Rapport Cour des Comptes : Des anomalies notées dans les dépenses de personnel des Communes chefs-lieux de région ou de département.


Rapport Cour des Comptes : Des anomalies notées dans les dépenses de personnel des Communes chefs-lieux de région ou de département.
La Cour des comptes a procédé à l’audit des dépenses de personnel qui a concerné les villes de Dakar et Pikine ainsi que les communes de Kaolack, Saint-Louis, Ziguinchor, Fatick, Tambacounda, Louga, Tivaouane, Kaffrine et Bambey. L’audit a porté principalement sur les données de 2008 et a révélé l’existence de plusieurs anomalies. Ainsi, dans les observations le rapport s'est appesanti  sur l’état du personnel, l’analyse de la composition du personnel communal selon le critère relatif au niveau d’études révèle un déséquilibre. En effet, le personnel sans instruction ou de niveau d’instruction du primaire représente une proportion considérable dans les effectifs. Il est de 73% de l’effectif pour la ville de Kaolack et 68% pour la ville de St-Louis. Le rapport révèle par ailleurs que des agents des communes audités sont mis à la disposition d’administrations n’ayant aucun lien direct avec les missions desdites communes. « L’affectation d’agents, dont les rémunérations sont assurées par la ville à des services de l’Etat ou autres, constitue un manquement dans la gestion des ressources humaines et financières de cette collectivité locale ». La gestion des ressources humaines est également  marquée par plusieurs insuffisances. Dans plusieurs communes visitées, l’audit a relevé l’absence d’une structure chargée de la supervision et de la coordination de toutes les activités relatives à la gestion du personnel. Il s’y ajoute l’absence ou le peu d’effectivité de la gestion prévisionnelle, l’inexistence de procédures formalisées pour les recrutements et des retards dans l’avancement du personnel. Le rapport évoque en outre, la gestion du personnel contractuel qui n’est pas souvent conforme aux dispositions du Code du Travail et les dossiers du personnel communal sont mal tenus et ne font pas l’objet d’une mise à jour régulière. La gestion des dépenses de personnel est caractérisée par le non-respect de la norme de 40% prescrite par le ministre en charge des collectivités locales qui prévoit que les dépenses de personnel ne doivent pas dépasser 40% des dépenses ordinaires desdites collectivités. L’audit a, par ailleurs, relevé que plusieurs communes auditées ne procèdent pas au reversement des prélèvements de cotisations à l’IPRES et sont en contentieux avec cette institution. C’est le cas de la ville de Pikine et des communes de Kaolack et de Fatick.
Mercredi 1 Juillet 2015




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