Soupçonné d'être la roue de secours de Khalifa Sall et un parti à connotation religieuse : Le PUR remet les pendules à l'heure


Il a fallu une semaine de campagne électorale pour que le Parti de l'Unité et du Rassemblement se pose pour parler à la presse. Une conférence a été organisée à cet effet à l'Université du Sahel par la tête de liste nationale.
A l'entame de son propos, le professeur El Hadji Issa Sall a fait un bilan d'étape. Ainsi, les journalistes apprendront que le PUR a investi le Sénégal dans sa profondeur, d'ouest en est. A l'en croire, le meeting d'ouverture de Dakar a été suivi par des manifestations politiques à Rufisque, Mbour, Tattaguine, Kaolack, Kaffrine, Guinguinéo, Kolda, Vélingara, Sédhiou, Ziguinchor, Bignona pour ne relever que ces grandes villes du pays. Ce compte rendu évacué, Issa Sall fait une précision de taille sur la “particularité du PUR”. “Nous sommes partis en tant que parti et non en tant que coalition.  C'est une différence de taille”, souligne la tête de liste nationale qui fait observer qu'une coalition comme Benno Bokk Yakaar englobe au moins une centaine de partis.
Quid de l'objectif du PUR ? Le recteur de l'Université du Sahel se veut clair et net : “Notre objectif, c'est de gagner les élections”. Et Le Professeur Sall est presque assuré de la victoire de son parti. “Il est clair qu'à la sortie de ces élections, le PUR va se retrouver avec un nombre de députés différent de tout autre parti”, prédit il. Pourtant, le Parti de l'unité et du rassemblement ne semblait pas être très présent sur la scène politique. Que nenni, rétorque Issa Sall selon qui, “le PUR était là en train de travailler, en background comme le disent les américains”. Selon Issa Sall, si le parti dont il dirige la liste aux législatives n'était pas bien présent, il ne serait pas parti tout seul. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir été courtisé par les autres coalitions. “Excepté Benno Bokk Yakaar, il n'y a pas un seul parti qui n'est pas venu nous voir pour nous demander de travailler avec lui”, révèle t il.
Au sujet du rôle du député, le professeur Sall renseigne que “c'est de voter des lois”. “Le député est au centre du développement d'un pays”, serine t-il non sans reléguer au stade de dépassé la notion de président. “Président dafa commencé khewi”, a t il lancé en wolof. Après avoir déclaré la mort du régime présidentiel, la tête de liste nationale du PUR prône toutefois l'équilibre entre les pouvoirs. Interpellé sur les émoluments des députés, Issa Sall vote pour le respect du statut de travailleur qu'est le député si tant est qu'il fait ce pourquoi il est rémunéré. “Vous aurez des députés qui seront à la tache, qui vont formuler des propositions de lois,” rassure t il, à l'endroit des électeurs qui seront tentés de porter leurs voix sur la liste du PUR.
Pour certains, la résurgence du PUR est liée à l'affaire Khalifa Sall eu égard à la prise de position du président dudit parti dans ce dossier. “La prise de position de Serigne Moustapha Sy dans l'affaire Khalifa Sall n'a rien à voir dans la présence du PUR dans ces élections. Khalifa Sall a une coalition, nous avons notre parti et nous demandons à nos militants de voter pour nous”, clarifie t il. C'est de la même manière qu'El Hadji Issa Sall précise que le PUR n'est pas la chasse gardée des moustarchidines. “Nous avons des non musulmans en notre sein. A Yoff, un pasteur a donné une consigne de votre en notre faveur. Cela démontre que tout le monde s'est approprié les idéaux du PUR”, fait savoir Issa Sall qui se défend de diriger la liste d'un parti à connotation religieuse.
La violence électorale qui défraie la chronique s'est invitée à la conférence de presse du PUR. Mais pour la tête de liste nationale du PUR, “la violence intéresse les autres”. “C'est d'anciens alliés qui se font violence entre eux. Le débat doit être d'idées et non de gourdins. Nous n'avons ni de gourdins, ni de machettes”, se défend El Hadji Issa Sall qui était bien entouré lors de cette conférence de presse. 
Mardi 18 Juillet 2017




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