Réponse à Walf Quotidien : Ce que Mor Ngom n’a jamais dit


Réponse à Walf Quotidien : Ce que Mor Ngom n’a jamais dit
Quelle n’a pas été notre surprise de lire le commentaire tendancieux de Walf Quotidien, travestissant médiocrement le contenu d’un article du journal « Les Echos », relativement aux propos que le ministre Mor Ngom, conseiller personnel du chef de l’Etat, aurait tenus, en conduisant, dimanche passé, une délégation venue compatir à la douleur de Serigne Diagne, chez celui-ci à Castors !

Tout d’abord, ce donneur de leçons, qui attribue au quotidien « Les Echos » des écrits qui ne sont pas les siens, faisant fi de toute règle de bienséance, ne juge pas commode de présenter ses condoléances et celles du groupe auquel il appartient à son confrère de Dakaractu qui a perdu un cousin.

Au contraire, il préfère ajouter à la tristesse que vit la famille éplorée le poids de ses préjugés et rumeurs en remuant le tranchant de sa plume dans la plaie pour faire mal et uniquement faire mal.   

Pour que nul n’en ignore, le ministre Mor Ngom n’a jamais dit que le président de la République a donné des instructions pour que Serigne Diagne et ses collaborateurs soient libérés. 

« C’est vers 22 heures que le président de la République, qui recevait les dirigeants des enseignants grévistes au moment des faits, a su que des éléments du Gign sont entrés dans les locaux d’un organe de presse pour interpeller des journalistes. Il a marqué son étonnement en l’apprenant, parce qu’il attache de l’intérêt à la liberté de la presse », a textuellement déclaré Mr. Ngom. Les associations de défense des droits des médias, des leaders politiques, aussi bien du pouvoir que de l’opposition et d’éminents membres de la société civile, ont eu la même réaction, pour l’avoir affichée. 

Qui plus est, le droit de Dakaractu devait se limiter à ne pas laisser les gendarmes accéder à ses locaux et emporter son matériel. C’est pourquoi son directeur de publication a été relâché vers 20 h, alors que Macky Sall n’était pas encore au courant de l’opération.

Il faut avoir l’honnêteté intellectuelle d’écrire que l’arrestation de Barthélemy Dias, selon la version de ce dernier, semblait être programmée depuis la matinée de ce 30 mars. N’y avait-il pas un « contingent » de policiers stationnés devant les locaux du groupe Wal-Fadjri, où le maire socialiste devait accorder un entretien, le même jour ? 

Pour mémoire, après que Serigne Diagne a perdu un membre de sa famille, de Idrissa Seck à Me Madické Niang, en passant par le leader karimiste Aly Nar Ndiaye, le maire Cheikh Guèye, de grandes personnalités de l’opposition ont compati à la douleur de la famille et, à l’occasion, ont magnifié la ligne de stricte neutralité qui est le credo de Dakaractu. 

C’est dire, en définitive, que la seule jalousie peut expliquer le comportement de notre confrère qui doit méditer ceci : « La bave du crapaud n’atteint jamais la blanche colombe. »


LA RÉDACTION

 
Mardi 10 Avril 2018




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