Après plusieurs heures de suspense à la commission électorale nationale (Cénap), le ministère de l'Intérieur du Gabon a annoncé, mercredi 31 août, la réélection pour un deuxième septennat du président sortant Ali Bongo Ondimba face à son rival Jean Ping.
Un résultat officiel que l'opposition conteste. Plus tôt dans la journée, les représentants du candidat Jean Ping avaient claqué la porte de la Cénap, dénonçant le "vol de l'élection par Ali Bongo" et "une mascarade électorale", rapporte Patrick Fandio, envoyé spécial de France 24 à Libreville.
Au centre de la crise, les résultats de l'une des neuf provinces du pays, le Haut-Ogooué, fief de l'ethnie Téké du président Bongo. D'après les procès verbaux, le président sortant obtiendrait dans cette province 95,46 % des suffrages, avec une participation de 99,93 % pour 71 714 inscrits. Des scores que le camp Ping rejette.
Ces résultats permettraient ainsi au président sortant de remporter la victoire avec 49,80% au niveau national, contre 48,23% pour son rival, avec un taux de participation de 59,46%, selon des documents provisoires obtenus par l’AFP. Ce qui représente une différence de 5 594 voix en faveur d’Ali Bongo sur 627 805 électeurs inscrits pour l'élection.
Le camp Ping demande un recomptage bureau par bureau
"M. Jean Ping réaffirme vigoureusement, en accord avec l'Union européenne et les États-Unis, que le recomptage bureau par bureau, devient le seul moyen de garantir désormais la loyauté du scrutin", ont indiqué dans un communiqué son chargé de communication au Gabon, Jean-Gasaprd Ntoutoume Ayi, et son avocat à Paris, Me Éric Moutet.
Face aux craintes de troubles devant un tel résultat, les pressions s'étaient multipliées dans les heures qui ont précédé le vote de la Commission électorale pour reprendre les résultats bureau de vote par bureau de vote.
Fait unique dans l'histoire politique de ce petit pays pétrolier d'Afrique centrale, le secrétaire général du Parti démocratique du Gabon (PDG), le parti au pouvoir depuis des décennies, a pris ses distances avec le président et fils de son prédécesseur, Omar Bongo, 41 ans de règne. Le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, numéro deux du parti derrière Ali Bongo, a encouragé la commission "à prendre toutes les dispositions idoines afin de publier des résultats fondamentalement crédibles".
Pressions internationales
Les pressions sont aussi venues de la France, l'ex-puissance coloniale, et de l'Union européenne (UE). À Paris, le porte-parole du quai d'Orsay a demandé aux autorités "d'assurer transparence et impartialité dans la publication des résultats". "De même, les éventuelles contestations qui suivront devront emprunter les voies de recours ouvertes par la loi", a-t-il ajouté.
Bruxelles a pour sa part demandé aux autorités gabonaises de "publier les résultats par bureau de vote", et non au niveau national, au nom d'"une pleine transparence", dans une déclaration des services de la chef de la diplomatie européenne, Fédérica Mogherini.
Un résultat officiel que l'opposition conteste. Plus tôt dans la journée, les représentants du candidat Jean Ping avaient claqué la porte de la Cénap, dénonçant le "vol de l'élection par Ali Bongo" et "une mascarade électorale", rapporte Patrick Fandio, envoyé spécial de France 24 à Libreville.
Au centre de la crise, les résultats de l'une des neuf provinces du pays, le Haut-Ogooué, fief de l'ethnie Téké du président Bongo. D'après les procès verbaux, le président sortant obtiendrait dans cette province 95,46 % des suffrages, avec une participation de 99,93 % pour 71 714 inscrits. Des scores que le camp Ping rejette.
Ces résultats permettraient ainsi au président sortant de remporter la victoire avec 49,80% au niveau national, contre 48,23% pour son rival, avec un taux de participation de 59,46%, selon des documents provisoires obtenus par l’AFP. Ce qui représente une différence de 5 594 voix en faveur d’Ali Bongo sur 627 805 électeurs inscrits pour l'élection.
Le camp Ping demande un recomptage bureau par bureau
"M. Jean Ping réaffirme vigoureusement, en accord avec l'Union européenne et les États-Unis, que le recomptage bureau par bureau, devient le seul moyen de garantir désormais la loyauté du scrutin", ont indiqué dans un communiqué son chargé de communication au Gabon, Jean-Gasaprd Ntoutoume Ayi, et son avocat à Paris, Me Éric Moutet.
Face aux craintes de troubles devant un tel résultat, les pressions s'étaient multipliées dans les heures qui ont précédé le vote de la Commission électorale pour reprendre les résultats bureau de vote par bureau de vote.
Fait unique dans l'histoire politique de ce petit pays pétrolier d'Afrique centrale, le secrétaire général du Parti démocratique du Gabon (PDG), le parti au pouvoir depuis des décennies, a pris ses distances avec le président et fils de son prédécesseur, Omar Bongo, 41 ans de règne. Le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, numéro deux du parti derrière Ali Bongo, a encouragé la commission "à prendre toutes les dispositions idoines afin de publier des résultats fondamentalement crédibles".
Pressions internationales
Les pressions sont aussi venues de la France, l'ex-puissance coloniale, et de l'Union européenne (UE). À Paris, le porte-parole du quai d'Orsay a demandé aux autorités "d'assurer transparence et impartialité dans la publication des résultats". "De même, les éventuelles contestations qui suivront devront emprunter les voies de recours ouvertes par la loi", a-t-il ajouté.
Bruxelles a pour sa part demandé aux autorités gabonaises de "publier les résultats par bureau de vote", et non au niveau national, au nom d'"une pleine transparence", dans une déclaration des services de la chef de la diplomatie européenne, Fédérica Mogherini.
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