Transition énérgétique : Plaidoyer pour miser sur les résultats de la recherche


Le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Énergie, a organisé ce matin la troisième édition du Salon Africain de la Recherche et des Innovations au Sénégal (SARIS-3ème édition) et de la Conférence Africaine sur les Energies Renouvelables (CAFER-2ème édition). 
L’occasion a été saisie par les décideurs pour inviter les décideurs à miser sur les résultats de la recherche.
L’Afrique doit miser sur la capacité d’innovation des chercheurs pour assurer sa transition énergétique. C’est la conviction du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Marie Teuw Niane, qui a présidé hier à Dakar  la cérémonie d’ouverture de la 3ème  édition du Salon africain de la recherche et des innovations au Sénégal (Saris).  Au cours de cette rencontre axée sur le thème «Promotion des énergies renouvelable en Afrique de l’Ouest : Contribution de la recherche, des tic, du secteur privé et de la société civile pour un développement durable », Marie Teuw Niane a invité les acteurs à exploiter les résultats de la recherche dans le cadre du partenariat public-privé. « Partant du partenariat public-privé, je voudrais rappeler que la recherche constitue l’un des principaux leviers du développement durable elle  est  à travers l’exploitation de ses résultats et des innovations technologiques au cœur de la problématique des énergies renouvelables. L’accès à la technologie se développe à travers la recherche continue de recherche et de développement », a-t-il indiqué. En effet, face à de multiples défis à la fois récurents et complexes, comme celui de l’accès à une énergie propre suffisante et durable, l’Afrique se doit, selon le Pr Niane,  « de miser sur la capacité de sa recherche à apporter une contribution significative dans la mise en œuvre des politiques » pour l’accès en quantité et en qualité des énergies renouvelable. 
« Pour que notre émergence soit effective, nous devons forcément investir dans le domaine de la recherche et l’innovation », a estimé  Marie Teuw Niane.  « Il urge de diffuser, promouvoir les opportunités offertes par la recherche action et développement en terme de Tic  et autres technologies adaptées en Afrique dans le contexte du changement climatique et du changement globaux. Il faut aussi harmoniser et améliorer le dispositif législatif et règlementaire dans la mise en œuvre de politique régionale et sous-régionale dans le domaine renouvelable » a-t-il ajouté lors de  la cérémonie d’ouverture de ce Salon organisé cumulativement avec la 2èm Edition de la Conférence africaine sur les énergies renouvelable (Cafer). 
Pour l’ancien ministre Abdou Fall, président du conseil patronal des énergies renouvelables du Sénégal (Coperes) le secteur privé africain doit  être un  acteur et une partie prenante dans la définition des règles d’accès au financement et des conditions de leur mobilisation sur des bases qui donnent au secteur privé et à la société civile, des possibilités d’en tirer profit dans le cadre d’un partenariat fondé sur l’équité. Toutefois a-t-il prévenu, « il ne faudrait pas, comme par le passé, que le financement mobilisé au profit de l’Afrique bénéficie de manière exclusive aux grandes entreprises étrangères », a-t-il fait savoir. 
Pour sa part,  la directrice  régionale du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (Pnue), Juliette Biao, a soutenu que  les énergies fossiles sont épuisables et nuisibles à la santé humaine. Ce contrairement aux énergies renouvelables qui sont propres et non nuisibles à la santé humaine. De son avis, l’Afrique se trouve dans une situation paradoxale en termes d’accès à l’énergie renouvelable.  «Il est temps d’aller l’action et il est temps que la science à travers la recherche puisse promouvoir l’innovation et la technologie. Il faut des technologies appropriées et adaptables », a préconisé Juliette Biao pour renverser  la tendance de la  consommation d’énergie en Afrique, un continent qui regorge d’une variété de ressources et d’énergies non utilisées.  Selon une étude des Nations-Unies, la demande d’énergie en Afrique subsaharienne a augmenté de 45% entre 2000 et 2012. Et, près de 620 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité.
Mardi 25 Octobre 2016




Dans la même rubrique :