ZIGUINCHOR : Questions autour de l’arrestation de trois Afghans et un Pakistanais en détention de faux passeports français et italiens à Séléty

Trois (3) Afghans et un (1) Pakistanais sont arrêtés à Ziguinchor tous en détention de faux passeports. Les faits remontent au dimanche dernier à la frontière entre le Sénégal et la Gambie, précisément au poste-frontière de Séléty, situé à 102 kilomètres au nord-ouest de Ziguinchor, dans le département de Bignona. Etaient-ce des « terroristes » devant frapper au Cap-Skirring où une rencontre internationale se tient actuellement ?


ZIGUINCHOR : Questions autour de l’arrestation de trois Afghans et un Pakistanais en détention de faux passeports français et italiens à Séléty
Les quatre hommes ont été appréhendés par les gardes-frontières sénégalais.  Ils étaient en détention de faux passeports. Ils venaient de la Gambie et après être passés entre les mailles des filets de nos voisins, leur route prend fin à la frontière nord de la région de Ziguinchor avec la Gambie.

Les suspects ont été placés en garde-à-vue avant d’être déférés mardi. Ce mercredi, ils ont bénéficié d’un retour de parquet. Mais, selon leurs premières déclarations devant le procureur de la République de Ziguinchor, ils devraient simplement transiter par le Sénégal en passant par la ville de Ziguinchor, puis au poste-frontière de Mpack, situé à 18 kilomètres au sud de la capitale sud du pays, pour se rendre à Bissau.

Selon nos sources, les quatre prévenus auraient déclaré devant le procureur, qu’ils devraient se rendre en Europe à partir de Bissau, en passant par le Portugal.

Que vont-ils chercher en Europe, quelles devaient être leurs destinations finales une fois dans le vieux continent ? Pour le moment motus et bouche cousue. La détention de passeports français et italiens laisse penser qu’ils devraient se rendre dans ces pays.

Toutefois, beaucoup de questions restent sans réponse dans ce qu’il peut être convenu de nommer « cette affaire ».

En effet, s’ils disaient la vérité sur leur destination finale, à savoir l’Europe via la Guinée-Bissau, il conviendrait alors de se demander pourquoi n’ont-ils pas choisi de prendre leur vol à Banjul pour rallier directement le vieux continent ? Pourquoi, n’ont-ils pas trouvé opportun de passer par l’aéroport international de Dakar où ils peuvent avoir un vol direct pour leurs supposés pays d’origine à savoir la France et l’Italie ?

Ou alors avaient-ils une mission à accomplir dans la région de Ziguinchor voire dans celle naturelle de Casamance,  au point de s’y rendre impérativement avant de partir pour l’Europe ?

Ou encore, et au pire des cas, s’ils étaient « des terroristes présumés », puisqu’il n’est pas forcément superflu de le penser, vu qu’ils détiennent de faux documents aptes à brouiller bien des pistes d’enquêteurs sénégalais comme celles de pays étrangers, n’avaient-ils pas alors l’intention de frapper dans le sud du pays, notamment sur l’une des deux plus importantes stations balnéaires que sont celles du Cap-Skirring et de Kafountine ?

Cette thèse est d’autant plus concevable voire plausible que la région de Ziguinchor a vu sa saison touristique ouverte seulement en octobre dernier, il y a seulement  jours. Mieux, s’ils n’étaient pas appréhendés par les forces de sécurité sénégalaises dimanche 19 novembre dernier, ces trois Afghans et ce Pakistanais auraient pu passer la nuit dans la région de Ziguinchor. Or, le lendemain, c’est-à-dire le lundi 20 novembre, s’est ouvert au Cap-Skirring un séminaire international sur la protection des produits de qualité liée à l’origine.
Mercredi 22 Novembre 2017




Dans la même rubrique :