VIDÉO : Les images amateur de l'attaque de Valence

Les images sont impressionnantes. Un homme a foncé vendredi au volant de sa voiture sur les quatre soldats en faction devant la grande mosquée de Valence, provoquant une riposte des militaires. L'instant a été entièrement filmé par un passant, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus.

Le chauffeur a été touché à un bras et à une jambe. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un homme de 29 ans, originaire de Bron (banlieue lyonnaise) et inconnu des services de police. Un des militaires a été touché par le véhicule à un genou et à un tibia. Un fidèle âgé a aussi été légèrement blessé à une jambe par une balle perdue.

Le Drian salue le "sang-froid" des militaires

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a salué samedi 2 décembre le "sang-froid" des quatre militaires attaqués, notant qu'ils devaient leur savoir-faire à leur expérience sur les théâtres d'opérations extérieures. "Je veux rendre hommage à ces militaires et en particulier au 1ère classe Roland, du 93e régiment (artillerie de montagne) de Varces (Isère), qui est blessé", a déclaré le ministre à Amman en marge d'une tournée de Nouvel An auprès des soldats déployés au Moyen-Orient.

Il a loué le soldat pour sa "maîtrise de l'usage du feu". "Cette expérience-là on ne l'a que parce qu'on a fait des opérations", a ajouté Jean-Yves Le Drian. Le ministre n'a fait aucun commentaire sur les motivations de l'assaillant ni sur les circonstances de l'attaque. "Je veux que la justice suive son cours", a-t-il souligné.

Des motivations qui restent à déterminer

Vendredi soir, les motivations du conducteur restaient à déterminer, mais son interrogatoire devrait permettre d'en savoir un peu plus sur les raisons de son geste. "A priori, les informations laissent à penser que les militaires étaient visés, absolument pas la communauté", a indiqué vendredi le secrétaire général de la préfecture de la Drôme, Frédéric Loiseau. Selon une source proche de l'enquête, un témoin dit l'avoir entendu tenir des propos menaçants à l'encontre des militaires visés, ce que ces derniers ne confirment pas. À ce stade de l'enquête, le parquet antiterroriste n'avait pas prévu de se saisir de l'affaire qui reste donc du ressort du parquet local.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a par ailleurs condamné "avec la plus grande fermeté cette agression lâche" et réitéré "son appel à la sérénité et à la vigilance". Le 3 février 2015, à Nice, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif avaient été agressés au couteau. Près de 10.000 militaires sont déployés en France dans le cadre de l'opération Sentinelle de sécurisation des lieux sensibles mise en place après les attentats parisiens de janvier 2015.


Samedi 2 Janvier 2016




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