Transports en commun : Les usagers tirent la langue

Les usagers de transports en commun vivent un véritable calvaire. Ce, avec l’ouverture des classes qui a entrainé une hausse des clients de « Ndiaga Ndiaye», bus Tata ou Dakar Dem Dikk. Au niveau des différents arrêts, c’est la croix et la bannière pour les usagers des transports en commun.


Un car vide en provenance de la Foire roule à vive allure. A hauteur du complexe Yengouléne, les futurs clients sont aux aguets d’autant que le car ne pourra pas contenir tous ceux qui sont amassés là, à hauteur du Rond Point de l’Unité 26. Les plus jeunes, pour la plupart des écoliers, ne laissent pas le temps à l’engin de contourner le Rond point et arriver à l’arrêt. C’est en pleine circulation, qu’ils profitent des d’embouteillages, pour s’engouffrer dans le car.
Ici les plus rapides se casent en premier parce qu’il faut suer pour avoir une place et se rendre à l’école à l’heure. En effet, cet arrêt du rond Point de l’Unité 26, fait office de carrefour pour les habitants venant des quartiers Nord Foire, Parcelles assainies et Grand Médine. Il y’a pourtant deux jours seulement, le client n’avait pas besoin de suer pour dénicher une place dans un transport en commun. Mais avec l’ouverture des classes, tout a été chamboulé d’autant que la demande est supérieure à l’offre.
« C’est encore parti pour neuf mois de bousculade pour pouvoir arriver à l’heure à l’école. Moi, je trouve qu’il est inadmissible qu’aujourd’hui encore il y ait un sérieux déficit du parc de véhicules avec tout ce qu’on nous raconte dans les médias», confie un jeune collégien qui porte l’uniforme du Lycée Seydou Nourou Tall.
Son camarade, lui, se plaint des longues attentes pour trouver un transport en commun. "Comme d’habitude il faut se lever à 6 heures du matin pour être à l’école à 8 heures alors que normalement le trajet ne devait même pas durer 10 minutes".
A quelques mètres de cet arrêt, la ligne 1 de Dakar Dem Dikk se signale, bondée de passagers. « Cela fait au moins plus de 20 minutes que nous attendons et nous sommes obligés de le prendre malgré son état. En effet, Dieu seul sait quand est ce que va passer le prochain bus, c’est la rentrée des classes et les élèves ont repris le chemin de l’école », raconte Bintou Fam, vendeuse de tissus qui se rendait ainsi au marché Sandaga.
Cette forte demande fait l’affaire des chauffeurs qui profitent de la situation en augmentant les tarifs habituels. Selon Madame Faye, les apprentis «divisent» le trajet en plusieurs voyages avec l’idée d’encaisser plusieurs fois les clients qui sont obligés d’accepter. 
Vendredi 9 Octobre 2015




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