Serigne Mbaye Thiam se rectifie : «Je n’ai jamais dit que les résultats seront catastrophiques d’ici 2028»

Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, présidant ce mercredi, le Comité régional de développement (Crd) de Kaolack a battu en brèche les déclarations qui lui sont prêtées et selon lesquelles les résultats seront catastrophiques d’ici 2028.


Serigne Mbaye Thiam se rectifie :  «Je n’ai jamais dit que les résultats seront catastrophiques d’ici 2028»
Le Comité régional de développement (Crd) de Kaolack s’est tenu, hier, sous la présidence effective du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam. Ce dernier, comme à l’accoutumée, a rencontré les acteurs de ladite région pour discuter sur la création des conditions d’une éducation de qualité à tous les niveaux de formation. Ceci, à moins de deux mois de la prochaine rentrée des classes. En effet, le ministre a profité de la tribune qui lui est offerte pour repréciser la déclaration qu’il avait faite lors du Conseil présidentiel sur l’éducation qui s’est tenu au mois de juillet dernier.
Serigne Mbaye Thiam a balayé d’un revers de la main les propos parus dans la presse, selon lesquels «les résultats seront catastrophiques d’ici 2028.» A l’en croire, ces déclarations lui ont été imputées injustement d’autant qu’il ne les a jamais tenues. «Personne ne peut dire qu’il a entendu le ministre tenir de tels propos. Personne ne peut vous dire qu’il a en- tendu le ministre dire qu’il n’y aura pas de qualité dans l’enseignement d’ici 2028. Je ne peux pas dire cela», a-t-il précisé.
«J’ai dit que la qualité est insuffisante et, cela nous devons l’assumer. Ce que j’ai indiqué, c’est que l’investissement dans l’Education notamment les investissements dans la qualité sont des investissements à retour de rentabilité très long et très lent. Ce ne sont pas des investissements à rentabilité immédiate», affirme-t-il pour éclairer la lanterne de l’opinion.
D’après lui, il se pose des problèmes de qualité qui sont imputables à l’insuffisante formation des enseignants, au manque de matériels didactiques et pédagogiques et aux conditions d’enseignement et d’apprentissage. Or, poursuit-il, tout le monde sait que les deux premiers intrants de qualité sont la formation de l’enseignant et la disponibilité du matériel didactique et pédagogique. Dans le même sillage, M. Thiam a fait savoir qu’il ne jette pas l’opprobre sur les volontaires et les vacataires. Mais, dit-il : «Pour guérir un mal il faut accepter que le mal existe.»
«Si on était rigoureux dans la correction des épreuves, les résultats du Bac seraient pires que ce qu’on a eu» A l’en croire, la première génération de volontaires sous Mamadou Ndoye était performante. Mais, constate-t-il pour le déplorer, «nous savons que cette politique a été dévoyée aussi bien par les politiciens, les parents d’élèves, que les syndicalistes. Nous tous, nous avons demandé à des inspecteurs d’académie de prendre des gens comme des vacataires ou volontaires. Dans nos villages, dans nos quartiers, on a pris des enseignants qui n’auraient jamais dû l’être.»
Abordant les mauvais résultats des examens de fin d’année scolaire, le ministre de faire comprendre que les correcteurs ont été moins rigoureux.
«J’ai indiqué que si on était rigoureux dans la correction des épreuves, les résultats du Bac seraient pires que ce qu’on a eu.» Décriant la baisse du niveau dans le système éducatif sénégalais, Serigne Mbaye Thiam de révéler : «J’ai lu des copies d’élèves maîtres qui ont le Bac, qui ont fait le concours l’année dernière. Je me suis demandé comment ces gens-là ont eu le Bac. Il y a un problème de formation des enseignants. C’est la raison pour laquelle, j’ai insisté, cette année, sur la formation de qualité des élèves maîtres.»

«J’ai dit que la qualité est insuffisante et, cela nous devons l’assumer. Ce que j’ai indiqué, c’est que l’investissement dans l’Education notamment les investissements dans la qualité sont des investissements à retour de rentabilité très long et très lent. Ce ne sont pas des investissements à rentabilité immédiate», affirme-t-il pour éclairer la lanterne de l’opinion. D’après lui, il se pose des problèmes de qualité qui sont imputables à l’insuffisante formation des enseignants, au manque de matériel.
 
Jeudi 3 Septembre 2015




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