Sommet CEEAC-CEDEAO sur Boko Haram : Pour Bakary Sambe, « Macky Sall devra appuyer l’initiative d’une riposte interrégionale ».


Sommet CEEAC-CEDEAO sur Boko Haram : Pour Bakary Sambe, « Macky Sall devra appuyer l’initiative d’une riposte interrégionale ».
« Afin d’éviter que la CEDEAO soit à la traîne sur une question majeure de sécurité régionale, son président en exercice, Macky Sall, devra appuyer l’initiative de la riposte interrégionale contre les exactions de Boko Haram », martèle Bakary Sambe qui s’est entretenu avec Dakaractu.com sur le Sommet conjoint du 3 août qu’abritera Malabo (Guinée équatoriale).

Pour l’auteur de l’ouvrage Boko Haram, du problème nigérian à la menace régionale, « le risque de l’extension du champ d’intervention de Boko Haram n’est plus à démontrer et que les dernières attaques violentes au Tchad et au Cameroun prouvent à suffisance qu’aucun Etat ne pourra y faire face seul ».

Selon toujours, Bakary Sambe, coordinateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), les dernières déclarations du président sénégalais montrent que « la conscience des enjeux est désormais acquise et qu’il faudra que l’action adéquate suive surtout que Macky Sall lui-même reconnaît que même notre pays n’est pas épargné au moment où le bassin du Lac Tchad vit quotidiennement au rythme des attaques du groupe nigérian».

D’après Sambe, « Il est temps que l’on sorte de l’illusion selon laquelle, sans les mesures idoines sur le plan sécuritaire et surtout de la prévention et la capacitation de nos forces de défense et de sécurité, le Sénégal peut, à jamais, demeurer un îlot de stabilité dans un océan régional d’instabilité » .

« S’il s’appuie judicieusement et avec la lucidité qui sied sur le crédit diplomatique du Sénégal au sein de la Ummah et de l’Afrique où il a de bonnes pratiques à partager avec ses voisins de la sous-région, le Président Macky Sall pourrait donner une nouvelle dimension au rôle de notre pays dans cette lutte contre le terrorisme qui devient aussi bien l’affaire des politiques, des religieux que de la société civile », conclura Bakary Sambe.
Mercredi 29 Juillet 2015




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