Scandale à la banque Cofina : des clients contractent des prêts avec de faux documents

Une rocambolesque histoire de faux et usage de faux en écriture publique secoue la banque Cofina. Des clients de l’institution financière se seraient procuré de faux documents administratifs aux fins d’obtenir des prêts bancaires. Ils ont été cependant interpellés et mis sous les verrous par la police de Pikine.


Scandale à la banque Cofina : des clients contractent des prêts avec de faux documents
La banque Cofina a été grugée par des clients présumés faussaires. Ces derniers auraient utilisé du faux pour obtenir des prêts bancaires évalués à plusieurs millions de francs. Ils ont présenté des dossiers en toc à l’institution financière, avec le concours de notoires démarcheurs squattant souvent le tribunal départemental de Pikine ou les services des impôts et domaines.
 
 Tout est parti du dépôt de dossiers de quelques clients désireux de contracter des prêts bancaires. Mais, suspectant des irrégularités, le directeur du crédit à la banque Cofina saisit par correspondance l’administrateur des greffes chargé du registre du commerce et du crédit mobilier en vue de vérifier l’authenticité des documents.
 
 Celui-ci s’y met et constate des anomalies sur les papiers administratifs des clients, notamment, le formulaire d’inscription de sûreté, la signature, le cachet et la numérotation de la formalité devant obéir à une nomenclature technique.
 
Ainsi, il remarque également l’absence de ladite inscription sur la plateforme électronique dénommée «Orbis et Rccm» et réalise l’attitude délictuelle des clients suspectés – qui ont violé la procédure normale consistant à s’acquitter du paiement du 1% sur le montant du crédit accordé au tribunal.
 
 Il alerte le directeur du crédit Cofina ainsi que sa hiérarchie et dépose une plainte contre x au parquet du tribunal département de Pikine. Le ministère public active le commissaire de police sous forme de soit transmis (St), qui ouvre une enquête et procède à l’arrestation du transporteur, Ng. N, B. F, démarcheur, et D. L, commerçant.
 
 Tandis que le directeur du crédit de l’institution financière engage des investigations et épingle un autre client supposé faussaire, M. F, commerçant. Il adresse, séance tenante, une demande de suspicion de fraude à l’administrateur des greffes chargé des registres de commerce du tribunal régional hors classe de Dakar qui informe les clients.
 
Mais, ces derniers clament leur innocence et soutiennent avoir confié la confection de leurs dossiers respectifs à des coursiers moyennant des espèces sonnantes. «Quand les nommés Ng. N et D. L nous ont sollicités pour l’obtention de crédits, on leur a demandé d’aller régulariser le contrat au tribunal et au service des impôts et domaines avec tous les droits y afférents avant de nous retourner les dossiers.
 
Mais, au moment du dépôt des documents, nous avons constaté des irrégularités au niveau de la signature et du cachet. On a aussitôt saisi le greffier censé signer ces documents qui nous a dit n’avoir pas signé les papiers. On a commencé la vérification des dossiers déjà traités et dont les clients ont pu obtenir un prêt à la banque.
 
On a découvert que le dossier du nommé M. F était également falsifié», a laissé entendre le directeur du crédit à Cofina, selon toujours nos sources. Les mis en cause ont réfuté les accusations de faux et usage de faux en écriture publique et se dé- chargent sur leurs démarcheurs ou coursiers.
 
Le transporteur Ng. F qui dit avoir sollicité un prêt de 30 millions de francs à la banque en contrepartie de ses six camions tracteurs en guise de gage, déclare avoir requis les services du démarcheur B. F moyennant 150 mille francs pour les frais de dossier et 300 mille francs.
 
«Il m’a remis plus tard les cartes grises gagées et les papiers relatifs au paiement du 1%. J’ai alors déposé le tout à la banque. Mais, on m’a appelé pour me dire que les documents étaient faux. Je connais mon démarcheur B. F depuis 1988. Je lui confie souvent des tâches à m’accomplir.
 
 Quand je l’ai interpellé, il m’a soutenu avoir remis le fric à un certain A. D à charge pour lui de payer le 1%, c’est-à-dire 300 mille francs, au tribunal de Pikine. J’ignorais que les documents étaient falsifiés», a indiqué le transporteur relayé par nos informateurs.
 
Le démarcheur, B. F a confirmé la déposition de son partenaire Ng. F et déclare avoir connu le nommé A. D au tribunal de Pikine où celui-ci, dit-il, squatte souvent pour aider des gens à obtenir des papiers d’état civil pour leur progéniture.
 
 Les autres prétendus faussaires ont plaidé non coupable avant de tirer sur leurs coursiers. Ce fut le cas des commerçants M. F et D. L. Ils disent avoir contracté respectivement des prêts de 10 millions et 15 millions en mettant en nantissement leurs biens à la banque Cofina. Quant au sieur A. A. S, dit Dabakh, cité par des accusés, il est activement recherché.
Grand Place
 
Samedi 2 Mai 2015




1.Posté par barou le 03/05/2015 09:21
pauvre de nous.....



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