SOUPÇON DE DÉTOURNEMENT ET DE FAUX À LA MAIRIE DE DAKAR : Comment la DIC a encerclé Khalifa Sall et Cie, l'ancien maire de Dakar Pape Diop cité

Selon les informations de Libération, la Division des investigations criminelles (DIC) a déjà réuni des indices graves et concordants tendant à établir le délit de détournement de deniers publics, escroquerie aux deniers public, faux et d’usage de faux à la mairie de Dakar. Khalifa Sall a d’ailleurs été entendu à ce propos hier. Il sera encore interrogé par les enquêteurs sous forme de confrontations avec ses collaborateurs dont le Directeur administratif et financier (DAF, Mbaye Touré, en poste depuis...vingt ans.


Après ses collaborateurs, Khalifa Sall, le maire de Dakar a été entendu hier à la Division des investigations criminelles (DIC) à qui le parquet de Dakar a ordonné une enquête sur le rapport 2009-2012 de la mairie de ville.
Libération est en mesure de révéler que l’édile de la capitale a été interrogé sur la gestion de la Caisse d’avance notamment sur les 30 millions qu’il recevait par mois pour des dépenses sociales présumées. Le concerné a tenté de se défendre même si la Caisse d’avance, contrairement à ce qu’il soutient, ne figure pas dans la nomenclature budgétaire de la mairie.
« Khalifa Sall dit que s’il a fait ce qu’on lui reproche, c’est que d’autres le faisaient avant lui. C’est comme si demain un gestionnaire disait : ‘’J’ai volé mais mes prédécesseurs le faisaient aussi’’. Pour quelqu’un qui a été devant un jury d’honneur et qui disait qu’il est ‘’Monsieur propre’’, l’argumentaire est quand même irréaliste. Il nous dit : ‘’Je l’ai fait car cela se fait depuis 1920’’ », ironise une source.
Selon nos informations, le maire de Dakar sera encore à la DIC aujourd’hui, à 11 heures, pour les besoins d’une confrontation à risques puisqu’il fera face à certains de ses collaborateurs dont le Directeur administratif et financier, Mbaye Touré, qui a été déjà longuement cuisiné par les enquêteurs.
Le DAF a avoué devant les enquêteurs qu’il remettait 15 millions de FCfa au maire toutes les deux semaines. « Depuis 2009, 360 millions de FCfa étaient donc remis au maire chaque année. Faîtes le calcul », glisse une source proche de l’enquête.
En dehors de Mbaye Touré, nos sources révèlent qu’Amadou Moctar Diop (coordonnateur de l’Inspection générale des services municipaux), Fatou Touré et Yatma Diao (division financière) ont été convoqués en même temps que le maire de Dakar. 
Il est établi aujourd’hui que ces décaissements se faisaient sur la base de fausses commandes de riz comme l’ont attesté les magasiniers de la ville. De forts soupçons pèsent aussi sur le percepteur municipal qui a ordonné ces paiements sans demander des justificatifs.

En poste depuis 20 ans, le DAF avait été inculpé pour surfacturation dans un marché de riz

Mbaye Touré n’en est pas à son premier interrogatoire. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il occupe le poste de DAF de la mairie de Dakar depuis vingt ans. Sous l’ancien maire Pape Diop déjà, il a été interrogé sous le régime de la garde-à-vue et déféré au parquet de Dakar pour surfacturation présumée dans une commande de riz. Chassez le naturel...
Le DAF avait été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le doyen des juges de Dakar. Ce marché nébuleux avait été mis en cause par un audit de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP).
Selon le dossier judiciaire obtenu par Libération, les enquêteurs s’intéressaient au marché F-01-2008 relatif à l’achat de denrées alimentaires auprès du fournisseur Cheikh Amadou Sall, passé pour un montant est estimé à 100 000 000 FCfa par entente directe, autorisé par la CNCA, à l’époque en violation des dispositions des articles 76 et 77 du décret 2002 – 550 du 30 mai 2002 portant Code des marchés puisque, de par sa nature, cette acquisition ne rentre pas dans le cadre des cas limitatifs énoncés dans l’article 76.
Par ailleurs, ce marché, en fixant le minimum et le maximum des fournitures en valeur, avait été conclu sous la forme d’un marché de clientèle aux termes de l’article 26 du décret ci-avant mentionné.

Pape Diop en route vers la DIC ?

Ledit marché de clientèle a été passé en violation des articles 26 et 28 du CMP de 2002 puisque conclu sans organisation d’une procédure préalable d’appel à la concurrence ou d’adjudication conformément aux dispositions de l’article 28 du décret 2002 - 550.
En outre, le contrat ne comportait pas de clause de contrôle spécifique des prix de revient dans sa phase exécution conformément à l’article 75 du décret de 2007 – 545 du 27 avril 2007 et à l’article 151 alinéa 2 du nouveau Code. Ce contrôle aurait permis de constater que le prix de 325 000 F CFA la tonne facturé à la Ville de Dakar était au-dessus du prix subventionné de 296 000 F CFA la tonne de riz parfumé simple et 308 000 F CFA la tonne pour le riz parfumé de luxe. Selon nos informations, les enquêteurs veulent entendre d’ailleurs Pape Diop, le prédécesseur de Khalifa Sall, qui a usé et abusé de cette fameuse Caisse d’avance avec le même système qui vaut des déboires judiciaires à Khalifa Sall.
L’Inspection générale d’Etat (IGE) a formellement cité le leader de Bok Guis Guis dans son rapport...
Mercredi 22 Février 2017




1.Posté par mbarodi le 22/02/2017 16:28
QUE L ETAT S INTERROGE SUR LA GESTION DE TOUTES LES MAIRIES DU SENEGAL NE PAS SE LIMITER A KHALIFA SALL SEULEMENT
LES BUDGETS LES FONDS DE DOTATION ET AUTRES APPUI DE L ETAT AUX COLLECTIVITES LOCALES SERVENT PLUS AUX YDILES QU AUX POPULATIONS

2.Posté par ORACLE le 22/02/2017 18:03
je ne comprend pasle senegalais quand sa va il bouffe son argent avec sa famille quand sa va pas il demande l aide de la population le probleme c est utiliser la population pour leur propre interet sa suffit

3.Posté par Momar le 22/02/2017 18:55
DAKARMACKY



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