Quand la justice viole ,le peuple brule


Quand la justice viole ,le peuple brule
Ma conviction profonde est la suivante: quand on pousse un homme jusqu’à ses derniers retranchements, on ne lui offre que deux possibilités : s’éclipser ou se révolter. La violence est un mal tapi dans le corps de tout être humain; même les plus grands donneurs de leçons en sont pleinement affectés. Il y a à peine huit mois, l’histoire du Sénégal nous offrait une image inédite, qui nous a semblé médiatiquement héroïque mais, qui n’était que la preuve que les soi-disant plus grands hommes du pays ne sont que des hommes couvant de la violence; il s’agit de l’image de l’actuel président de l’assemblée nationale (Moustapha Niasse) lançant violemment des pierres aux forces de l’ordre et incitant sa famille, ainsi que tous les jeunes du pays à en faire autant. Au nom de quoi ? D’une injustice (pour lui) que l’Etat d’alors voulait perpétrer sur un peuple.
Les nouveaux dirigeants du pays, semblent avoir oublié, sitôt élu, toutes les réactions qu’une situation vécue comme injuste peut engendrer sur une communauté humaine. Or, quand la Justice d’un pays devient perverse, politicienne et assassine, il devient pour chaque citoyen un devoir de s’ériger pour défendre la citoyenneté menacée, comme le stipule L’article 2 de la Déclaration Universelle des Droits de L’homme et du Citoyen.
Comment peut-on demander à des jeunes qui endurent l’arbitraire du maintien en détention de leur Guide, malgré l’évolution de l’enquête qui peine à établir la moindre culpabilité à son égard, de se calmer et de laisser faire la Justice, quand cette même Justice libère un homme ayant affirmé dans les médias avoir tiré des balles réelles et tué des personnes, avec en preuve d’appui, la vidéo du forfait commis ? Comment peut-on oser rappeler à ces jeunes que « ce qu’il ne faut pas oublier dans ce dossier, c’est qu’il y a eu mort de deux hommes, ce qui explique la détention de leur Guide » (Macky Sall) alors que dans le même temps, Hissen Habré, qu’on accuse de génocide, et dont la culpabilité n’est pas encore établie, reste libre sur le territoire sénégalais et mène ses activités en toute liberté ? Comment peut-on crier sur tous les toits qu’il faut avoir foi en la séparation des pouvoirs alors que le premier ministre traine avec le doyen des juges, que la ministre de la Justice dicte sa loi aux petits juges et diligente tous les dossiers dits sensibles du pays ? Comment peut-on demander à ces jeunes de faire confiance à une Justice qui viole bon an, mal an, les droits des détenus et passe outre les textes régissant le transfèrement des prévenus ? Comment peut-on essayer de les rassurer sur le suivi médical de leur Guide de 77 ans convalescent, transféré dans une prison réputée pour son austérité, au moment où le jeune Baïla Wane, qui n’est nullement malade, siège confortablement, parce qu’ami ou parent du Président, au Pavillon spécial de l’hôpital A. Le Dantec, avec son acolyte Madibo Diop ? Qui peut oser, devant une parodie de Justice, faire
confiance à un appareil judiciaire avec des vitesses aussi variables et téléguidées?
Un magistrat qui se respecte, vaut beaucoup plus qu’un politicien parvenu à un poste de responsabilité au gré des manœuvres politiques. Un magistrat est magistrat par la force quasi spirituelle de la vérité du Droit. Son statut, il ne le doit nullement à l’aléatoire des régimes; qu’Abdoulaye Wade, Macky Sall ou Abdou Diouf soient présidents de la République ou pas, un bon magistrat reste magistrat, donc, il ne doit rien au Président et, à ce titre, il se doit d’imposer le Vrai au circonstanciel politique qu’est le Président. Au sein d’une Justice qui se respecte, le magistrat n’écoute que le Droit. Mais l’impression que certains de nos magistrats nous donnent, c’est d’être des caméléons vitrifiés qui n’obéissent qu’à la couleur politique de l’homme le plus fort du moment, qui fricotent avec les hommes d’Etat, cautionnent leurs erreurs, expliquent leurs dérives et se plient à leurs caprices.
Dans quelle démocratie qui se respecte a-t-on vu un Ministre de la Justice ou un président de la République s’inviter dans un dossier pendant devant la Justice, sans être rappelés à l’ordre, ne serait-ce que poliment, par le doyen des juges ou quelque autre institution judiciaire?
Un chat, dans une société non hypocrite, s’appelle un chat. Mais, même un chat, quand on l’accule à force et qu’il se retrouve dos contre le mur, n’a pas d’autre choix que de sortir ses griffes et de se révolter.
Alors arrêtez l’hémorragie de l’hypocrisie et envisagez la désolante réalité à laquelle des milliers de personnes ont été confrontés, face à laquelle ils ont lutté pendant six mois pour canaliser leur désarroi, avant de dire « BASTA ! »...
P.M.MBAO.
Mardi 30 Octobre 2012
P.M.MBAO.




1.Posté par mourite le 30/10/2012 20:00
Je mettais jure de jamais comente sur sitr a cause des insultes et de l impolitesse de certain.mais la pertinance de cet article ne laisse pas insensible j ai jamais lu kellk chose d aussi vrai

2.Posté par babs le 30/10/2012 23:52
allahou akbar, la vérité rien q la vérité, yalla deugueu rek la wooté, mane dé deugueu rek la déegueu

3.Posté par mouridoulaahi le 31/10/2012 00:32
laa illaha illa laah.vraiment.neekhoul ba neekhoul waayè l'auteur de cet article est très pertinent.vraiment ce sont ces genres d'hommes qu'il fallait au Senegal.Aujourd'hui ,je sens vraiment senegalais grace à M.MBOW.Le Senegal outrepasse ,avec ce nouveau règime,tous les droits de son peuple.Ils font une justice à deux poids deux mesures mais Dieu est Clairvoyant,ils vont tous tomber et ce jour-là ils paieront tout le mal qu'ils ont causè au peuple senegalais.
Vraiment si on veut la vèritè et rien d'autre que la vèritè ,Cheikh Bethio ne doit pas etre continuellement etre detenu en prison car pour le moment rien ne presage sa culpabilitè et en plus sa santè est fragile.Pourquoi donc s'acharner sur sa personne parce que tout simplement il avait soutenu un adversaire politique?
Soyons honnetes et raisonnables,si on est dans un pays de droit comme on pretend le faire croire alos Cheikh Bethio doit jouir de sa libertè jusqu'au jour où sa culpabilitè est prouvèe sinon quel etat de droit doit -on parler au senegal?

4.Posté par eupeuteuleuw le 31/10/2012 09:31
ohh
Mais M. Mbao fo diangué?
Il est trés rare de voir de nos jours un argumentaire aussi bien cousu et pertinent.les gens copient copient rék et à la longue tu vois les mémes théses et arguments.dés fois je me demande en réalité qui sont réellement ceux qui s'expriment au Sénégal et quels sont leurs niveaux d'étude réellement.
En tt cas bravo pour ton sens de la lucidité et du détachement.

5.Posté par diallo le 31/10/2012 11:08
cET ARTICLE EST PARTISAN . BETHIO DOIT RESTER EN PRISON ET SON INCARCERATION NE POUSSERA PAS LE PEUPLE A LA REVOLTE . SA MILICE AINSI QUE TOUTES LES AUTRES DOIVENT ETRE DISSOUTES OU MISES AU PAS . IL YA MORT DHOMMES A MEDINATOUL SALAM ; DEUX VIES HUMAINES QUI NE SONT PAS QUAND MEME DES ANIMAUX ET ONT DE LA FAMILLE .ARRETEZ DE NOUS IMPORTUNER AVEC BETHIO ET LA PROCHAINE SORTIE DES THIANTACOUNES TROUVERA LE GENERAL PATHE SECK SUR LEUR ROUTE

6.Posté par Cheikh Ahmadou B. le 01/11/2012 22:09
C'est vraiment que de manquer de respect au Général Pathé Seck ou à la limite etre trop naif pour penser que Général Seck n'a été nommer que pour réprimer les talibés de Béthio Thioune. L'homme que je connais est un professionnel intègre et digne, mieux il est très méticuleux et n'est pas du genre à qui on force la main ou qu'on aiguillonne. Wait and see



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