Rapport Bceao/ministère des finances : Comment Pamecas a été pillé

La mission conjointe de la Bceao et du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan détaille le pillage orchestré à Pamecas. Libération a pu obtenir le rapport des contrôleurs


Rapport Bceao/ministère des finances : Comment Pamecas a été pillé
Les faits révélés par le rapport conjoint de la Bceao et du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan sur la gestion des anciens dirigeants de Pamecas sont d’une extrême gravité. Libération a pu obtenir copie du rapport de contrôle qui révèle les magouilles de l’ancienne équipe dirigeante. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le rapport révèle que l’ancien directeur général, Mamadou Touré, et l’ex directeur général adjoint, avaient loué une villa appartenant au mari de sa secrétaire pour le coût de 750.000 f cfa/mois. Alors que la directrice générale adjointe, Sophie Ndiaye, était locataire...chez elle pour une facture de 500.000 f cfa. «Trimestriellement, des chèques sont établis pour l’agence immobilière contractante pour le directeur général adjoint et le bailleur elle-même, et le directeur général. Il s’est révélé, après enquête, que le bailleur du directeur général est une personne liée au personnel en violation de l’article 20 du décret d’application de la loi 2008-47 portant réglementation des systèmes financiers décentralisés (Sfd)», renseignent les contrôleurs. 
Plus, grave les contrats de bail ont été enregistrés, le 11 février 2014, avant la réunion du conseil d’administration qui s’est tenue en mars 2014. Par ailleurs, les contrôleurs s’étonnent de l’absence des factures des loyers du troisième et quatrième trimestre au domicile du directeur général, démis, et celle pour le loyer du premier trimestre de son adjoint.

Pamecas payait les...domestiques du Dg et du Dga

A côté de ces abus, les contrôleurs ont mis en cause d’autres avantages non salariaux. C’est ainsi que Pamecas payait l’agent de sécurité du directeur général (60.000 F Cfa), ses domestiques (60.000 F Cfa), son électricité (190.000 F Cfa), les factures internet de son domicile (60.000 F Cfa), 10 millions de F Cfa pour meubler sa maison etc. Son adjoint n’est pas en reste : 60.000 F Cfa pour son agent de sécurité, 60.000 F Cfa pour ses domestiques, 190.000 F Cfa pour son électricité etc. «Ces avantages sont indiqués sur une feuille tenant lieu d’extrait de procès-verbal de la réunion du CA, tenue le 2 mars 2013, sans entête et signée par le Pca avec la mention ‘’le CA adopte la nouvel accord d’établissement et les propositions liées aux avantages non salariaux’’», révèlent les auditeurs.

Mieux, ils pointent du doigt le non respect de la procédure de consultation restreinte conformément aux procédures d’achat lors de l’acquisition pour le directeur général de matériels électroniques et électroménagers pour une valeur de 2,740 millions de F Cfa à la date du 24 mai 2013. Il est de même pour les meubles acquis pour le domicile de son adjoint pour une valeur de 3,305 millions de F Cfa. Toujours aux frais de Pamecas, le numéro 2 de Pamecas s’est tapé un...vélo de sport pour 150.000 f cfa.
Pour cet achat, les contrôleurs n’ont pu voir la moindre facture. Mais, le gros scandale est sans doute l’achat par l’ancienne direction générale d’un terrain à sangalkam pour 1,7 milliards de f cfa sans la moindre autorisation du conseil d’administration. Ce alors que Pamecas connaissait de sérieux problèmes de trésorerie. Mieux, 1,5 millions de F Cfa étaient décaissés mensuellement pour «l’entretien» du terrain. Les faits sont d’autant plus aberrants que ce terrain ne présente aucun intérêt pour les sociétaires de Pamecas car, deux ans après son achat, ce terrain n’est pas exploité.
Et tout indique, aujourd’hui, que ces graves manquements mis en cause par le rapport Mef/Bceao ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Car, les nouveaux dirigeants de Pamecas, qui se démènent pour sortir l’institution de l’eau, n’en finissent pas de découvrir des nébuleuses. Il est déplorable, qu’en lieu et place d’encourager la nouvelle équipe choisie par le ministère des fi- nances, certains s’emploient à leur mettre des bâtons dans les roues. Parmi eux, un ministre conseiller qui n’est autre que l’épouse de la directrice générale adjointe fortement mise en cause. A suivre... 
 
Jeudi 30 Octobre 2014




1.Posté par gert le 30/10/2014 09:41
nous sommes vraiment surpris par la tournure des évènements .tout s'explique les revois pour u retrait ou une mis en place d'un crédit sont du au gaspillage noté .toute nous demandons a la nouvelle direction de se constituer partie civile et porter plaint au près du procureur pour abus de bien sociaux voire même la CREI. Alioune NDAO doit entre en action voila un cas flagrant d'enrichissement illicite

2.Posté par Fadel le 30/10/2014 10:47
Je fais partie de ceux qui ont donné naissance au réseau PAMECAS et j'étais très fier de fleuron du financement décentralisé. Hélas, comme pour toute l'Afrique, nos institutions sont mal dirigées.
Il faudra que les mis en cause soient jugés et sévèrement punis et que les sociétaires s'organisent davantage pour plus de regard dans le fonctionnement de l'institution. A ce titre le mode de gouvernance doit donner plus de place au contrôle par les sociétaires. Ceci devra être encadré par l'UEMOA.

3.Posté par Babacar Diop le 30/10/2014 11:19
''Parmi eux, un ministre conseiller qui n’est autre que l’épouse de la directrice générale adjointe fortement mise en cause.'' A suivre...
Qu'est ce que c'est que cela??
La directrice générale adjointe a une épouse!!!!! on y comprend rien à cette partie

4.Posté par Wax Deug le 30/10/2014 17:35
je suis vraiment peiné et écœuré par vos articles sur le PAMECAS qui est commandité par pure méchanceté pou liquider Touré et salir sa peau. Monsieur Touré a fabriqué de toute pièce l'UM-PAMECAS et l'un des éminents experts en Microfinance de l'AFRIQUE. il ne mérite cet acharnement par une personne qui veut le sacrifier sur l'autel de la dénonciation calomnieuse spécialement orientée et embrigadant les soi disants nouveaux administrateurs de PAMECAS qui sont désormais à sa solde. Pour preuve depuis l'AG tenue le 11 octobre 2014 , la salle de conférence de sa Direction est devenue à la salle de réunion du" nouveau CA". Les régles minimales d'équité en matière d''information exigent le recoupement d'informations . De grâce, La rédaction de votre journal doit donner la parole à Mr Touré. je vous jure qu'il fera des révélations qui vont éclabousser le commanditaire assassin de ce rapport.
Connaissant très bien Mr Touré de par sa probité morale et sa foi profonde en l'islam, je sais qu"il n'est pas capable de détourner un sou du PAMECAS. Cela est prouvé par le rapport dans lequel il n'est nullement mentionné qu'il a détourné ou volé les sous du PAMECAS. Dites moi quel le Directeur Général qui n'a pas les avantages qu'on lui reproche.
Admettons qu'il a eu des erreurs de gestion de la part de Mr TOURE mais Tout ce qu"il a fait pour le bien et pour le rayonnement de PAMECAS est colossale donc ne mérite pas d'être jeté en pature par une personne qui veut en tirer des dividendes pour avoir une promotion afin d'accéder à un poste de Direction Générale au sein de son Ministère de tutelle.
j'attire l'attention du Ministre des finances sur le risque systémique qui pourrait subvenir.

5.Posté par baba le 30/10/2014 21:01
A OUAKAM, on connaît bien Mame Alassane. Il est plus que louche. Sa complicité avec la direction de PAMECAS est visible de tous

6.Posté par Fadel le 31/10/2014 10:05
J'ai été membre d'un CA d'une mutuelle très forte réseau PAMECAS. J'ai été recruté comme consultant pour cette même institution comme lot de consolation pour un poste que je devais occuper par qu'étant le plus méritant à l'issue des tests (tout m'a été raconté). Mais les mic-mac internes qui n'étaient pas ignorés du DG ont fait que quelqu'un d'autre qui par la suite a insisté pour que je vienne travailler avec lui (ce que j'ai refusé parce qu'il voulait lancer un poste, l'ouvrir à la concurrence et ensuite ce serait moi le titulaire) a été préféré. Lui-même a été victime de ces faits avant moi. C'était peut-être pour se rattraper que la Direction du PAMECAS avait agit ainsi. Transparence et probité, tu parles!



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