RDC : Kinshasa engage une ex-élue du Congrès américain pour faire du lobbying aux États-Unis

Le gouvernement congolais a indiqué jeudi avoir engagé Cynthia McKinney, une ancienne parlementaire américaine, pour faire du "lobbying" en sa faveur à Washington. À trois semaines de la fin du mandat du président Joseph Kabila, celui-ci entend réagir aux pressions renforcées de l'administration Obama sur les proches du régime.


RDC : Kinshasa engage une ex-élue du Congrès américain pour faire du lobbying aux États-Unis
Le gouvernement congolais « a engagé l’ancienne parlementaire Cynthia McKinney pour améliorer l’image de marque du pays, écornée et malmenée par [l’opposant Moïse] Katumbi et l’administration Obama », a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende.

« Katumbi paie des millions pour salir l’image du pays aux USA, nous avons négocié avec elle à Paris en octobre dernier, un prix du tiers-monde [de] quelques centaines de milliers de dollars, en vue de renverser cette tendance », a ajouté Lambert Mende.

Payée par le gouvernement congolais 

« En toute transparence [et] en exécution de ses obligations », le gouvernement congolais « a payé » cette ancienne élue démocrate, a ajouté Lambert Mende. Selon un document que s’est procuré l’AFP, un premier versement de 368 000 USD sur un montant total convenu de 448 000 dollars est évoqué. Cynthia McKinney n’avait pas pu être jointe jeudi pour confirmer ce contrat avec le gouvernement congolais.

Africaine-Américaine, Mme McKinney a exercé six mandats à la chambre des Représentants à partir de 1993 avant de passer au Parti vert (Green Party) après s’être opposée à la guerre américaine contre l’Irak en 2003. Candidate à la présidentielle de 2008 en tant que présidente de ce parti, elle avait recueilli 0,12% des suffrages sur son nom.

Relations exécrables entre Washington et Kinshasa 

Les relations entre les États-Unis et la RDC sont très détériorées. Dernier exemple en date de cette situation : devant une commission de la Chambre des représentants, le représentant spécial de Barack Obama pour les Grands Lacs, Tom Periello, a rejeté l’entière responsabilité de la crise congolaise sur Joseph Kabila et son gouvernement.

Mi-novembre, des élus démocrates et républicains avaient par ailleurs demandé au gouvernement américain d’intensifier ses sanctions financières visant certains hauts dirigeants congolais accusés par les États-Unis de nombreuses violations des droits de l’Homme.
Vendredi 2 Décembre 2016
jeuneafrique




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