Scandale Volkswagen : l'Allemagne met la direction sous pression

Berlin veut pouvoir vérifier qu'il n'y a pas eu tricherie en Allemagne. Le scandale sonne comme une rupture de confiance. La marque a annoncé qu'elle cessait de commercialiser ses modèles diesel aux États-Unis.


Le gouvernement allemand a réclamé lundi aux constructeurs automobiles des informations lui permettant de vérifier s'il y a eu en Allemagne des tricheries sur les normes anti-pollution des voitures, telles que celles admises par Volkswagen aux États-Unis. «Nous attendons des constructeurs automobiles des informations fiables, afin que la KBA, l'autorité compétente, puisse vérifier si des manipulations comparables ont aussi eu lieu en Allemagne ou en Europe», a déclaré, lors d'un point presse régulier du gouvernement, Andreas Kübler, porte-parole du ministère de l'Environnement. Son collègue du ministère des Transports avait affirmé auparavant ne pas être en mesure pour l'heure de dire s'il y avait eu ou pas de telles tricheries de la part de Volkswagen également en Europe.

Le scandale sonne comme une rupture de confiance. En Allemagne, les réactions sont vives contre Volkswagen, accusé d'avoir triché aux Etats-Unis pour masquer les émissions de gaz polluant de ses véhicules diesel. Le coût de l'amende encourue se compte en milliards ( jusqu'à 15 milliards d'euros). Mais les conséquences «sur l'image de la marque sont encore plus graves», souligne le quotidien Süddeutsche Zeitung. Pour étayer le propos, Der Spiegel rappelle le slogan de la dernière campagne de publicité du géant de l'automobile: «Pas de compromis», puis «Le temps n'est-il pas venu pour le savoir-faire allemand?».

Figaro

Lundi 21 Septembre 2015




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