Affaire de taximan retrouvé mort dans un égout à Thiès : le présumé meurtrier livre sa version et étale ses griefs contre son oncle.

Le voile du mystère sur les minutes de l’audition sur le procès verbal (PV) devant les enquêteurs du commissariat central de police de Thiès du présumé meurtrier du chauffeur de taxi Cheikh Mbaye a été levé après la conduite, hier, de celui-ci devant le procureur de la cité du rail.


Le neveu battait son oncle maternel, la famille confirme, ils vivaient seuls dans l’appartement.

 

Le défunt et son neveu entretenaient des relations pour le moins heurtées. Ils vivaient seuls dans le même appartement, qui ne paie pas de mine, dans une maison située au quartier de Diamaguène, à Tally-Boubess. Tous les deux ont l’habitude de se disputer. Et le neveu s’en prenait physiquement très souvent à son oncle maternel de chauffeur de taxi. Ce que des proches de ces derniers ont confirmé dans leurs dépositions sur PV devant les flics enquêteurs.

 

Il reprochait au défunt de lire les xassaides en état d’ivresse

 

Le mis en cause a aussi avoué qu’il battait son oncle. Il soutient cependant que leur différend a été résolu depuis longtemps à la police « ce jour-là, on est venu à la police et on nous a arrangés. Mais, mon problème avec mon oncle, c’est quand il est ivre et qu’il veut lire le Xassaides. Ce que je lui reprochais souvent. » Serigne Mamadou Guèye avoue avoir un jour menacé de mort son oncle avec un objet contondant que les limiers lui ont confisqué lorsque ces derniers l’ont convoqué avec le frère de sa mère au commissariat pour tenter de régler leur contentieux. « J’ai eu un problème ce jour-là avec mon oncle. On m’a pris l’arme à la police. Mais depuis lors, il n’y a plus rien entre nous », indique-t-il. 

 

Il accuse l’oncle de prendre l’argent de sa part d’héritage de son père ; le voisinage l’accable.

 

Les voisins du quartier ont battu en brèche la déposition du jeune mécanicien et l’ont enfoncé. Ils déclarent en chœur que celui-ci terrorise à longueur de journée les membres de la famille, en particulier les épouses de son défunt oncle maternel, qui ont quitté le domicile conjugal à cause de ses menaces de mort. Avant d‘accuser son oncle d’avoir fait main basse sur sa part d’héritage de son défunt papa. « C’est mon oncle qui a mes 850.000 francs CFA qui constituent ma part de l’héritage ».

 

Guèye fait l’ignorant devant les flics enquêteurs : « c’est vous-même qui me l’apprenez ».

 

Interpellé sur la fameuse nuit du 23 avril dernier ; une nuit où le taximan a été vu pour la dernière fois par les voisins, avant que ses restes ne soient découverts plus tard dans les égouts de l’Onas, serigne Mamadou Guèye répond de manière sèche : « je ne sais pas ce que vous me dites. C’est vous-même qui venez de me l’apprendre ».

 

Les indices graves et concordants sont de nature à motiver l’inculpation de présumé meurtrier.

 

Quid du vieux téléphone portable de la victime ? Le neveu affirme que le cellulaire lui appartient. « Je l’ai depuis quelque temps. Je l’ai acheté au marché moussanté auprès d’un marchand ambulant. J’ai le document et la boîte à la maison ». Ces déclarations n’ont cependant pas convaincu les enquêteurs. D'autant que la puce de la victime se trouvait dans ledit téléphone de la victime jusqu’au jour de sa disparition. S’y ajoute le traçage de la puce de la victime sur le cellulaire en question ainsi que les deux Imei identiques...

Mercredi 23 Juin 2021




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