Les manquements notés dans l’organisation des élections législatives de 2017 nous amènent aujourd'hui à s'interroger sur la racine des obstacles qui ont secoué le processus électoral.
En effet l'audit du fichier électoral est arrivé au Sénégal dans un contexte complexe, marqué par l’introduction dans notre système électoral de grandes réformes initiées durant la période pré alternance telles que la rédaction d’un code consensuel en 1992, l’institution de l’Observatoire national des élections-ONEL et de la Direction générale des élections.
Ces réformes ont été poursuivies avec la création de la Commission Électorale Nationale Autonome -CENA- et la Refonte totale du fichier électoral avec l’introduction de la controversée biométrie.
L’institution, par le décret n° 2010-1521 du 16 novembre 2010, d’une révision exceptionnelle des listes électorales dans la période du 1er décembre 2010 au 30 juin 2011, pour les électeurs résidant dans le pays et du 1er février au 31 juillet 2011 pour les Sénégalais établis à l’extérieur. Cette révision, intervenant alors que l’audit du fichier démarré au début du mois de novembre 2010 suivait son cours et violait ainsi les termes de références consensus adoptés à la fin de la mission exploratoire.
L'opposition de l'époque avait fermement refusé et dénonçait avec d’autres coalitions au point de suspendre leur participation aux travaux du comité technique de l’audit du fichier électoral.
Ensuite, elle exigeait du gouvernement qu’il sursît à la révision exceptionnelle des listes jusqu’à la restitution des travaux de l’audit conformément aux termes de référence.
La médiation finalement entreprise par les partenaires au développement conduit à des réaménagements et le démarrage de la révision des listes électorales remportées au 03 janvier 2011.
A cela s'ajoute le blocage du comité de Veille et de Suivi des recommandations de la Mission d’Audit du Fichier Electoral institué par le décret n°1776 du 30 décembre 2010 en vue des élections présidentielle et législatives de 2012.
Car les acteurs politiques ne parvenaient pas à s’accorder sur le choix du président dudit comité.
Ce manque de consensus autour du fichier électoral faisait également état boycotte des législatives de 2007 par certaines formations politiques.
Les législatives de 2017
Le constat reste le même aux législatives de 2017.
La refonte totale du fichier électoral avec l'introduction des cartes d'identité biométrique à puce CEDEAO, avec l’appui conjoint des partenaires de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Allemagne a été également sources des nombreuses contestations.
L’opposition a demandé la réalisation d’un audit indépendant du fichier électoral afin que soit levée toute suspicion, que l’ensemble des acteurs politiques soient rassurés et que le Sénégal s’engage vers des lendemains électoraux apaisés.
Mais force est de constater que les élections continuent de souffrir de contestations avec ce lot de difficultés et manquements qui ont secoué l'organisation du scrutin du 30 Juillet 2017.
Ce qui nécessite déjà une reprise urgente des travaux portant sur la révision du code électoral. Et la mise en application des recommandations de l’audit exige une révision du cadre législatif et réglementaire et tout mettre en œuvre pour garantir un déroulement correct de toutes les étapes du processus électoral en vue de la présidentielle de 2019...
En effet l'audit du fichier électoral est arrivé au Sénégal dans un contexte complexe, marqué par l’introduction dans notre système électoral de grandes réformes initiées durant la période pré alternance telles que la rédaction d’un code consensuel en 1992, l’institution de l’Observatoire national des élections-ONEL et de la Direction générale des élections.
Ces réformes ont été poursuivies avec la création de la Commission Électorale Nationale Autonome -CENA- et la Refonte totale du fichier électoral avec l’introduction de la controversée biométrie.
L’institution, par le décret n° 2010-1521 du 16 novembre 2010, d’une révision exceptionnelle des listes électorales dans la période du 1er décembre 2010 au 30 juin 2011, pour les électeurs résidant dans le pays et du 1er février au 31 juillet 2011 pour les Sénégalais établis à l’extérieur. Cette révision, intervenant alors que l’audit du fichier démarré au début du mois de novembre 2010 suivait son cours et violait ainsi les termes de références consensus adoptés à la fin de la mission exploratoire.
L'opposition de l'époque avait fermement refusé et dénonçait avec d’autres coalitions au point de suspendre leur participation aux travaux du comité technique de l’audit du fichier électoral.
Ensuite, elle exigeait du gouvernement qu’il sursît à la révision exceptionnelle des listes jusqu’à la restitution des travaux de l’audit conformément aux termes de référence.
La médiation finalement entreprise par les partenaires au développement conduit à des réaménagements et le démarrage de la révision des listes électorales remportées au 03 janvier 2011.
A cela s'ajoute le blocage du comité de Veille et de Suivi des recommandations de la Mission d’Audit du Fichier Electoral institué par le décret n°1776 du 30 décembre 2010 en vue des élections présidentielle et législatives de 2012.
Car les acteurs politiques ne parvenaient pas à s’accorder sur le choix du président dudit comité.
Ce manque de consensus autour du fichier électoral faisait également état boycotte des législatives de 2007 par certaines formations politiques.
Les législatives de 2017
Le constat reste le même aux législatives de 2017.
La refonte totale du fichier électoral avec l'introduction des cartes d'identité biométrique à puce CEDEAO, avec l’appui conjoint des partenaires de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Allemagne a été également sources des nombreuses contestations.
L’opposition a demandé la réalisation d’un audit indépendant du fichier électoral afin que soit levée toute suspicion, que l’ensemble des acteurs politiques soient rassurés et que le Sénégal s’engage vers des lendemains électoraux apaisés.
Mais force est de constater que les élections continuent de souffrir de contestations avec ce lot de difficultés et manquements qui ont secoué l'organisation du scrutin du 30 Juillet 2017.
Ce qui nécessite déjà une reprise urgente des travaux portant sur la révision du code électoral. Et la mise en application des recommandations de l’audit exige une révision du cadre législatif et réglementaire et tout mettre en œuvre pour garantir un déroulement correct de toutes les étapes du processus électoral en vue de la présidentielle de 2019...
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