Le Figaro.fr/madame. - Comment êtes-vous devenue coach « en adultère » ?
Louise Van der Velde. - Je suis sexologue depuis quinze ans. À force de travailler avec des couples, j’ai réalisé que la fidélité était une promesse de plus en plus difficile à tenir. Soyons sérieux : les gens ne croient plus vraiment à la monogamie ! J’ai donc eu envie de les aider à gérer les émotions contradictoires - plaisir, excitation, mais aussi colère, jalousie - qu’implique l’adultère.
Peut-on dire que vous encouragez à tromper ?
Les infidèles n’ont pas besoin de mes encouragements. Il est dans leur nature de tromper. Ce qui a changé, c’est le rapport à cette susdite infidélité. Avant, mes patients venaient me consulter pour se reconstruire après un épisode extraconjugal. Aujourd’hui, ils viennent en amont, pour être préparés à leur passage à l’acte. Je n’encourage à rien, mais je respecte et je rassure. Je leur dis que l’on ne peut décemment pas contrôler ses sentiments, que refouler ses pulsions ne sert à rien. Mais il m’arrive aussi d'affirmer à certains patients que, dans leur cas, l’adultère n’est pas une solution !
Quel est le profil type des personnes qui viennent vous voir ?
Ils sont banquiers, médecins, avocats, professeurs... célèbres, parfois. Les plus jeunes ont la petite trentaine, la majorité a plus de 40 ans. Ils viennent me voir quand ils ont compris l’illusion de la vie à deux pour la vie et projettent d'avoir une aventure extraconjugale. Ils ont besoin d’être rassurés et accompagnés dans leur dilemme. J’organise d’ailleurs ponctuellement des « VIP sex parties » pour qu’ils puissent partager leur expérience avec d’autres personnes dans le même cas.
Sur votre site, vous parlez de « liaisons saines ». C’est-à-dire ?
C'est-à-dire que l’honnêteté est essentielle. L’infidélité a trop longtemps été source de culpabilité, et donc de mensonges qui dévorent le couple. Nous sommes paralysés par des principes moraux qui n’ont plus lieu d’exister. Vouloir partir à la découverte d’un autre partenaire, tout en aimant profondément son partenaire actuel, est na-tu-rel. Et ne met pas forcément la relation conjugale en danger.
Quelles sont les deux ou trois recommandations que vous donnez à vos patients qui aimeraient tromper en toute sécurité ?
Toujours opter pour des rapports protégés. Proposer à son partenaire un « permis de tromper », une fois par mois par exemple. Accepter le principe que tromper son mari ou sa femme ne signifie pas qu'on ne l’aime plus.
Grosso modo, une femme mariée avec des enfants peut avoir une liaison avec son fleuriste, ce serait normal ?
Exactement. Je suis d’avis que les vœux de mariage devraient être renouvelés - ou non - tous les cinq ans. Dans le sens où nos désirs à 20 ans ne sont pas du tout les mêmes qu’à 45 ans. Il est l’heure d’aborder le mariage de manière flexible. Je suis là pour ça.
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