Relance Suneor : Le ministre de l’agriculture reçoit les syndicalistes des industries des corps gras


Relance Suneor : Le ministre de l’agriculture reçoit les syndicalistes des industries des corps gras
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dr Papa Abdoulaye Seck a reçu en audience les syndicalistes des industries des corps gras.
Sur les raisons de leur rencontre avec Dr Papa Abdoulaye Seck, Samuel Ndour Secrétaire général national du Syndicat des Travailleurs des Industries des corps gras du Sénégal affilié à la Cnts/Fc dira : « C’est nous qui avons demandé à rencontrer le ministre pour lui parler des problèmes que nous sommes en train de vivre au niveau de la Suneor. La société est totalement à l’arrêt et nous voulons, quand même, que la société puisse continuer ses activités et nous avons des propositions alternatives à cette situation. Nous sommes venus lui parler de ces propositions, de vive voix, pour qu’il puisse nous soutenir en tant que tutelle parce que, depuis très longtemps, on est là à ne rien faire ».
 « Nous voulons un nouveau directeur général ou un nouvel administrateur et une reprise des activités de la Suneor, en attendant qu’un repreneur industriel soit trouvé par l’Etat du Sénégal », a déclaré M. Samuel Ndour qui était accompagné d’une forte délégation conduite par M. Cheikh Diop, secrétaire général national de la Cnts/Fc.
Concernant les propositions faites pour sortir de cette situation, M. Ndour soutient : « comme la graine manque au niveau des usines, nous voulons que, au niveau de Dakar, on puisse faire du raffinage et du conditionnement, au niveau de l’usine de Diourbel, qu’on puisse faire, également du conditionnement mais aussi des produits annexes comme le javel, le vinaigre, les aliments de bétail et de volaille, au niveau de Ziguinchor et de Kaolack, étant entendu que la graine n’est pas au rendez-vous, qu’on puisse reprendre les stocks de tourteaux importants que nous avons sur place et qui peuvent occuper les travailleurs, au moins, pendant 4 à 5 mois. Avec la relance qui est en ligne de mire, nous voulons voir comment continuer à occuper les travailleurs sur tous les plans.
On a d’autres propositions. Aujourd’hui, pour cela, puisque nous sommes devenus une société nationale, nous voulons une nouvelle direction générale qui puisse prendre en compte l’ensemble de nos préoccupations, ou d’un nouvel administrateur, en attendant que l’Etat trouve un repreneur, un vrai industriel qui soit en mesure de relancer la production dans sa globalité. »
 Par rapport à la réponse du ministre, Samuel N'dour avance ceci : « le ministre nous a écoutés et il a pris bonne note de ce que nous avons dit pour porter l’information à qui de droit. Donc, nous attendons, dans un court délai, des réponses venant de sa part. Aujourd’hui, il ne peut pas nous donner la réponse de tout ce dont nous parlons parce que c’est quelque chose qu’il faut évaluer avec la nouvelle équipe qui va venir. Il faut trouver les moyens, évaluer tout ce qu’on doit faire et voir combien cela va coûter avant de s’engager. Ainsi, nous pouvons faire rapidement toutes les études au niveau du groupe Suneor et lui proposer un plan de relance. Nous sommes optimistes parce que l’Etat, par le canal du président de la République, avait dit qu’il ne veut pas laisser la Suneor sombrer, qu’il va nous aider en relançant la société.
Le ministre a eu à nous recevoir et ce n’est pas la première fois. Il nous avait donné, quand même, des solutions par rapport à nos inquiétudes. Nous voulons un repreneur sénégalais, l’essentiel est que ce soit un vrai industriel, un industriel, de préférence, un sénégalais.
Pour le niveau de la production, Samuel Ndour avoue qu’au niveau de Suneor, les hommes de terrain n’étaient pas fonctionnels, faute de moyens. « Dans le passé, en une semaine, on pouvait évaluer toute la situation dans la brousse. Malheureusement, cette année, tel n’est pas le cas, on ne peut pas évaluer le niveau de production. »
Cheikh Diop, secrétaire général de la Cnts/Fc, qui a conduit la délégation des syndicalistes des corps gras a dans la même lancée indiqué être venu avec des propositions alternatives pour maintenir l’activité et aussi maintenir les emplois en attendant que l’Etat déroule son plan pour la reprise de la Suneor.
« Dans cette reprise, les travailleurs ont également des préoccupations, c’est-à-dire, avoir un repreneur industriel et que dans le cahier des charges, on corrige les erreurs qu’il y a eues dans la privatisation précédente et aussi on intègre les travailleurs dans le capital. Voilà les principales préoccupations que nous avons portées auprès du ministre qui nous a écoutés mais aussi qui s’est engagé à porter ces propositions auprès du chef de l’Etat. Donc, qu’il soit notre porte-parole pour remercier le chef de l’Etat d’avoir accepté de reprendre la Suneor…Nous pensons, donc, qu’il va falloir, tout de suite et maintenant, nommer un directeur ou un administrateur à la tête de la Suneor, d’ailleurs, un directeur, et non un administrateur, pour pouvoir conduire la transition en attendant un nouveau repreneur.
Concernant les productions de cette année, Cheikh Diop salue les performances réalisées : « l’agriculture marche, à vrai dire. Et les options politiques prises par le gouvernement nous agréent. La politique d’autosuffisance en riz est en bonne voie pour l’atteinte des objectifs et dans les autres filières, aussi, si on redresse la Suneor, on ira loin. En tout cas, nous nous engageons à accompagner toutes les politiques agricoles. »
Etaient membres de cette délégation M. Samba Badji, secrétaire général de la section Suneor de Ziguinchor (E.I.Z.), M. Thié Mbaye Ndiaye, secrétaire général section Suneor de Diourbel (E.I.B.), M. Pape Diop, secrétaire général section Suneor de Dakar et M. Abdoul Moutalib Sow, secrétaire général section Suneor siège (Direction générale). 
 
Mercredi 10 Février 2016
Dakar actu




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