Procès Karim : l’ancien directeur des opérations de Ahs enfonce les inculpés


Procès Karim : l’ancien directeur des opérations de Ahs enfonce les inculpés
Un procès sans la défense, c’est un ballet incessant de témoins. Devant la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), cinq témoins ont été entendus hier sur les sociétés aéroportuaires telles que Ahs Sa et Abs Sa, des sociétés évaluées dans le patrimoine de Karim. Une démarche fatale au seul co-prévenu de Rimka, Pape Mamadou Pouye, présent. Ce dernier a nié son surnom Albert Paye ou Hq2 au niveau de la société Ahs Sénégal. Mais il sera malmené par le Belge Noël Louis José Deconinck, l’ancien directeur des opérations de Ahs qui a sorti l’ensemble des instructions par mails qu’il a reçus de Albert Paye ou Hq2. L’ancien directeur des opérations de Ahs Sénégal a indiqué à la Cour que pendant son séjour à Dakar, le nommé Albert était la personne avec laquelle il était le plus en contact. «Un jour, alors que je déjeunais avec un ami et collaborateur, Marius Cohard au restaurant la « Pointe des Almadies », nous avons vu entrer Albert accompagné de (Karim) ainsi que de leurs épouses respectives. Quand nous l’avons aperçu, nous avons fait mine de nous lever pour aller les saluer, mais Albert a hoché la tête, geste qui nous a empêchés de les saluer», narre-t-il devant la barre. En ce qui concerne Ibrahim Aboukhalil, connu encore sous le nom d’Abraham, le témoin a répondu en ces termes : «Je l’ai rencontré au siège de Ahs Ghana qu’il était venu visiter. À la sortie, il m’a dit ce qui suit « Noël, tu ne me connais pas, tu ne m’as jamais vu».
Mardi 27 Janvier 2015




1.Posté par MANE Moussa le 27/01/2015 12:12
Des témoignages extraordinaires Africains, tout est verbal, phonique et gestuel, même pour des personnes qui occupent des postes importants. Et pourtant, même à notre niveau de compétence dans nos entreprises, nous exigeons des traces écrites que l'on peut reproduire un jour en cas de témoignage. Mais je constate que nous nous contentons de ragots, de balivernes à tous les niveaux tant que ceux-là peuvent nous servir de monnaie d'échange pour bénéficier un jour de faveurs d'une personne quelconque. Nous nous conduisons comme des gamins et nous voulions que le reste du monde nous respecte. Des preuves concrètes et palpables de ce que nous avançons; on s'en fout éperdument. Ainsi, les balivernes de Jules Souleymane Diop, les pamphlets de Latif Coulibaly et les grands mensonges de Dansokho sont devenus les bibles de la CREI (Comité des Rancuniers de l'Etat pour l'Injustice).
Honnis soient nos cadres qui oublient les procédures ou les pervertissent dans leur travail. Tant que nous nous n’introduirons pas du sérieux dans nos comportements, méthodes et conduites, nous nous infligerons des châtiments les uns, les autres jusqu’à la fin des temps. Lorsque l’on revendique la modernité pour cadre de travail, on ne peut pas se contenter des œuvres du type de Farba N’GOM (griot) qui rapporte des paroles ou propos non vérifiables par des preuves tangibles. A ce rythme des accusations prises pour argent comptant, on serait bientôt amené à mettre tout le Sénégal en prison.

D’ailleurs, pour faire passer un message « crédible » chez les Africains, il suffit de bénéficier des services d’un organe de presse pour que tout le pays s’en émeuve et le rapporte de bouche à oreille. Quand on a vécu ailleurs ou qu’on est un peu intelligent, on s’étonne beaucoup que nos supposés intellectuels s’abreuvent d’approximations, de déductions et d’affirmations qui deviennent des vérités absolues sans vérification matérielle. A ce rythme de nos démarches pour ressortir un semblant de justice par nos « experts » qui oublient tout de leurs études, l’Afrique semble mal partie pour régler ses problèmes. Et comme si l’Afrique toute entière agissait comme un clone, nous nous copions les uns, les autres sans analyse ni réflexion sur des sujets importants qui relèvent de l’existence de preuves, pour ne considérer que le témoignage que l’on adoube pour accuser.
Enfin, il y a du chemin à faire pour que nous égalions les autres peuples de l’écriture qui nous observent et rient de nous. Allez savoir quand est-ce que nous serons moins naïfs dans nos actes et pensées !
Vive le Sénégal, vive la démocratie et vive l’Etat de droit sans les approximations et les ragots qui constituent des preuves dans la recherche de la vérité en Afrique.
Mané Moussa, Responsable de la Cellule de Communication ASS-KAW (Action de Solidarité et de Soutien à M. Karim WADE et ses codétenus).



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