SERIGNE FALLOU DIOUMADA : « J’ai entendu un mouride dire que c’est Serigne Touba qui a créé Dieu »


Ses sermons sont toujours très attendus. Serigne Fallou Dioumada, Imam de Darou Khadim a encore asséné ses vérités, lors de son sermon de ce mercredi juste après la prière de de l’Aïd-el-fitr. Il a attaqué l’Etat, les chefs religieux, les disciples mourides non sans donner ses raisons. 
S’attaquant au comportement de certains mourides, le chef religieux s’est étonné d’avoir entendu un jeune mouride dire que « c’est Serigne Touba qui a créé Dieu et que c’est lui qui a facilité au prophète sa rencontre avec Dieu ». Pour lui, une incorrection de ce genre doit être corrigée dare-dare. « Des gens sont en train de ternir l’image du mouridisme. Ces façons de parler méritent des réprimandes sévères et sans appel. C’est de l’impolitesse caractérisée. C’est une ignorance qui frise la folie. Serigne Touba a dit qu’il était clairement un musulman esclave de Dieu et un serviteur du prophète Mouhamed ( Psl). Alors de grâce, ne lui prêtons des mensonges qu’il aurait lui-même enlevés ». Serigne Fallou Dioumada de confier que beaucoup de gens sont en train, par leurs comportements et leurs discours, de se compter à tort parmi les disciples de Cheikh Ahmadou Bamba.
 
DE L’INTERDICTION DE LA MENDICITÉ
Abordant la question de l’interdiction par l’Etat de la mendicité, Serigne Fallou Mbacké Dioumada a trouvé la décision insensée, même si au demeurant, la mendicité en tant que telle n’est jamais à saluer. Pour lui, les autorités sont en train de pousser les daaras dans leurs derniers retranchements. « C’est parce que nos chefs mangent tout que les talibés sont obligés de mendier. » Il mettra dans le même sac toute la classe politique : pouvoir comme opposition. « Dès qu’ils changeront de position, ils changeront de discours. Qui d’entre vous fait confiance aux politiciens de ce pays ? C’est pourquoi, je dis non quand je pense qu’il faut dire non. Car, moi je suis libre. Je ne vais pas leur rendre visite. Je ne veux rien venant d’eux.  Quand ils m’appellent, je ne réponds pas. Mon non n’a toutefois rien à voir avec le non des autres politiciens. C’est un non qui ne se justifie pas par la position politique ».


DU TERRORISME
Concernant les attentats terroristes qui ont secoué la Mecque, le Mbacké-Mbacké a relevé la part de responsabilité de l’Arabie Saoudite qui n’a pas su assurer sa position de pays religieux transversal. « Rien ne justifie le fait qu’il se soit mis à ouvrir des fronts avec l’Iran et Israël ». L’an dernier, il avait déploré le fait que la Kaaba ait été transformée en fonds de commerce.
Mercredi 6 Juillet 2016




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