SES "REBELLES" ÉCRASÉS, IL DEMANDE A PARLER AVEC LA CEDEAO POUR QUITTER LE PAYS : Les dernières heures d'un dictateur au pouvoir

Yahya Jammeh est un dictateur, mais aussi un lâche. Hier, il a demandé à...rencontrer les émissaires de la Cedeao pour rendre le Pouvoir et quitter la Gambie. Le fou de Kanilai n'avait pas le choix puisqu'en quelques heures les soldats sénégalais et de la force de la Cedeao ont neutralisé les deniers soldats qui lui étaient encore fidèles.


C’est le monde à l'envers ! Après avoir snobé les émissaires de la Cedeao pendant plusieurs semaines, Jammeh a fait appel aux émissaires de la Cedeao pour "superviser" son départ de la Gambie. Selon les informations de Libération, une délégation de la Cedeao composée d’Ellen Johnson Sirleaf et d’Alpha Condé- qui avait dépêché plutôt en Gambie son conseiller Tibou Kamara- seront à Banjul aujourd'hui.
N'empêche la Cedeao s'est voulue claire : Jammeh doit rendre le Pouvoir à midi GMT sinon les forces militaires allaient le déloger.
Ce qui devrait se faire sans problème et pour cause. Hier nos soldats qui étaient appuyés par un contingent venu du Ghana, un contingent togolais et des troupes maliennes ont franchi sans difficulté majeure la frontière peu après l'investiture d’Adama Barrow. Selon nos sources, des éléments du Mfdc placés sous l'aile protectrice du dictateur ont tenté de s'interposer avant d'être neutralisés en quelques minutes. A Kanilai aussi, village du dictateur, la force ouest-africaine a écrasé des poches de résistance.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains militaires gambiens se sont mis au garde-à-vous en apercevant les soldats sénégalais. La scène la plus insolite s’est déroulée dans le quartier de Westfield. Le Chef d’Etat-major de l’armée gambienne qui est en partie responsable de la situation qui régnait en Gambie a été vu, haut-parleur en main, chantant les louanges de...Adama Barrow et de Macky Sall aux côtés d’une foule en liesse.
Ce vingt et quatre heures après que celui qui fut durant plusieurs années l’âme damnée de Jammeh précisait que ses hommes n’allaient pas se battre. La veille de cette attaque militaire, Jammeh avait fait des incroyables propositions au Président Aziz de la Mauritanie venu faire une médiation de la dernière chance.
Libération est en mesure de révéler que Yahya Jammeh avait posé sur la table trois conditions pour quitter le Pouvoir.
Tout d’abord, il voulait une loi d’amnistie pour ne pas finir sa vie au fond de la sinistre prison de Mile 2.
Ensuite, Jammeh avait demandé à conserver sa fortune acquis de manière illicite mais aussi à continuer de bénéficier d’un statut d’ancien Chef de l’Etat avec tout ce que cela implique comme faveurs.
Enfin, le despote avait demandé à rester à Kanilai. Mais c'était avant que la Cedeao ne lui montre sa force de frappe...
Vendredi 20 Janvier 2017




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