​Karim disqualifié, les ambitions s'aiguisent au PDS, les couteaux aussi


​Karim disqualifié, les ambitions s'aiguisent au PDS, les couteaux aussi
Epaulé par ses partisans, l'ancien président Abdoulaye Wade aura tout tenté pour éviter la condamnation de son fils Karim, au terme d’un procès de huit mois aussi politique que partial, selon La Lettre Du Continent.
Vingt-six avocats, sénégalais et français, ont été appelés pour assurer la défense de l'héritier déchu. A en croire nos confrères, plusieurs chefs d’Etat, dont Denis Sassou Nguesso et Alassane Ouattara, ont vainement offert leur médiation. Les chefs religieux sénégalais, le khalife général des mourides en tête, n’ont pas davantage réussi à faire reculer Macky Sall, dont l’inimitié personnelle envers l'ex-ministre d'Etat est aussi vieille que tenace.
En écopant, le 23 mars, de six ans de prison ferme pour enrichissement illicite et d'une amende de 138 milliards F CFA devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Karim Wade se voit contraint de remiser son ambition présidentielle au placard. Ce scénario précipite la guerre entre lieutenants du Parti démocratique sénégalais (PDS) désireux de contrôler cette formation.

Haro sur l'héritier ! 

Pour l'heure, La Lettre Du Continent révèle que la sentence de la CREI n'a pas modifié la stratégie du PDS. Dans une ultime bravade, ce parti avait désigné le 21 mars Karim Wade comme son candidat à l'élection présidentielle de 2017. Cette décision n'a pas été annulée malgré le verdict. Cependant, elle ne doit pas faire illusion.
Contestée en interne, elle masque une concurrence féroce, fruit de récentes ou d'anciennes rivalités, entre les barons de la formation libérale, dont beaucoup affichaient leur hostilité envers un scénario dynastique avant même le délibéré de la CREI. Les "candidats de substitution" au fils Wade se sont d'ailleurs d'ores et déjà positionnés. C'est le cas du médiatique patron du groupe parlementaire PDS, Mamadou "Modou" Diagne Fada, lequel a fort peu goûté la désignation de Karim Wade pour 2017 alors que ce processus devait initialement être entériné lors d'un congrès prévu le 8 août. Parmi les autres contempteurs figurent l'ancienne ministre Aïda Mbodj, députée-maire de Bambey (centre-ouest), et l’avocat et ex-ministre (justice puis affaires étrangères) Madické Niang, très connecté aux cercles maraboutiques, mais qui se garde, pour l'instant, d'afficher ouvertement son point de vue par fidélité au Gorgui. Quant à l’ex-premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, il a claqué le 29 mars la porte du parti pour lancer sa propre formation.

Wadistes éternels • Signe de ce déchirement pouvant nourrir des dissidences, voire une implosion du PDS, ces personnalités s'opposent frontalement aux wadistes invétérés, parmi lesquels Sada Ndiaye. Ce dernier a présidé la commission du parti libéral chargée de réceptionner les dossiers de candidature pour 2017. Ennemi juré de Macky Sall, il avait porté en 2008 la proposition de loi au terme de laquelle l'actuel chef de l'Etat avait été destitué de son poste de président de l’Assemblée nationale. Autre soutien, Babacar Gaye est le théoricien de la désignation du fils Wade, en dépit des déboires judiciaires de ce dernier, par le bureau politique du PDS. Il devrait activement militer en faveur du boycott électoral en 2017 dans l'hypothèse où Karim Wade ne pourrait briguer ce scrutin. Pour influer sur les instances dirigeantes de la formation qu'il a lui-même fondée en 1974, et dont il reste le secrétaire général, Abdoulaye Wade peut également compter sur ses fidèles amis : Oumar Sarr et l'ancien ministre de l'énergie Samuel Sarr.
Au-delà de cette guerre interne, l'avenir du PDS reste toutefois suspendu à la décision de la Cour suprême. Saisie par les avocats de Karim, la plus haute juridiction du pays doit se prononcer sur
plusieurs questions de droit liées à ce dossier. Une confirmation du verdict de la CREI ôterait tout avenir politique au fils Wade au cours des prochaines années. Dans le cas contraire, cela remettrait en selle le plus célèbre détenu de la prison de Rebeuss à Dakar.
Mercredi 1 Avril 2015




1.Posté par diombor le 01/04/2015 21:22
Venez à l ' APR avant qu'il ne soit trop tard,avant que les chaises ne soient toutes occupées

2.Posté par anitakhadafiste le 03/04/2015 08:41
AUX USA GEORGES BUSH FUT PRESIDENT , SON PERE AUSSI ET POURQUOI PAS AU SENEGAL ?



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