Chers candidats à l’élection présidentielle de 2019,
Au nom du mouvement Ifanang, nous vous présentons nos compliments. Ifanang est un mouvement des enfants décomplexés des terroirs et des banlieues. Il est de coutume que les aspirants à la fonction de Président de la République présentent un programme. Cette fois ci, nous avons décidé de vous poser des questions, importantes pour nous, et dont les réponses vont déterminer notre choix. Nous sommes des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes ancrés dans nos terroirs et déterminés à sortir de la précarité et de la fatalité de la pauvreté.
L’insuffisance de ressources ne justifie pas les conditions exécrables dans lesquelles nous vivons dans les banlieues et les terroirs. Si depuis l’indépendance de notre pays, les différents Présidents, Ministres, Directeurs Généraux sont devenus millionnaires ou même milliardaires du fait de leur élection ou de leur nomination à des postes de responsabilité, c’est parce qu’il ya de l’argent, beaucoup d’argent au Sénégal. Le problème a été, et demeure : à quoi notre argent, qui nous appartient à nous tous, a été dépensé ? Où est ce que notre argent a été dépensé ? Pour qui notre argent a été dépensé ? Pour faire quoi ?
Presque tous les candidats prédisent des ruptures, voici quelques idées pour vous accompagner dans vos réflexions de programme.
Pour pouvoir opérer des ruptures dans notre manière de conduire le Sénégal, il faudra oser commencer par la pensée, la conception de la trajectoire du développement. Nos dirigeants depuis 1960 ont conduit le Sénégal dans une course-poursuite derrière les pays développés en espérant les rattraper dans leur développement. Cette mentalité a fait que nos références de développement sont calquées sur la France, l’Europe, les USA ou les grands pays Asiatiques qui ont réussi. C’est à l’intérieur de ce paradigme de course-poursuite derrière les pays développés que Senghor voulait que Dakar devienne comme Paris en l’an 2000 ; dans ce même paradigme, Wade a construit l’AIBD, le monument de la Renaissance pour faire mieux que la tour Eiffel, le statut de la liberté… A l’intérieur de ce même paradigme, Macky est en train de faire son TER et sa nouvelle ville de Diamniadio.
Toutes ces réalisations dans ce paradigme de course-poursuite ont servi certes à satisfaire l’égo du roi mais elles ont aussi augmenté l’écart entre nos villes et nos campagnes tout en créant des fossés entre le peuple et les dirigeants. Des milliers de milliards ont été dépensés sans impacts sur les conditions et la qualité de vie du plus grand nombre d’entre nous vivant dans les banlieues et les terroirs. Approximativement 21000 milliards de budget en 7 ans. Cependant au moment où nous écrivons ces lignes, les populations de Keur Sabassi Thiam dans la Commune de Nioro Alassane Tall se cotisent pour construire un poste de santé. Les Imams de Sokone ont lancé une quête populaire pour réhabiliter le pont en bois reliant le quartier de ndangane aux villages de Limane, Ndoffane, Badoudou et Ndiambang. Les populations de ces terroirs sont laissées à elles mêmes. Les scorpions et les serpents menacent les enfants de Dassilamé dans la commune de Toubacouta du fait de l’obscurité. Les enfants de Missira sont écorchés par les fers d’un ponton décapé et abandonné par les entrepreneurs du Ministère de la pêche. Dans la région de Dakar, plus précisément dans des communes des départements de Dakar, Rufisque et Guédiawaye, des familles sont chassées de leur maison par les eaux de pluie du fait d’un système d’assainissement inexistant ou inadéquat. A côté de la belle nouvelle ville de Diamniadio, les populations de Dougar se cotisent pour leur accès à l’électricité.
Les dirigeants doivent également rompre avec la mentalité qu’être nommé à des fonctions ministérielles et de direction signifie jouir des privilèges et s’enrichir avec leurs amis et partisans. En fait, tous les dirigeants cherchent à profiter de leurs fonctions pour s’enrichir et faire la noce. Même lorsqu’ils vont à la Mecque, nos dirigeants pensent à faire la bombance et organisent des festins devant des buffets de luxe. Nos origines « ceddos » nous rattrapent partout et tout le temps.
Eh bien nous pensons que la rupture véritable consisterait à changer ce paradigme.
Le nouveau paradigme devrait avoir 3 piliers :
Ainsi nous sommes amenés à vous poser des questions sincères dont les réponses nous permettront de choisir les meilleurs d’entre vous :
Les ministères ne doivent plus gérer ni exécuter le budget voté par l’Assemblée Nationale. L’argent des Ministères a presque toujours fini dans les poches des Ministres, de leurs DG et de leurs fournisseurs par le jeu des grés à gré et des avenants.
Nous proposons que le département soit renforcé pour créer un véritable exécutif départemental avec une Grande Direction Départementale du Développement - DDD) dotée de ressources humaines adéquat, d’un plan de développement et de budget.
Le budget voté à l'Assemblée nationale sera géré et exécuté par les départements et les communes.
Nous sommes vraiment fatigués de nos dirigeants, nous les enfants des terroirs et des banlieues.
Comprenez que la précarité n’est pas une fatalité. Notre défi réside dans les choix d’utilisation de nos ressources. Depuis l’indépendance, nous avons dépensé énormément de milliards dans les privilèges de nos dirigeants. Très peu de ressources dans l’amélioration du cadre de vie et des services de base dans les terroirs. En Sept (7) ans le budget cumulé du Sénégal va atteindre vingt mille milliards. Si on avait dépensé seulement le quart (4000 milliards) dans les terroirs pour le cadre de vie et les services de base, on aurait certainement offert à nos enfants une vie meilleure dans un cadre plus décent. En plus nos dirigeants ont été conceptuellement faibles sur les approches pratiques de développement. Nous avons été mystifiés par les différentes organisations internationales et onusiennes avec leurs outils de planification pour lesquels la majeure partie de l’argent disponible est dépensée dans les processus et non dans les actions concrètes. Voyages, séminaires, frais de mission, ateliers de lancement, ateliers de restitution, ateliers de partage, ateliers d’évaluation, cocktail …rek. Il faudra arrêter cela.
Petit GUEYE, Maire de Sokone Pour Ifanang
Au nom du mouvement Ifanang, nous vous présentons nos compliments. Ifanang est un mouvement des enfants décomplexés des terroirs et des banlieues. Il est de coutume que les aspirants à la fonction de Président de la République présentent un programme. Cette fois ci, nous avons décidé de vous poser des questions, importantes pour nous, et dont les réponses vont déterminer notre choix. Nous sommes des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes ancrés dans nos terroirs et déterminés à sortir de la précarité et de la fatalité de la pauvreté.
L’insuffisance de ressources ne justifie pas les conditions exécrables dans lesquelles nous vivons dans les banlieues et les terroirs. Si depuis l’indépendance de notre pays, les différents Présidents, Ministres, Directeurs Généraux sont devenus millionnaires ou même milliardaires du fait de leur élection ou de leur nomination à des postes de responsabilité, c’est parce qu’il ya de l’argent, beaucoup d’argent au Sénégal. Le problème a été, et demeure : à quoi notre argent, qui nous appartient à nous tous, a été dépensé ? Où est ce que notre argent a été dépensé ? Pour qui notre argent a été dépensé ? Pour faire quoi ?
Presque tous les candidats prédisent des ruptures, voici quelques idées pour vous accompagner dans vos réflexions de programme.
Pour pouvoir opérer des ruptures dans notre manière de conduire le Sénégal, il faudra oser commencer par la pensée, la conception de la trajectoire du développement. Nos dirigeants depuis 1960 ont conduit le Sénégal dans une course-poursuite derrière les pays développés en espérant les rattraper dans leur développement. Cette mentalité a fait que nos références de développement sont calquées sur la France, l’Europe, les USA ou les grands pays Asiatiques qui ont réussi. C’est à l’intérieur de ce paradigme de course-poursuite derrière les pays développés que Senghor voulait que Dakar devienne comme Paris en l’an 2000 ; dans ce même paradigme, Wade a construit l’AIBD, le monument de la Renaissance pour faire mieux que la tour Eiffel, le statut de la liberté… A l’intérieur de ce même paradigme, Macky est en train de faire son TER et sa nouvelle ville de Diamniadio.
Toutes ces réalisations dans ce paradigme de course-poursuite ont servi certes à satisfaire l’égo du roi mais elles ont aussi augmenté l’écart entre nos villes et nos campagnes tout en créant des fossés entre le peuple et les dirigeants. Des milliers de milliards ont été dépensés sans impacts sur les conditions et la qualité de vie du plus grand nombre d’entre nous vivant dans les banlieues et les terroirs. Approximativement 21000 milliards de budget en 7 ans. Cependant au moment où nous écrivons ces lignes, les populations de Keur Sabassi Thiam dans la Commune de Nioro Alassane Tall se cotisent pour construire un poste de santé. Les Imams de Sokone ont lancé une quête populaire pour réhabiliter le pont en bois reliant le quartier de ndangane aux villages de Limane, Ndoffane, Badoudou et Ndiambang. Les populations de ces terroirs sont laissées à elles mêmes. Les scorpions et les serpents menacent les enfants de Dassilamé dans la commune de Toubacouta du fait de l’obscurité. Les enfants de Missira sont écorchés par les fers d’un ponton décapé et abandonné par les entrepreneurs du Ministère de la pêche. Dans la région de Dakar, plus précisément dans des communes des départements de Dakar, Rufisque et Guédiawaye, des familles sont chassées de leur maison par les eaux de pluie du fait d’un système d’assainissement inexistant ou inadéquat. A côté de la belle nouvelle ville de Diamniadio, les populations de Dougar se cotisent pour leur accès à l’électricité.
Les dirigeants doivent également rompre avec la mentalité qu’être nommé à des fonctions ministérielles et de direction signifie jouir des privilèges et s’enrichir avec leurs amis et partisans. En fait, tous les dirigeants cherchent à profiter de leurs fonctions pour s’enrichir et faire la noce. Même lorsqu’ils vont à la Mecque, nos dirigeants pensent à faire la bombance et organisent des festins devant des buffets de luxe. Nos origines « ceddos » nous rattrapent partout et tout le temps.
Eh bien nous pensons que la rupture véritable consisterait à changer ce paradigme.
Le nouveau paradigme devrait avoir 3 piliers :
- Arrêter la course poursuite derrière les pays dits développés ou émergents et construire enfin notre pays, avec un focus sur l’humain, les terroirs et les banlieues.
- Adapter nos politiques de développement à nos réalités culturelles et coutumières sans complexes.
- Restaurer le sacerdoce du service public et du travail. Les dirigeants doivent montrer le bon exemple en travaillant beaucoup plus sérieusement et en s’abstenant de faire la noce avec ostentation.
Ainsi nous sommes amenés à vous poser des questions sincères dont les réponses nous permettront de choisir les meilleurs d’entre vous :
- Seriez-vous prêts à adopter ce nouveau paradigme ?
- Seriez-vous prêts pendant au moins 5 ans, à finir certes ceux là déjà entamés, mais à ne plus initier des chantiers grandioses budgétivores afin de rediriger l’argent du Sénégal massivement dans les terroirs et les banlieues ?
- Seriez – vous prêts à réformer les institutions dans ce sens ci dessous?
- Réforme du mode d’élection des députés et réduction de leur nombre: Il faudra supprimer la liste nationale et faire élire les députés uniquement dans les départements; ils seront ainsi les véritables représentants de leurs électeurs.
- Remplacement du HCCT par la Haute Autorité des personnes vivant avec un Handicap
- Suppression du CESE dans sa forme actuelle : Copter seulement les organisations socio professionnelles avec une réduction notable des privilèges de ses membres.
- Une seule cours des comptes renforcée et inclusive de tous les corps de contrôle de l’Etat avec accès à toutes les institutions de la République sans exclusive.
- Seriez-vous prêts à ne pas manipuler la justice ? A ne pas utiliser la justice comme instrument de règlement de compte des différents politiques ?
- Seriez-vous prêts à sécuriser le processus électoral pour que le Sénégal entre enfin dans une ère de confiance entre les acteurs politiques et où toutes les élections deviennent des routines transparentes ?
- Seriez-vous prêts à réduire le train de vie du Gouvernement à 15 ministres et 10 Secrétaires d’Etat
- politique sectorielle - planification - supervision technique, suivi -évaluation;
- audit et contrôle financier;
- partenariat et mobilisation de fonds.
Les ministères ne doivent plus gérer ni exécuter le budget voté par l’Assemblée Nationale. L’argent des Ministères a presque toujours fini dans les poches des Ministres, de leurs DG et de leurs fournisseurs par le jeu des grés à gré et des avenants.
- Seriez-vous prêts à rationaliser les agences ? Ne maintenir que les agences transversales comme l’ANSD.
- Seriez-vous prêt à rendre effectives la décentralisation et la
Nous proposons que le département soit renforcé pour créer un véritable exécutif départemental avec une Grande Direction Départementale du Développement - DDD) dotée de ressources humaines adéquat, d’un plan de développement et de budget.
Le budget voté à l'Assemblée nationale sera géré et exécuté par les départements et les communes.
- Une commune, 1 milliard par an: généralisation de la disponibilité et de l’accès aux services sociaux de base, aménagement du cadre de vie, assainissement
- Un département, 5 milliards par an
- Protection et valorisation des ressources naturelles
- création d’un centre multifonctionnel de sécurité et de protection civile dans chaque département
- Une usine, un département : ce qui permettra de résorber le chômage et offrir des opportunités d’emplois aux jeunes et femmes des terroirs ; en plus cela va freiner l’émigration clandestine avec son cortège de morts non nécessaires.
- Création d’un pôle des travaux publics dans chaque département sous la supervision du préfet/DDD (équipements agricole, engins des BTP, d’assainissement et de gestion des ordures)
- Seriez-vous prêts à créer un Ministère du culte et de l’enseignement religieux ?
- Seriez-vous prêts à créer un grand ministère du Savoir et de
- Délocaliser certaines facultés de l’université de Dakar pour la désengorger. Par exemple créer des pôles littéraires et scientifiques dans les régions. Si la faculté de lettre est délocalisée à Kaolack, cela déchargera l’UCAD de près de 40 000 personnes.
- Seriez-vous prêts à créer un ministère de l’Artisanat et de
- Seriez-vous prêts à créer un ministère exclusivement dédié aux
- Seriez-vous prêts à créer un ministère de la Recherche et de
- Seriez-vous prêts à nommer ou faire élire par leur pairs une
- Seriez-vous prêts à connecter toutes les capitales régionales par le
- Seriez-vous prêt à enclencher le Retour au bercail des Sénégalais de
Nous sommes vraiment fatigués de nos dirigeants, nous les enfants des terroirs et des banlieues.
- Seriez-vous prêts à arrêtez de nous faire des promesses que vous
- Seriez-vous prêts à laissez votre famille en dehors des affaires de
- Seriez-vous prêts à vous exercer à l’élévation spirituelle et au
- Seriez-vous prêts à laisser nos guides religieux dans la tranquillité de
- Seriez-vous prêts à être équilibré dans vos prérogatives de nommer
- Seriez-vous prêts à instruire vos Ministres et directeurs généraux
- Seriez-vous prêts à vous réorienter l’argent du Sénégal dans les
- Seriez-vous prêts à soutenir l’entreprenariat local et
Comprenez que la précarité n’est pas une fatalité. Notre défi réside dans les choix d’utilisation de nos ressources. Depuis l’indépendance, nous avons dépensé énormément de milliards dans les privilèges de nos dirigeants. Très peu de ressources dans l’amélioration du cadre de vie et des services de base dans les terroirs. En Sept (7) ans le budget cumulé du Sénégal va atteindre vingt mille milliards. Si on avait dépensé seulement le quart (4000 milliards) dans les terroirs pour le cadre de vie et les services de base, on aurait certainement offert à nos enfants une vie meilleure dans un cadre plus décent. En plus nos dirigeants ont été conceptuellement faibles sur les approches pratiques de développement. Nous avons été mystifiés par les différentes organisations internationales et onusiennes avec leurs outils de planification pour lesquels la majeure partie de l’argent disponible est dépensée dans les processus et non dans les actions concrètes. Voyages, séminaires, frais de mission, ateliers de lancement, ateliers de restitution, ateliers de partage, ateliers d’évaluation, cocktail …rek. Il faudra arrêter cela.
Petit GUEYE, Maire de Sokone Pour Ifanang
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