TANOR SUR LE CAS JAMMEH : « C’était trop beau pour être vrai… Il faut une pression internationale… Le Sénégal a fait preuve de fermeté »


S’il y a un leader politique Sénégalais qui n’a jamais véritablement cru à la bonne volonté de Yayah Jammeh lorsqu’il a reconnu sa défaite, c’est bien Ousmane Tanor Dieng. A Tivavouane, dans le cadre du Gamou, le Président du conseil des collectivités territoriales, a avoué n’avoir point rêvé. Pour lui, l’acceptation rapide de la défaite, le silence bruissant de paroles de l’homme qui a tout de suite choisi d’aller se terrer à Kanilai, étaient suffisamment révélateurs d’un jeu de dupe de la part de celui-ci. Ousmane Tanor Dieng d’exprimer son regret. « Lorsque ce qui est advenu en Gambie est arrivé et que le Président Yayah Jammeh a reconnu la victoire d’Adama Barrow, j’étais surpris  et j’avais même dit que c’était trop beau pour être vrai. Mais enfin je me suis dit qu’il a reçu la félicité, les lumières de Dieu pour qu’il prenne cette position en reconnaissant sa défaite et en encourageant, en saluant le Président Barrow pour sa victoire et même lui offrir ses services pour travailler. Mais j’ai été, à chaque fois pendant cette période, troublé par son silence, par le fait qu’il se soit replié dans son village et qu’il ne dise rien. Cela m’inquiétait un peu. » Le socialiste de poursuivre : « j’avais dit qu’il faut qu’on soit vigilant,  que la CEDEAO, L’Union Africaine, l’organisation des Nations-Unies avec le conseil de sécurité accompagnent la transition ».

L’hôte de Tivavouane, qui a fini de se désoler de la décision de Jammeh de remettre en cause « ses félicitations, son offre de service » à Barrow, se félicitera de la prise de position de Dakar avant de quérir du répondant chez la population et la classe maraboutique. « C’est bien que le Gouvernement ait dénoncé une telle attitude. C’est inacceptable! » Il trouve pertinent l’interpellation, par le ministre des Affaires étrangères, de la Cedeao, l’Ua, et du  conseil de sécurité pour qu’il puisse donner mandat pour les actions à mener.  

Toutefois, il dégagera en touche toute velléité de mener une action unilatérale. «  Le Sénégal a fait preuve d’une grande fermeté et le peuple Sénégalais doit l’accompagner et les Chefs religieux doivent prier pour cela. Nous ( Internationale Socialiste) sommes en train au niveau du Conseil de sécurité de travailler pour qu’il y ait un communiqué. Avec la pression internationale, je pense que le Président Jammeh entendra raison et sortira par la grande porte. Certains demandent au Sénégal d’intervenir. Il faut un mandat du Conseil de sécurité. Les actions unilatérales n’ont jamais donné de bons résultats. La scène internationale n’est pas une jungle ». Il intervenait sur Thiès24...
Samedi 10 Décembre 2016




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