Viol et pédophilie sur une mineure : Qui a violé F. Mbaye, 12 ans ?

Poursuivi pour viol et pédophilie au préjudice de F. Mbaye, élève en classe de Cm1, Toumani Fofana a désigné hier Mamadou Mbaye comme étant le bourreau de sa fille, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Selon le maçon, la plaignante ne raconte que des contre vérités. Le parquet s’est rapporté à la sagesse du tribunal qui va rendre sa décision le 25 avril prochain.


Viol et pédophilie sur une mineure : Qui a violé F. Mbaye, 12 ans ?
Accusations contre accusations. Placé sous mandat de dépôt depuis mars dernier, le maçon Toumany Fofana a comparu hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour viol sur mineure de moins de 13 ans et pédophilie. Lors de son jugement, le prévenu a fait de graves révélations. D’emblée, il a contesté les faits. « Tout ce qu’elle dit est faux. C’est ma cousine. Chaque matin, je passe chez elle pour saluer la famille, avant d’aller au chantier non loin de leur domicile à Rufisque. Egalement, j’en profite pour prendre mon petit-déjeuner, car j’habite à Fass Mbao. Il n’y a jamais eu d’antécédents entre nous. Je n’ai pas violé F. Mbaye. C’est son propre père qui est l’auteur de ces actes », a déclaré le maçon, 35 ans, célibataire et père d’une fille,
 
Ses propos ont été corroborés par le témoignage de Mamadou Diallo. Le menuisier métallique révèle : « J’ai séjourné pendant 5 jours dans cette maison. Un jour, alors que je rentrais de travail, j’ai aperçu la fille en serviette sortir des toilettes. Elle est allée directement s’asseoir sur le matelas installé dans le salon, aux côtés de son père. Ce dernier a posé ses mains sur les cuisses de la petite avant de refermer doucement la porte ». Il continue : « Le lendemain, au chantier, j’ai demandé au maçon Toumani qui était cet homme. C’est là qu’il m’a fait savoir que c’était le papa de F. Mbaye. Je n’en revenais pas, après ce que j’ai vu la veille. J’avais cru que c’était sa femme. Deux mois après, on a appelé Toumani Fofana pour l’accuser de viol. »
 
Face à ces allégations, le père de la victime, Mamadou Mbaye, n’a pu garder son calme à la barre. Il a même juré de porter plainte contre le « bourreau de sa fille » pour fausses accusations. N’empêche que le commerçant a déclaré : « F. Mbaye est restée deux jours sans manger. Elle m’a confié que c’était durant cette période. Mais je ne me rappelle plus les dates ». Âgée de 12 ans, la victime a réitéré les mêmes déclarations tenues à l’enquête préliminaire. « Toumani Fofana a profité de l’absence de mes parents pour abuser de moi. Ce jour, dont je ne me souviens plus de la date exacte, alors que je lui ouvrais la porte, il a brusquement posé sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier et m’a entraînée dans le salon qui est contigu à la porte d’entrée ».
 
La partie civile réclame 10 millions de dommages et intérêts
L’élève en classe de CM 1 poursuit : « Il m’a jetée sur le lit et a abusé de moi. Je me suis débattue, en vain. Il était plus fort que moi. Sa libido assouvie, Toumani Fofana m’a laissée partir. J’ai couru vers la cour de la maison. » C’est à ce moment que sa petite sœur âgée de 8 ans est revenue de la boutique sans rien soupçonner. Toutefois, la plaignante renseigne : « Après avoir commis son forfait, il ne m’a pas menacée de représailles au cas où j’en parlerai à quelqu’un. Je n’ai rien dit à mes parents, car j’avais peur de leurs réactions. J’ai saigné et en cachette, je me suis débrouillée pour laver son slip. »
Après cette relation des faits, l’avocat de la partie civile a soutenu que le prévenu a désigné le père de la fille comme étant le bourreau, pour échapper à une condamnation. « Il a sexuellement agressé ma cliente », a-t-il martelé. Non sans informer que le certificat médical a établi une déchirure hyménale ancienne. La robe noire a réclamé la somme de  10 millions de F CFA en guise de dommages et intérêts. Invité à faire son réquisitoire, le ministère public s’est rapporté à la sagesse du tribunal. Plaidant la relaxe pure et simple, le conseil de la défense a affirmé qu’il y a anguille sous roche.  « Ce qui est bizarre dans cette affaire est que la maman de la fille n’a jamais été mise au parfum de cette situation. Il n’y pas de preuves tangibles pour asseoir la culpabilité de mon client. Et à travers les débats d’audience, le tribunal a bien vu qu’il n’y a pas d’éléments nécessaires pour entrer en voie de condamnation », a-t-il indiqué. Le 25 avril prochain, date du délibéré.
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Samedi 22 Avril 2017
Dakar actu




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