Spéculation foncière La Société Civile pour un juste équilibre entre les investisseurs et l’agriculture familiale


Spéculation foncière La Société Civile pour un juste équilibre entre les investisseurs et l’agriculture familiale
Une quarantaine d’organisations de la société civile (OSC) africaine, des organisations paysannes et groupes de base de plus de 25 pays se réunissent pour une session de planification stratégique, qui va permettre au bout des deux jours de sortir une plateforme
Cette plateforme, selon Amadou Kanou­té directeur exécutif de COCIDEV (Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement), aura pour objectif de formuler la stratégie d’engagement des OSC africaines dans l’Initiative sur les Politiques Foncières (Land Policy Initiative, LPI). « Elle définira les stratégies et comment impliquer la société civile africaine dans l’Initiative sur les politiques foncières et pour que aussi le message puisse être plus concis dans la formulation  de cette LPI ».
Cette dernière, selon le souhait d’Amadou Kanouté, devrait offrir les garanties pour que la spéculation des terres soit un mauvais souvenir. « Autant les Etats appellent l’investissement pour venir dans l’agriculture, autant il faut chercher le juste milieu pour que les intérêts des exploitations familiale soient prises en compte. C’est 70% de ces exploitations qui assurent notre sécurité alimentaire. Nos états vivent sous la contrainte d’investissements alors il nous faut nous assurer en tant que société civile que ce travail d’éveil nous le menions au plan continental pour nous assurer que la balance ne penche pas en faveur des investisseurs au détriment de l’agriculture familiale».
Les initiatives pour y arriver, selon lui, c’est «d’abord de demander l’arrêt de l’accaparement des terres, et de lancer un appel pour dire que 650.000 hectares donnés à 17 investisseurs nationaux ou privés en l’espace de 10 ans représentent 17% des surfaces cultivables de notre pays. C’est beaucoup trop, il faut arrêter et faire un moratoire sur l’accaparement de terres et que nous puissions aller vers une réforme foncière consensuelle. Et la deuxième chose c’est de nous impliquer par exemple dans la commission nationale de réforme foncière ».
Mardi 18 Mars 2014




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