Les événements de ce dimanche rajoutent de nouvelles questions à la longue liste des interrogations qui s’accumulent depuis presque une semaine maintenant. Il y a d’abord un aspect légal. En effet, comment Robert Mugabe peut-il espérer présider le congrès de son parti au mois de décembre alors qu’il n’en est plus président ?
La Zanu-PF a donc donné un ultimatum au chef de l’Etat en disant que s’il ne quitte pas le pouvoir avant midi, ce lundi, le Parlement prendra les choses en main en lançant une procédure de destitution. D’après le chef du groupe parlementaire du Zanu-PF, 80% des députés de la majorité seraient prêts à soutenir une destitution de Robert Mugabe. Donc s’il dit vrai, et c’est probable, celle-ci aurait toutes les chances d’aboutir.
Du coup, on attend de voir ce que le Parlement et les députés vont annoncer cet après-midi, mais a priori une procédure de destitution, une motion de censure pourraient être votées dès demain.
Les militaires silencieux
L’autre grande inconnue, c’est la position des militaires dans toute cette affaire. Le général Chiwanga était donc présent dimanche au côté de Robert Mugabe. Sa position ainsi que celle de l’armée face à ce qui a été annoncé par le président n’est pas encore connue. Il faut dire que les généraux communiquent très peu depuis leur coup de force. Mais on espère qu’ils vont peut-être en dire un peu plus, ou clarifier leur position. Un communiqué pourrait tomber aujourd’hui.
Enfin dernière interrogation : où est Emmerson Mnangagwa, qui est désormais le président de la Zanu-PF, le président par intérim ? Celui-ci ne s’est pas exprimé non plus depuis plusieurs jours. Du coup, ces ultimes pieds de nez de Robert Mugabe plongent une fois de plus tous les Zimbabwéens dans une nouvelle phase d’incertitude. Mais, selon les témoignages recueillis, ils espèrent vraiment que les choses vont bouger dans les prochains jours, et notamment au Parlement à partir de demain.
Vers une épreuve de force
Si Robert Mugabe résistait après ce vote, on irait vers une véritable épreuve de force et c’est sans doute ce que cherche le président. Il veut obliger l’armée à assumer ce mot qu’elle ne veut pas prononcer depuis le mercredi 15 novembre, le mot « coup d’Etat ». Un mot français qui a eu beaucoup de succès puisque les Anglais disent également « coup d’Etat », en français dans le texte.
Pourquoi les militaires, le général Chiwanga ne veulent pas assumer ce mot de « coup d’Etat » ? Parce qu’il existe une charte de l’Union africaine qui est très claire : dans ce cas-là, les sanctions tombent et le pays, le nouveau régime militaire issu d’un coup d’Etat, est coupé de la communauté internationale. C’est-à-dire qu’il ne reçoit plus d’aide, les auteurs de ce coup d’Etat ne peuvent plus voyager, leurs avoirs sont confisqués. C’est dans ce retranchement que Robert Mugabe essaie de coincer le général Chiwanga et l’ancien vice-président Mnangagwa. Et donc on est dans ce bras de fer à partir de ce lundi matin.
La Zanu-PF a donc donné un ultimatum au chef de l’Etat en disant que s’il ne quitte pas le pouvoir avant midi, ce lundi, le Parlement prendra les choses en main en lançant une procédure de destitution. D’après le chef du groupe parlementaire du Zanu-PF, 80% des députés de la majorité seraient prêts à soutenir une destitution de Robert Mugabe. Donc s’il dit vrai, et c’est probable, celle-ci aurait toutes les chances d’aboutir.
Du coup, on attend de voir ce que le Parlement et les députés vont annoncer cet après-midi, mais a priori une procédure de destitution, une motion de censure pourraient être votées dès demain.
Les militaires silencieux
L’autre grande inconnue, c’est la position des militaires dans toute cette affaire. Le général Chiwanga était donc présent dimanche au côté de Robert Mugabe. Sa position ainsi que celle de l’armée face à ce qui a été annoncé par le président n’est pas encore connue. Il faut dire que les généraux communiquent très peu depuis leur coup de force. Mais on espère qu’ils vont peut-être en dire un peu plus, ou clarifier leur position. Un communiqué pourrait tomber aujourd’hui.
Enfin dernière interrogation : où est Emmerson Mnangagwa, qui est désormais le président de la Zanu-PF, le président par intérim ? Celui-ci ne s’est pas exprimé non plus depuis plusieurs jours. Du coup, ces ultimes pieds de nez de Robert Mugabe plongent une fois de plus tous les Zimbabwéens dans une nouvelle phase d’incertitude. Mais, selon les témoignages recueillis, ils espèrent vraiment que les choses vont bouger dans les prochains jours, et notamment au Parlement à partir de demain.
Vers une épreuve de force
Si Robert Mugabe résistait après ce vote, on irait vers une véritable épreuve de force et c’est sans doute ce que cherche le président. Il veut obliger l’armée à assumer ce mot qu’elle ne veut pas prononcer depuis le mercredi 15 novembre, le mot « coup d’Etat ». Un mot français qui a eu beaucoup de succès puisque les Anglais disent également « coup d’Etat », en français dans le texte.
Pourquoi les militaires, le général Chiwanga ne veulent pas assumer ce mot de « coup d’Etat » ? Parce qu’il existe une charte de l’Union africaine qui est très claire : dans ce cas-là, les sanctions tombent et le pays, le nouveau régime militaire issu d’un coup d’Etat, est coupé de la communauté internationale. C’est-à-dire qu’il ne reçoit plus d’aide, les auteurs de ce coup d’Etat ne peuvent plus voyager, leurs avoirs sont confisqués. C’est dans ce retranchement que Robert Mugabe essaie de coincer le général Chiwanga et l’ancien vice-président Mnangagwa. Et donc on est dans ce bras de fer à partir de ce lundi matin.
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