Rébellion dans les rangs de l’Afp : Pourquoi Niasse ne veut pas couper des têtes

Dans d’autres circonstances, les responsables de l’Alliance des forces de progrès, opposés à la décision de leur Secrétaire général, Moustapha Niasse, de ne pas soutenir en 2017 un candidat issu de leurs rangs, seraient traduits devant le Conseil de discipline et sanctionnés. Mais, le patron de l’Apr refuse de sévir pour diverses raisons.


Rébellion dans les rangs de l’Afp : Pourquoi Niasse ne veut pas couper des têtes
Depuis que Moustapha Niasse a décidé de ne pas soutenir une quelconque candidature issue des rangs de l’Afp à la présidentielle de 2017, Libération révèle que des progressistes ne cessent de prendre son contrepied. Et, le premier à se rebeller est le leader des jeunes, Malick Guèye, qui a promis la tenue d’un conclave pour discuter sur l’opportunité ou non de présenter un candidat en 2017.
Une prise de position largement partagée par des ténors de l’Afp qui qualifient cette mesure «d’impopulaire». D’ailleurs, faut-il le rappeler, Mamadou Goumbala, un des responsables de cette formation politique a déjà annoncé la naissance d’un courant de pensée. Une décision qui, a-t-il récemment soutenu, est fortement soutenue par des caciques qui sont loin de partager l’avis de Moustapha Niasse.
Mieux encore, Massara Diop, porte- parole national des jeunesses progressistes, a fini de grossir le camp des «rebelles». Face à une telle situation, nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi le chef de file des progressistes ne sévit pas.
A cette interrogation, Libération est en mesure de révéler que les hésitations du président de l’Assemblée nationales ne sont pas fortuites. Des sources dignes de foi soutiennent que «Moustapha Niasse veut à tout prix éviter d’installer son parti dans une situation inconfortable». En termes plus clairs, refuser de vivre une cascade de départs qui ne profiteront pas à l’Afp. «
Soutenir le Président de la République signifie avoir un parti qui ne cesse de se massifier. Donc, il (Niasse), ne peut s’aventurer à couper des têtes dans un contexte politique assez tendu où tous les regards sont braqués sur les futurs jeux d’alliance. S’il s’y frotte, il s’y piquera et ne pourra plus défendre qu’il mérite son poste de président de l’Assemblée nationale avec un parti disloqué. Il vaut mieux et il le sait, laisser le débat se poursuivre, laisser les gens dire ce qu’ils veulent au lieu d’essayer de traduire des rebelles au conseil de discipline pour ensuite les exclure», avertit un progressiste, membre du Bureau politique.
Avant d’ajouter : «Le Parti socialiste est assez remarquable comme parti. Un parti fonctionne ainsi en se refusant d’être un accompagnateur pour juste mériter des postes. Donc, s’il coupe des têtes, il risque de se couper». Reste à savoir si réellement l’Alliance des forces de progrès (Afp) va tenir le coup et éviter toute explosion qui pourrait lourdement lui porter préjudice». 
Mardi 23 Décembre 2014




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