Tsipras : Magistrale leçon de courage, démocratie et confiance à l’expression populaire.


Tsipras : Magistrale leçon de courage, démocratie et confiance à l’expression populaire.
Le président Macky Sall a là, un cas d’école et un exemple concret à tous égards,  qui tombe à point nommé et  lui indique assurément la voie royale à suivre, sans calcul politique tendant à fausser la libre expression populaire. C’est décidément une voie par-dessus tout, absolument démocratique.
A savoir : quand un dirigeant d’un peuple butte devant une question nationale d’importance capitale, il doit, sans hésitation, s’adresser à son peuple par référendum, car, c’est l’instance suprême de la nation au dessus de tout, afin de recueillir son avis incontestable et irrévocable. Toute autre solution ou attitude dans des cas d’espèce, ne sera  qu’une violation flagrante de la démocratie véritable et du rôle éminent du peuple.
Ceci dit, le président Macky Sall doit prendre, son courage à deux mains, une bonne fois pour toutes, et  soumettre enfin au référendum, sans tarder, la nouvelle constitution proposée par la CNRI, après amendement  de sa part s’il y a lieu. Et qu’on en finisse, vraiment et définitivement, avec  des institutions archaïques, obsolètes peu crédibles et non fiables. Des institutions très fluctuantes de surcroit et soumises au gré du changement, selon la volonté, les intérêts personnels et l’humeur de chaque nouveau président.
Il est cependant évident, que si le président Macky Sall a pu bénéficier des faveurs de certains électeurs, c’était pour beaucoup, à cause de son engagement de campagne à réformer fondamentalement nos institutions actuelles, afin de les rendre plus démocratiques, crédibles, fiables et pérennes. Mais voici que depuis 2012, cette question capitale n’arrive pas à trouver, non seulement, une solution juste et définitive, mais, même pas un début sérieux de solution. Il faut le dire tout net, cette faute incombe et ne relève que de la seule responsabilité du  président Macky Sall, car, c’est lui qui est élu à cet effet, pour régler les problèmes, les priorités et les urgences des Sénégalais.
Alexis Tsipras vient d’organiser deux référendums  en moins d’un an sur des questions capitales pour son pays, dans une démocratie exemplaire, qu’il a remportés haut la main, sans tambour ni trompette. Il a ainsi, de nouveau, administré à ces dirigeants de pays, qui s’aplatissent docilement et se soumettent sans objection  aux  conditions draconiennes des institutions financières internationales (BM et FMI), une magistrale leçon de courage, de démocratie, de patriotisme et de confiance à son peuple. Il est certes vrai, qu’il n’est pas donné à tous les dirigeants de pays, de procéder à ce genre d’exercice, compte tenu des sérieux risques qu’il comporte, à savoir la perte du pouvoir à l’occasion. Mais, comme pour lui, l’objectif principal, c’est de servir son peuple, de le conduire vers le mieux être, et que le pouvoir politique est le cadet de ses soucis, il le relègue alors à l’arrière plan. Autrement dit, pour lui, c’est bien la Patrie qui passe avant le parti. Voilà pourquoi, de tels dirigeants sont toujours accompagnés par leur peuple, et ont également leur confiance et soutien effectif. Alors, en tout état de cause et quelle que soit l’issue demain, en tout cas, Tsipras a collé à son peuple jusqu’à la fin, comme le veut la règle.
Aujourd’hui, avec ce non massif, il est clair pour le peuple grec, et pour tous ceux qui sont de bonne foi d’ailleurs, que Tsipras s’est engagé résolument dans la voie de défendre son pays avec tous les risques. Et, qu’il est aussi déterminé à rompre avec les anciennes pratiques qui ont conduit son pays à la faillite et dans la situation actuelle, bien entendu, avec la complicité des régimes précédents. Il est aussi démontré clairement, que, tant que l’action, des gouvernants mène inéluctablement dans le sens de la sauvegarde des intérêts supérieurs de la nation, le peuple les soutiendra et sera toujours prêt à serrer la ceinture, comme il acceptera aussi de supporter tous les sacrifices nécessaires, en vue  des lendemains meilleurs pour lui.
Dans un Etat de droit, où les circonstances de l’avenir de la nation qui est en jeu, il est absolument exclu, à qui que ce soit de s’offrir des privilèges à soi et aux siens. Moins encore, de tolérer des enrichissements illicites par des détournements de deniers publics et des malversations financières impunies, qui mettent à genou ou en faillite, le pays.
Comme c’était le cas hier sous Wade, et aujourd’hui encore sous Macky Sall dans notre pays, une gestion quelconque des ressources, dans laquelle, chaque gestionnaire indélicat peut puiser à volonter dans les biens qui lui sont confiés sans risque pour lui.  Nous nous répéterons peut être à l’infini et inlassablement sur cette question, mais c’est tant mieux.
Alors, quoi qu’il en soit, sans une rupture effective et l’éradication de ces pratiques dévastatrices de nos ressources nationales, au seul profit d’une minorité apatride et vorace, qui décime le pays et y installe durablement les inégalités sociales inacceptables, le Sénégal, c’est sûr et certain, est condamné irrémédiablement à l’échec ou non émergence.
Voilà pourquoi, l’exemple de la Grèce  avec A. Tsipras est très intéressant et doit inspirer le président  Macky Sall, s’il  a une réelle volonté politique de redresser la situation économique, financière et sociale du pays. Pour cela, il faut qu’il cesse de prêter oreille attentive  aux marchands d’illusions et, de n’écouter que le peuple souverain, en lui faisant confiance car, en dernier ressort, c’est lui seul qui est détenteur du pouvoir, et le donne à ceux dont il a la confiance. Tout le reste, n’est que du bavardage inutile.
 
Mandiaye Gaye
  •  
Lundi 6 Juillet 2015




1.Posté par Syls le 06/07/2015 22:21
Le cas Tsipras doit inspirer nos dirigeants qui ont l'habitude de se plier devant les injonctions du Fmi et de la Banque mondiale même si elles débouchent sur des souffrances de leur peuple La période d'ajustement structurel sous le président Diouf est un cas d'école dont les conséquences continuent à se faire sentir 'Notre système éducatif avait été laminé ,le système de la santé n'en parlons pas ,toutes les structures qui étaient là pour assurer une bonne marche de notre agriculture avaient été dissoutes ou privatisées ,sonagraine,sonacos etc..,sans oublier le chemin de fer qui était un outil d'intégration avec nos voisins Malien,le régime de Diouf avait tout accepté ,contrairement au leader Grecque plus soucieux des intérêts de son peuple malgré les pressions les plus inimaginables qu'il est en train de subir'Mais lui il est déjà entre dans l'histoire par la grande porte les générations futures de la Grèce garderont son nom en mémoire et c'est çà qui fait la grandeur d'un dirigeant

2.Posté par Dialy Baye Ngouda le 08/07/2015 15:42
Bonjour,
Votre article est intéressant car il montre la prouesse des leaders grecs qui ont su réaliser l’arrimage temporel du temps social démocratique au temps politique, ce qui n’est pas évident, pour dégager une position économique ponctuelle.
A mon humble avis, il serait tout aussi opportun de développer la portée philosophique de cette panacée grecque qui du reste semble opérante.
Cordialement,



Dans la même rubrique :