Serigne Assane met en selle APEL 221 : «Tant que Touba continue de mendier, elle ne sera jamais respectée par les États! »


Les jeunes chefs religieux qui ont formé le collectif qui a défendu Serigne Assane et qui compte mener le même combat pour la libération de Karim Wade s'est choisi un chantier. «Il s'agit de celui de la lutte contre l'injustice ».
C'est Serigne Abdou Khoudoss,  coordinateur de la structure qui le fait savoir à qui veut entendre.  Mieux, nul ne peut les considérer comme des petits -fils de Serigne Touba qui ont tourné le dos au legs de leur ancêtre pour des strapontins . « Si tel était notre cas,  aujourd'hui nous serions dans les bonnes grâces du régime actuel. Nous, ce régime,  nous le combattons parce qu'il est dictatorial. Nous luttons pour que Touba redevienne ce qu'elle était avant de devenir ce qu'elle est aujourd'hui.... Les cérémonies officielles tenues lors des magals sont des moments pour développer une vaste campagne de mendicité. Tant que Touba continue de mendier, elle ne sera jamais respectée par les États et les politiciens ». Loin de s'arrêter,  Le fils de Serigne Modou Faty Khary confie que lui et ses amis vont faire de la politique une priorité,  rappelant que le chef religieux a le devoir de travailler aussi pour la cité. « Blaise Diagne et Cheikh Ahmadou Bamba ont collaboré, Senghor et Serigne Fallou, Serigne Abdou Lahad Mbacké et Abdou Diouf aussi, tout comme Serigne Saliou et Wade. Ce que ces chefs religieux faisaient, n'était rien d'autre que de participer à l'émancipation de leur pays. Nous aussi !»
S'attaquant au Président Macky Sall, Serigne Abdou Khoudoss s'étonne de remarquer qu'au moment où Senghor, Diouf et Wade bénéficiaient des consignes de vote en leur faveur ou des consignes d'accueil populaire, l'actuel Président de la République n'a eu droit qu'à un appel au calme. «C'est le premier chef de l'Etat pour qui un Khalife donne un ndiguël à des talibés pour qu'ils arrêtent de lui jeter des pierres ou de le huer.»
Il terminera son discours par demander au Président Sall de limiter les exactions d'un de ses députés dont il s'est gardé de citer le nom, « quand le fou du roi s'attaque à la famille du roi, le roi sévit, mais quand ce dernier s'attaque à la famille de Serigne Touba, le roi se tait!»
Mercredi 30 Septembre 2015




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