SEYDOU DIOUF (SG PPC) : « Le HCCT est fortement utile… Pour moi, lorsqu’on perd la faculté pour laquelle on est dans une institution, on doit quitter »


SEYDOU DIOUF (SG PPC) : « Le HCCT est fortement utile… Pour moi, lorsqu’on perd la faculté pour laquelle on est dans une institution, on doit quitter »
La pertinente question de savoir ce qui adviendrait des futurs membres du Haut conseil des collectivités territoriales si jamais ils perdaient leur mandat d’élu local au niveau de leur collectivité aux prochaines élections a été « vidée » par Seydou Diouf, conseiller spécial du Président de la République. L’invité de « Grand Jury » a donné son avis. Pour lui, lorsqu’on perd la faculté pour laquelle on est dans une institution, on doit démissionner. Autrement dit, ce HCCT, en passe d’être mis en place avec 150 membres, pourrait perdre une partie de son équipe avant la fin du mandat.
Toutefois, pour ce qui est de l’importance de la création d’une telle structure, le Secrétaire Général du « Parti pour le Progrès et la Citoyenneté » assure qu’il n'y a point de doute possible. « C’est fortement utile si on veut que la voix des élus soit entendue. On a expérimenté, avant, le Sénat qui s’est révélé être une chambre parlementaire plus que d’être la chambre de représentation locale. Le Sénat a été très absorbé par sa mission législative et de contrôle budgétaire… Le HCCT, c’est pour corriger les incohérences territoriales, la non-viabilité des territoires. La viabilité est une des conditions de succès de la décentralisation ». 
Interpellé sur la mixité de la future institution avec notamment ce quota alloué au Président de la République aux côtés des autres membres qui seront élus, Seydou Diouf est catégorique. « Cette mixité est gage de réflexion débarrassée de toute influence partisane ». Il signale, pour terminer sur cette question que le Président avait clairement dit que son quota n’allait pas servir à contenter une clientèle politique, mais qu’ « une institution ne vaut que par la qualité des hommes qui l’incarnent, c'est-à-dire des hommes capables de comprendre la philosophie de la création du haut conseil... »
 
SUR LES COLLECTIVITÉS LOCALES

Seydou Diouf reconnait que les collectivités locales au Sénégal souffrent à cause de leurs difficultés financières. Pour pallier cette insuffisance, le conseiller spécial du Président souhaite une évaluation des charges des collectivités locales. «  Les transferts financiers doivent être corrélés à ces charges pour éviter, dit-il, que ces collectivités se mettent à recruter à tour de bras».
 
SUR LA QUESTION DE LA BINATIONALITÉ


Le Secrétaire Général du PPC se désole, interpellé sur le débat qui entoure la question de la nationalité Sénégalaise exclusive du candidat à la présidentielle, des attaques faites à l’encontre du Chef de l’Etat. «  C’est la Constitution qui le dit dans l’article 28 depuis 1992. Nul ne devrait attribuer la paternité de cette question au Président de la République. La fonction Présidentielle c’est la personnification de l’Etat et de la République. L’Etat se protège ». Il rappelle qu’aux Etats-Unis, il faut naitre sur le sol américain. C’est ce qui a, selon lui, empêché à Arnold Swarzzenegger et à Madeleine Albright de briguer les suffrages des américains.
 
L’nvité d’Antoine Diouf de terminer en répondant à Abdoul Mbaye qui a récemment adressé une lettre au Président Sall dans laquelle il aurait déprécié les hommes politiques. « Les hommes politiques sont respectables dans ce pays. Je n’accepte pas qu’un acteur politique qui ambitionne de diriger ce pays n’ait eu aucun vécu politique ». 
Dimanche 21 Août 2016




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