AFFAIRE GUÉDIAWAYE FC : La plaidoirie de Me Augustin Senghor

Le principal ordre du jour de la réunion du Comité exécutif d’hier concernait la décision numéro 2 de la Commission de Recours de FSF en date du 09 février 2018. Me Augustin Senghor explique ici pourquoi ils ont cassé ce verdict.


AFFAIRE GUÉDIAWAYE FC : La plaidoirie de Me Augustin Senghor
«Cette question a agité le monde sportif ces derniers jours, relativement à la décision de la Commission de Recours qui a statué suite à l’appel interjeté par la structure Jappo Sa contre la décision de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) de la FSF.
Une décision par laquelle, après avoir statué, cette Chambre avait notifié que c’est l’association Guédiawaye qui continuerait de jouer en championnat avec l’équipe qu'elle avait engagé. Conformément à la Ligue professionnelle, compte tenu des règles qui nous régissent, à savoir l’article 20 des règlements généraux, pourquoi cette révocation après réception de la notification de la décision ? Ce qui est surprenant, c’est que pour nous même fédéraux, cette affaire était en train d’être instruite, d’être jugée.
Quand nous avons eu l’information, nous nous sommes enquis des décisions dans lesquelles elles sont prises. Depuis plus de huit ans que ces Commissions sont en place, elles ont toujours été stables et nous avons pensé qu’il faut les conformer pour qu’elles aient la capacité de prendre des décisions que le football attend d’elles et surtout qu’il fallait respecter un principe sacro-saint pour que nos Commissions juridictionnelles soient indépendantes afin de leur permettre de mener à bien leur travail en toute impartialité vis-à-vis des acteurs du football.

« Ces personnes ne gravitent pas autour du football»

« D’aucuns ont remarqué que ces personnes ne gravitent pas autour du football, parce qu’on a voulu s’entourer de garanties à ce niveau. Indépendance, oui, dans une certaine mesure. La limite, c’est que cette indépendance ne saurait aller à un point où on peut faire fi de nos textes. C’est une indépendance dans l’application des textes qu’ils ont été coptés pour diriger ces textes ou être membres. Ainsi après examen de la décision, nous avons eu à relever un certain nombre de points qui nous a permis de justifier notre procédure.
La procédure consiste à entraîner cette affaire au Comité exécutif et prendre les décisions qui conviennent. Nos textes et statuts le confèrent à la Fédération : le Comité exécutif peut se saisir de toute décision rendue en matière non disciplinaire. Le domaine qui est concerné exclut le domaine disciplinaire. Le fond du problème, personne ne l’ignore, c’est un protocole d’accord signé entre Guédiawaye football association et Jappo Sa, une société qui appartient à Djamil Faye. Pour être un club professionnel, il faut créer une SA (Société anonyme). En son sein, c’est l’association qui doit le faire, pas une tierce personne.
La société peut généralement détenir la majorité mais elle peut céder des parts à d’autres. Mais c’est l’association qui est le support de cette société. Cette convention dit être soumise par l’association à la Ligue, à la Fédération pour l’homologation. Dès que les parties sont en parfaite symbiose, les choses se déroulent bien. »

« Jappo est une tierce société, ce n’est pas une équipe»

« En 2013, il y a eu des décisions qui ont été rendues qui tranchaient définitivement cette question et c’était la même Commission de Recours qui avait donné gain de cause à l’association Guédiawaye.
Ces décisions sont confirmées, devenues définitives et inattaquables. Quand Jappo s’est vu notifier par la Ligue professionnelle sur la base d’une lettre de la Fédération et que la Fédération n’a jamais rendu une décision sur un litige entre Jappo Sa et Guédiawaye Fc on a toujours dit quel ques soit le montant que puisse investir un tiers de l’entité de base qui est reconnue par la Fédération, c’est Guédiawaye Fc, c'est-à-dire le club qui a un récépissé.
Jappo est une tierce société, ce n’est pas une équipe, ni une association, ni un club c’est quelque chose qui n’a jamais existé et il ne peut pas avoir une équipe dans le championnat. La décision de la commission de recours n’est pas valable et nous allons l’invalider pour remettre les parties en leur état antérieur. Seul le TAS (Tribunal arbitral du sport) est la Chambre qui est habilitée à valider la décision. »
Mardi 20 Février 2018




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