Situation du pays : La Cojer remet les pendules à l’heure

L’actualité politique est particulièrement chargée ces derniers temps. Parmi les sujets de débats qui reviennent comme une retournelle, il y a l’avis du Groupe de travail des nations unies sur la détention de Karim Wade qui alimente les débats au même titre d’ailleurs que les interrogations sur la légitimité de sa candidature à la prochaine présidentielle. Sur les questions comme sur celles relatives à l’interprétation des actes posés récemment par les maires Khalifa Sall et Barthelémy Dias, la Cojer (Covention des jeunes républicains) n’entend pas adopter la stratégie de l’autruche.


C’est dans le cadre de l’analyse et de la prise de position de la Cojer sur les questions relatives à l’actualité politique brulante que Ndiao Fall, membre du secrétariat national de ladite convergence, par ailleurs chargé de mission au Cese (Conseil économique socioal et environnemental), apporte quelques éclairages. S’agissant de l’avis rendu publique par le Groupe de travail des nations unies sur la détention arbitraire, Ndiao Fall signale «ce groupe de travail n’est pas habilité à juger. Il donne un simple avis. Et cet avis ne dit pas que Karim Wade n’a pas volé l’argent». Mieux, dénonce t-il «Karim Wade a trahi le Pds et le sénégal, et même temps, il a donné raison à Modou Diagne Fada. Car, il savait qu’il ne pouvait pas être candidat à la présidentielle, en vertu de l’article 28 de la constitution qui parle de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise pour tout candidat à la présidentielle. Malgré tout, il a roulé tout le Pds dans la farine». Et il martèle à nouveau «Karim ne peut pas être candidat. Son investiture est ulle et non avenue d’autant qu’il a fait l’objet d’une condamnation. Dans le code électoral, il est bien spécifié que quand on fait l’objet d’une condamnation de 6 mois ou plus, on n’est plus éligible». Analysant toujours le cas karim Wade, le membre du secrétariat national de la Cojer s’est intéressé à sa natioalité française qui vient renforcer sa «non éligibilité» à une présidentielle au Sénégal. D’ailleurs, s’interroge t-il «lequel de karim Wade ou de Karim Meissa Wade est retenu comme candidat du Pds?». Et il clarifie «s’il s’agit de Karim Wade, éffectivement, il a acquis la nationalité sénégalaise en 2002 mais ses déboires avec la justice sénégalaise font qu’il est aujourd’hui, inéligible. S’il s’agit de Karim Meissa Wade, lui, il est tout simplement français donc inéligible en vertu de l’article 28 de notre constitution». D’ailleurs, remarque t-il dans «un cas comme dans l’autre, karim (Meissa) Wade ne peut pas être éligible à ue élèction», tranche Ndiao Fall qui signale que «le procureur avait bien raison de lui avoir notifié une interdiction de sortie du territoire national. Car en tant que français, il se serait volontier caché en France et ce pays là n’acceptera jamais d’extrader ses ressortisans. De ce point de vue, le procureur  avait bien raison de l’interdire de sortir du territoire national».  Revenant sur l’autre pan de l’actualité, en l’occurrence les agitations des maires Khalifa Sall et Barthelémy Dias, le jeune «apériste» est d’avis que «lors des élections locales de 2009, comme celles de 2014 ce ne sont pas ces personnes intuiti personae qui ont été promus mais les candidats du parti socialiste dans ces localités là.
Donc, si ces gens là pensent être populaires au point de devoir toiser nos responsables nationaux, ils ont tout faux. Nous respectons bien le parti socialiste de la même manière que le président de l’Apr, son Excellence Macky Sall respecte son collaborateur Ousmane Tanor Dieng qui joue franc jeu avec le chef de l’Etat. Et de cette collaboration, le Sénégal tire profit avec les réalisations du gouvernement qui sortent de terre un peu partout. D’ailleurs, je rappelle que Me Moussa Bocar Thiam, le porte parole adjoint du Ps a bien dit hier, que le candidat du Ps ne sera pas socialiste. Cela veut tout dire», conclut Ndiao Fall qui trouve assez cohérent la démarche des responsables au sommet du Ps ». 
D’où le conseil qu’il donne aux détracteurs du régime de Macky Sall qui souhaitent se positionner comme candidats. A ceux là, le jeune « apériste » demande de retourner dans les rangs et d’écouter les consignes de leur secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng.


 

Vendredi 12 Février 2016




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