​Pourquoi Karim Wade ne peut être présidentiable

Ses proches, inconditionnels et autres sympathisants lui prêtent une ambition nationale. Autrement dit, la ferme volonté de briguer la magistrature suprême, surtout depuis ses déboires judiciaires qui semblent lui avoir donné des ailes.  

Mais malheureusement pour ceux qui ne respirent que pour lui, à la suite du réquisitoire du procureur spécial, et le perspectives sombres qui s'annoncent pour lui, leur souhait a peu de chance d'aboutir, du moins lors de la présidentielle à venir. C'est certainement ce qui a amené Me Amadou Sall à publier sur sa page Facebook : "Les masques sont tombés. Enfin le procureur spécial, qui parle au nom de la "hiérarchie", demande que Karim Wade soit privé de ses droits civils et politiques et qu'il ne soit pas éligible pour la prochaine élection présidentielle. C'était le but recherché à travers le plus long procès de l'histoire du Sénégal".

En somme, même pour ses défenseurs, la messe semble dite avec comme conséquence la privation de ses droits civils et politiques; bref Karim ne sera pas éligible. Et au terme de l'article 28 du code pénal, "toutes les fois que la dégradation civique sera prononcée comme principale, elle pourra être accompagnée d'un emprisonnement dont la durée fixée par l'arrêt n'excédera pas cinq ans (...)"

En un mot, comme en mille, Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite sera sanctionné d'une sentence infamante et sera du coup privé de ses droits civils et politiques. Aussi, d'après l'éclairage d'éminents juristes, il nous revient que même une grâce ne pourra voler à son secours, puisqu'il s'agit de détournement, disons plutôt d'un présumé détournement de deniers publics. 

A moins qu'un autre Président de la République ne vienne l'amnistier...