Affaire Ndiaga Diouf : Les péripéties de l’avant-procès en appel de Barthélémy Dias, prévu ce mercredi.

Après plusieurs renvois, le procès en appel pour le meurtre de Ndiaga Diouf devrait s’ouvrir, ce mercredi, au Palais de justice de Dakar, en présence du principal prévenu, Barthélémy Dias, maire de Mermoz Sacré-Cœur.


Affaire Ndiaga Diouf : Les péripéties de l’avant-procès en appel de Barthélémy Dias, prévu ce mercredi.
Barthélémy Toye Dias est attendu demain mercredi devant la chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Dakar, où il doit être jugé dans l’affaire Ndiaga Diouf.

En attendant, Barth a pu voir se mobiliser, pour sa défense, une véritable armada d’avocats et d’opposants, dont de nombreux membres de la coalition Yewwi askan wi (Yaw). Et demain, à la barre du Tribunal, c’est une dizaine de conseils qui se présenteront pour défendre sa cause. Peut-être que cela a joué d’une certaine manière, si l’on tient compte du fait que le maire de Mermoz Sacré-Cœur est le candidat de Yewwi Askan Wi  pour la Ville de Dakar. 

Et pour le Procureur général, « cette audience, connue de Barthélémy Dias et de ses conseils depuis le 07 juillet 2021, n’a rien à voir avec sa désignation comme candidat aux locales intervenue récemment ».

Barthélemy Dias n'a pas tardé à exprimer un vif démenti. Il avait affirmé en conférence de presse que la date du 10 novembre était retenue. Le candidat de Yewwi Askan Wi est convaincu que le pouvoir veut le « liquider ».

Une affaire dans laquelle il tente de rebattre les cartes et se blanchir après une condamnation en première instance. Et, la Cour pourra constater les versions diamétralement opposées de Barth et de la partie civile.

L’édile ne s’est pas encore exprimé en longueur sur les faits depuis longtemps. Sur les plateaux de télé, il a néanmoins fait des « déclarations liminaires », pour résumer la vérité (qu’il n’était) pas parvenu à faire entendre au Tribunal de grande instance (TGI) statuant en matière correctionnelle. L’ancien député de l’opposition a aussi exprimé des « regrets », notamment pour (son) pays, privé du débat démocratique auquel il avait droit.  

Ses avocats vont encore dénoncer « un procès politique » à quelques encablures des élections locales de 2022, et qui se tiendra certainement sous haute surveillance des forces de l’ordre. 

Barthélémy Dias a été condamné en première instance à deux ans de prison dont six mois ferme pour la mort de Ndiaga Diouf, dans des heurts survenus à Dakar, en 2011 dans un contexte politique tendu. Et c’est lui-même qui, par l’entremise de ses avocats, avait fait appel de cette condamnation...
Mardi 30 Novembre 2021




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