A tous les gouvernements africains : autoriser des tests de vaccins sur vos populations est une haute trahison.


A tous les gouvernements africains : autoriser des tests de vaccins sur vos populations est une haute trahison.
Tout individu, de quelle que origine que ce soit, qui sera vu en train d’administrer des vaccins, de quelle que nature que ce soit, où que ce soit en Afrique, avec ou sans l’approbation des gouvernements, doit être dénoncé, arrêté et condamné.
Toute autorité qui aura facilité, approuvé ou autorisé de tels essais, sans le consentement explicite et en connaissance de cause de sa population, doit être révoquée et les traduite devant les hautes juridictions pour haute trahison.
Nous ne serons plus les cobayes de personne. Si le coronavirus a plus touché jusqu’ici d’autres pays que ceux d’Afrique, ces pays ont plus besoin de soins que nous. Pourquoi ne testent-ils pas leurs vaccins sur leurs populations?
Dans d’autres circonstances le fait de tester des vaccins pourrait ne pas être un problème. Mais dans le contexte actuel, viser l’Afrique traduit un funeste dessein. L’aveu est la mère des preuves. Or plusieurs spécialistes en santé français ont avoué publiquement leur intention d’expérimenter des « approches » en Afrique. C’est le cas notamment de Jean Paul Mira, Chef de service à l’hôpital Cochin à Paris et  Prof. Camille Locht, Directeur de recherche à l’Inserm. Avant eux, plusieurs autres spécialistes  européens, surtout des français, ont tenu de manière explicite ou diffuse des propos similaires. Combien de centaines d’autres le pensent?
Mais ce qu’ils semblent ignorer c’est que L’Afrique du 21ème siècle n’est pas celle du 20ème siècle. Leurs projets seront tous voués à l’échec. Leurs intentions seront vaines. Car si des gouvernements corrompus les ont laissés faire jusqu’ici, ce ne sera plus le cas. Nous veillerons au grain.
Nos spécialistes, experts et médecins sont capables de trouver des vaccins et toutes sortes de médicaments s’ils sont mis dans les conditions idoines. Notre seul problème c’est d’avoir dans la plupart des pays des gouvernants sans épaisseur, sans compétence et, pire, sans dignité. Mais ça changera!
J’appelle les Gouvernement africains à faire preuve de dignité, pour une fois et à refuser de jeter leurs peuples, comme des serviettes sur lesquelles d’autres essuieront leurs pieds. Lorsque le péril est arrivé, les premiers qui se sont mobilisés sont les africains eux-mêmes. Les entrepreneurs, ONG et associations africains mettent la main à la poche et contribuent aux fonds de ripostent mis en place par les gouvernements. Le personnel médical se mobilisent comme jamais auparavant et sacrifient, y compris sa santé, pour faire face. Les communautés, y compris les plus lointaines et les plus démunies,  s’organisent comme elles peuvent pour atténuer, à travers les mécanismes de la solidarité, les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire. N’attendons plus rien de personne car en ces périodes difficiles, les autres s’occuperont d’abord de leurs propres problèmes, et il n’y a rien de plus normal.
 
J’appelle les intellectuels africains et les sociétés civiles à veiller et à s’opposer à tous les abus.
J’invite les journalistes à mener des enquêtés partout et à rendre public tout projet de test de vaccins et de médicaments.
À nos médecins, nos chercheurs en santé et à tous les soignants, je renouvelle mon profond respect et mon soutien sans faille.
Après le Coronavirus, le monde changera inéluctablement. Refusons de rester à la même place.
 

Par Cheikh Tidiane DIEYE
Docteur en Études du Développement
Vendredi 3 Avril 2020




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