner les conclusions des Assises nationales». Terminant ses propos, il fait savoir qu’il n’y a pas que la présidentielle. «Il y a aussi les législatives», a-t-il notamment défendu.
Quoi qu’il en soit, le Président Macky Sall a montré qu’il est lui aussi un as de la politique. Et, l’acte d’allégeance de Moustapha Niasse qui ne s’est pas privé d’exclure Malick Gackou, numéro 2 de son parti, El Hadji Malick Guèye, patron des jeunes progressistes, entre autres, des rangs de l’Alliance des forces de progrès en est assez illustratif.
Toutefois, il reste l’équation du Ps dont nombre de responsables pensent que leur formation politique ne saurait s’absenter de joutes électorales aussi importante qu’une présidentielle.
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