Prédiction portugaise d’une implosion de la Guinée-Bissau à cause du trafic de drogue Carmelita Pires, ancienne ministre de la Justice et candidate déplore ces propos


Prédiction portugaise d’une implosion de la  Guinée-Bissau à cause du trafic de drogue Carmelita Pires, ancienne ministre de la Justice et candidate déplore ces propos
 

 
Carmelita Pires (PUSD), candidate au poste de Premier-Ministre à l’issue des prochaines élections du 13 Avril en Guinée-Bissau, a dénoncé les déclarations du Premier-Ministre portugais concernant leur pays, tenues à Bruxelles lors du sommet UE - Afrique.
« Nous sortons d'un douloureux processus de transition politique suite au coup d'état d'il y a deux ans. Ces élections, plus d'une fois ajournées, sont le résultat d'un intense effort de conciliation, mené par la CEDEAO et l'ONU. Dans ce contexte, et quelques jours avant les élections, des considérations parlant d'«implosion de l'état de Guinée-Bissau à cause du trafic de drogue» sont parfaitement inopportunes » a-t-elle tenu à signaler dans un communiqué reçu.
Elle ajoute qu'en tant qu’ancienne ministre de la Justice, responsable du combat contre le narcotrafic, elle est  particulièrement qualifiée pour le signaler, car aller aux urnes pour choisir un nouveau gouvernement et un nouveau président, investis d'une nouvelle légitimité, au dessus de tout soupçon, est un moment d'espoir. « Un mot d'encouragement serait plus adéquat ».
La candidate ajoute aussi ne pas comprendre certaines position de l’ancienne puissance colonisatrice posées ou déclinées.
« Se justifie encore moins, dans ce contexte, la manifestation de l'intérêt portugais à participer à une mission de l'ONU. Le Portugal a refusé des troupes à l'ONU pour la République Centrafricaine. Cette offre sélective est tout à fait inappropriée. Parler de coopération semble également déplacé. La coopération implique deux volontés indépendantes, un dialogue. Publier un programme de coopération, en absence d'autorités légitimes, risque d'être perçu comme un acte trop unilatéral et prématuré » a-t-elle dénoncé dans le communiqué.
« Même à titre de simple candidat, j'ai jugé que cette note de mécontentement s'impose, pour l’honneur et l'intégrité de la fonction à laquelle je me suis candidate, indépendamment de qui gagnera les élections. Au cas où je serais élue, je ne vais pas tolérer les infractions contre la souveraineté ou visant à rabaisser mon pays » a-t-elle fermement indiqué
Vendredi 4 Avril 2014




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