Pr Iba Der Thiam, député à l'Assemblée Nationale: "Le départ de Me Wade du pouvoir est un décret divin (...) La traque des biens supposés mal acquis, pour être crédible, devrait s'étendre de 2000 à 2012(...)"

Une exclusivité! C'est ce que l'éminent Professeur Iba Der Thiam a bien voulu accorder à votre site préféré. En effet, en dépit de son emploi du temps mené au pas de charge, l'illustre député a, sans faux fuyant, bien voulu faire un tour d'horizon sur nombre de sujets relatifs à l'actualité brulante sous nos cieux. Entretien.


Pr Iba Der Thiam, député à l'Assemblée Nationale:  "Le départ de Me Wade du pouvoir est un décret divin (...) La traque des biens supposés mal acquis, pour être crédible, devrait s'étendre de 2000 à 2012(...)"
Dakaractu: Professeur, que vous inspire le fait que des députés de la coalition BBY, plus précisément ceux de l'APR, à savoir: Mame Khary Mbacké et Abdou Lahat Seck aient décidé de quitter la dite coalition. D'aucuns soutiennent mordicus que c'est une forme de contestation de leur leader, Macky Sall, est-ce votre avis?

Pr. Iba Der Thiam: N’appartenant pas à la Coalition Benno Bokk yakaar et n’ayant assisté à aucune réunion au cours de laquelle, les honorables personnes que vous citez ont exprimé leur acte et avancé leurs arguments, je serais mal venu de donner un avis ? Sur quels arguments, se fonderait-il ?

En tant que vieux briscard de la politique, si vous étiez en face du Président Macky Sall, que lui conseilleriez-vous?

Je ne me considère pas comme un briscard de la politique, mais comme un simple homme politique, animé de convictions profondes, attaché à une éthique de bonne gestion et de bonne gouvernance, animé de principes moraux et éthiques, qui inspirent et structurent chaque idée et chaque acte que je pose.

Je pense, cela dit, que le Président Macky Sall est un homme d’Etat féru d’expérience, pour avoir été Ministre plusieurs fois, Maire, Premier Ministre, Directeur de Campagne, Numéro deux du PDS chargé du renouvellement des Structures, Président de l’Assemblée Nationale et, actuellement, Président de la République.

Je n’ai, jamais, personnellement, été, ni Maire, ni Premier Ministre, ni Numéro deux du parti, ni Directeur de Campagne du candidat Wade, ni Président de l’Assemblée Nationale, ni Président de la République, même si je suis plus âgé que lui.

Cela veut dire que, malgré sa jeunesse relative, il dispose de l’expérience nécessaire pour conduire le pays.

Si j’avais un avis à exprimer (un avis n’est pas un conseil, car j’ai beaucoup de respect, pour lui et pour l’Institution qu’il représente), j’aurais mis l’accent sur la nécessité d’établir le dialogue entre le Pouvoir et l’Opposition, comme il vient, d’ailleurs, de le faire dans son message à la nation, le jour de la Tabaski. J’avais proposé cette démarche depuis le 25 Avril 2013, dans une interview accordée au Journal « Direct Info », qui n’a, finalement, pas été publiée. Il s’agit, donc, chez moi, d’une conviction profonde.

Une démocratie aussi exemplaire que la nôtre, que l’on cite, partout, comme une référence admirable, doit pratiquer, quelles que soient les obstacles, le dialogue permanent entre le Pouvoir et l’Opposition.

Quel bilan faites-vous de son magistère eu égard au fait que le commun des "goorgoorlous" (débrouillards), même les mieux lotis disent que "deuk bi dafa Macky"), allusion faite aux conditions de vie précaires?

J’ai, déjà, eu à dresser le bilan partiel de son action à la tête de l’Etat dans une interview parue dans le Journal « L’Observateur ». Il est inutile que je me répète. Certes, la conjoncture n’est pas facile, au plan international, continental, régional et sous-régional. Nombreux sont les écueils (terrorisme, tensions politiques chez nos voisins, crises sociales internes, heureusement, plus ou moins apaisées, pour la plupart), même si les taux de croissance indiquent des chiffres meilleurs que les standards internationaux.

Cela dit, je pense que notre pays avance et je m’en félicite. Le Sénégal n’est lui-même que dans la Grandeur.

Je suis différent de beaucoup de Sénégalais. Je ne suis heureux que quand le Sénégal va de l’avant. Je vais, en matière de bilan, citer, dans le désordre, quelques actes qui ont été posés : lancement du projet de bourse de sécurité familiale, visant 250 000 familles et touchant, au moins, un million de personnes ; démarrage de l’acte III de la décentralisation, avec la communalisation des communautés rurales, qui va entraîner la modernisation des campagnes, atténuer le déficit existant entre les zones urbaines et les zones rurales, lutter contre le désenclavement et promouvoir le développement à la base, par l’institution d’un Conseil départemental, chargé de prendre en main les problèmes du Département. Je rappelle que, pour moi qui avais fait de la modernisation des campagnes, l’axe programmatique de ma candidature à la présidentielle de1993, cette nouvelle politique ne peut que me satisfaire ; territorialisation des politiques publiques. La revendication d’une Université du Pakaw, exprimée, hier, par la jeunesse du Fouladou, montre que cette idée rencontre l’assentiment des populations. L’idée de rechercher un consensus sur ces questions-là me parait, aussi, être une bonne démarche ; l’effort qui a été fait pour les logements sociaux ; j’apprécie les 1200 moutons de Tabaski et les 15 000 autres, offerts à des nécessiteux par la Fondation « Servir le Sénégal » et par le Maire Khalifa Sall, bien qu’il ne soit pas, directement, concerné par votre question ; j’ai, en outre, noté, avec satisfaction, le début du processus d’indemnisation des travailleurs d’Air Afrique ; idem pour la tenue prochaine de la première session officielle du Baccalauréat Arabe, organisé par l’Etat, au profit de 2 248 candidats, environ ; je salue, par ailleurs, l’adhésion du Sénégal à l’initiative de transparence dans la gestion des industries extractives ; j’ai beaucoup apprécié les 10 milliards offerts aux artisans-menuisiers. On oublie, hélas, souvent, que les artisans représentent dans notre pays, près de 450 000 actifs, répartis entre près de 13 000 unités ; je n’oublierai pas de mentionner la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5ans et le projet de couverture médicale universelle ; je peux, par ailleurs, citer le choix porté sur notre Président, pour porter le plaidoyer des femmes, parmi les 193 pays, représentés à l’ONU ; son invitation à Bruxelles, devant les pays ACP/UE, pour parler des APE ; celle qui lui a été adressée, par le Parlement Européen, pour échanger, entre autres problèmes, sur l’immigration. Il a, partout, tenu de bons discours dans lesquels, tous les patriotes africains se sont reconnus.

A l’époque, quand Me Wade avait été invité par le G8 à Gênes, ou par la Conférence de Durban sur le racisme en Afrique du Sud, par Tony Blair, Premier Ministre de Grande-Bretagne, ou en Suisse, autour du pacte contre le terrorisme, ou bien au Forum mondial de Davos, j’avais applaudi. Pourquoi, resterais-je insensible devant l’intérêt porté à notre pays, à travers son Chef d’Etat actuel ?

J’aurais pu citer, toujours dans le cadre du bilan, la nomination d’une femme au poste de Premier Ministre et le choix d’un jeune Cadre, Académicien, au cursus impressionnant, au Ministère de l’Agriculture. J’ai noté, avec plaisir, cela dit, que la parité a fait des progrès, lors du dernier renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale, même si tout n’a pas été parfait. Je signale, également, qu’un séminaire a planché sur les contours d’une Assemblée de rupture et a proposé près d’une centaine d’amendements et de recommandations au Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, en présence du Forum Civil, du Réseau des Parlementaires anti-corruption (APNAC), du Centre Parlementaire Canadien et de l’OSIWA.

Je salue, évidemment, l’ouverture plus large de notre diplomatie vers la Turquie, le Maroc, l’Afrique du Sud et le Brésil, dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Par contre, je déplore les assassinats de Sénégalais à l’étranger, qui se multiplient, dans une impunité presque totale ; les cafouillages diplomatiques, relatifs à la candidature Tchadienne au Conseil de Sécurité ; le coût relativement élevé du prix du mouton de Tabaski à Dakar, selon l’opinion générale.

S’agissant du coût de la vie, au cours du dernier semestre, en voici une photographie concrète et non spéculative, qui est, hélas, personnelle et n’a, donc, peut-être pas un caractère général, car tous les commerçants ne sont pas honnêtes, pas plus, au demeurant, que tous les enseignants et tous les députés, catégories auxquelles, j’appartiens :

Tous les mois, j’ai une liste immuable de 26 produits de consommation courante, que j’achète, à des quantités fixes, depuis plus de 20 ans chez le même fournisseur de mon quartier. Un homme intègre et droit.

La facture du mois de Mars 2013 s’élevait à 110 300F ; la facture du mois d’Avril s’élevait à 107 800F ; la facture du mois de Mai à 111 600F ; la facture du mois de Juin à 98 200F ; la facture du mois de Juillet à 117 700F ; la facture du mois d’Août à 111 600F ; la facture du mois de Septembre à 111400F.

Jugez vous-même. Les écarts ne sont pas très sensibles

. En revanche, il n’en va pas de même avec le prix de la viande, du poisson et des légumes, qui subissent, quant à eux, des variations saisonnières.

S’agissant, maintenant, du slogan, dont vous parlez, il est aussi politicien que celui de « sacc », accolé, sans discernement, à tous les membres de l’ancien régime. Pour moi, on ne fait pas de l’histoire avec pareils slogans.

C’est pourquoi, je préfère m’intéresser à ce qui améliore l’image de marque de mon pays, plutôt qu’à ce qui la ternit.

Professeur, que vous inspire la traque des biens supposés mal acquis?

Je me suis, déjà, exprimé sur la question de la traque des biens supposés mal acquis, pour dire que toute personne, qui exerce des fonctions d’Etat et gère des fonds, a l’obligation morale d’en rendre compte.

En 2000, le Gouvernement de la première Alternance avait organisé 38 audits, effectués par des cabinets sélectionnés. Ce qui était valable en 2000, l’est, toujours, en 2012. Evidemment, les deux démarches diffèrent sur de nombreux points.

La seule chose que je demande est que cette opération ne se présente pas sous la forme d’une justice à géométrie variable, qui accable certains, triés sur le volet et fait l’impasse sur d’autres.

J’ai, ensuite, eu à dire que cette opération, pour être crédible, devrait s’étendre sur toute la période allant de 2000 à 2012.

Votre lecture de ce qu'il est convenu le "cas Karim Wade"?

Je ne dissocie pas le cas Karim Wade de celui d’Aïdara Sylla, pour ne prendre qu’un exemple. La justice doit être la même pour tous, selon qu’elle punisse ou qu’elle protège. Mais, appartenant au Pouvoir Législatif, je ne souhaite pas faire ingérence dans les questions relevant du Pouvoir Judiciaire.

Le placement à nouveau sous mandat de dépôt de Karim Wade, a mis son père hors de lui. Selon une source très proche de la famille Wade, Me Wade a juré de se faire entendre très bientôt quand il sera à Dakar. Qu'est ce que cela vous inspire?

Je n’ai aucune preuve de ce que votre question prétend.

C’est pourquoi, je préfère ne pas me prononcer sur des conjectures.

Que pensez-vous du report des élections locales récemment agité par le régime?

Dans notre Histoire politique, le report des élections ou leur couplage a eu lieu moult fois, sous Senghor, sous Abdou Diouf, sous Abdoulaye Wade. Ce n’est, donc, pas nouveau.

Je ne suis pas de ceux qui soutiennent cette idée quand ils sont au pouvoir et la combattent quand ils sont hors du pouvoir.

Il y a une vérité du pouvoir que seuls connaissent, la majorité démocratique et le Chef de l’Etat.

Cela dit, je pense que toute décision dans ce domaine doit être débattue entre parties concernées, c'est-à-dire, entre la majorité, l’opposition et la société civile, pour obtenir, si possible, un consensus.

En cas de désaccord, ceux qui ont le pouvoir de décider ont la légitimité nécessaire pour trancher.

Professeur, regrettez-vous le départ de Me Wade du pouvoir? Au fait, avez-vous de ses nouvelles?

Pour moi, le départ de Me Wade du pouvoir est un décret divin. Je n’ai pas le droit de regretter ce que la volonté divine a décrété. Etre musulman, c’est se soumettre à la volonté de Dieu, le Seul qui détient le pouvoir, le donne à qui Il veut et l’enlève à qui Il veut. J’ai reçu de ses nouvelles au mois de Juillet dernier.

Comment entrevoyez-vous votre futur?

Mon futur appartient à Dieu. A mon âge, 76 ans, on n’a plus le droit de rêver. Je n’ai plus aucune attraction, ni pour la Présidence de la République, ni pour un mandat électif, lors des élections locales de 2014.

Ma fonction de Député me suffit, puisqu’elle me donne l’occasion de me faire l’écho sonore des préoccupations des populations, au service de la justice, de l’équité, de la vertu, de la démocratie, de l’Etat de droit et de la défense des faibles, des pauvres et des déshérités, c’est-à-dire, des « sans voix ».

Tel a été le choix d’Aimé Césaire, qui est resté au Parlement, de 1945 à 1993, en tant que figure emblématique au seul service de l’intérêt général.

Cela dit, j’ai décidé de consacrer les dernières années de ma vie, si Dieu le veut, à écrire, avec une équipe pluridisciplinaire de haut niveau, une Histoire Générale du Sénégal, en plusieurs volumes. Son but : mettre au service de mon pays, l’outil qui lui manque, le plus, pour connaitre son passé, comprendre son présent et maîtriser son avenir.

Cette histoire nous souhaitons qu’elle soit globale, c’est-à-dire, politique, économique, sociale, syndicale, diplomatique, institutionnelle, scientifique, technique, mais aussi culturelle. Pour la première fois, elle fera la juste place, qu’ils méritent, au patrimoine matériel, à la sculpture, à la musique et aux divers instruments de musique, à la danse, à l’architecture, à la peinture, à l’habillement, à la coiffure, aux courses hippiques, aux jeux ludiques (simb et wuuré, par exemple), à la bijouterie, à la vannerie, à la poterie, au tissage, à la teinturerie, à la calligraphie, au dessin, à la photographie, au cinéma, à l’ameublement, à l’artisanat, à la cordonnerie, aux usages nautiques, à l’hydraulique villageoise, à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, à la chasse, à l’alimentation, aux épidémies, à la santé ; mais aussi aux catégories marginales ; à la médecine traditionnelle, aux langues pratiquées, aux modes de vie, aux croyances diverses, à la philosophie, à la morale, aux valeurs fondatrices de notre identité dans sa diversité ; aux mythes, contes et légendes, à des cérémonies telles que la circoncision, le lël, le ndëp, les séances de jamu-tuñ et de Kasak avec l’éthique et les valeurs qu’elles véhiculent, etc.

Cette histoire évoquera en plus : le pouvoir royal ceedo, la vie de cour, les formes de gouvernements précoloniaux, les institutions anté-coloniales, les droits et libertés, les interdits, les guerres, l’art militaire et l’armement ; le mouvement intellectuel, les arts et lettres, la littérature orale et écrite en langue arabe, en langue latine, en langue nationale ; le droit coutumier, la justice traditionnelle, la société, ses composantes, son fonctionnement, ses mœurs, ses valeurs, les religions, l’éducation, la recherche, la pédagogie, la communication, le sport (la lutte par exemple) ; les sciences de la terre, l’environnement, les transports, les famines, la misère et la prospérité populaires, les luttes sociales et politiques, l’économie, les finances, la monnaie, le crédit, les banques, la poste, les échanges, le commerce, les assurances, les industries, l’artisanat, les mines, les infrastructures ; la femme, l’enfant, les personnes âgées, les handicapés, les laissés pour compte (orphelins, fous, malades, déshérités, catégories vulnérables), les voisins, les étrangers, les exilés , les migrations, leur place dans la communauté ; la nation sénégalaise (unité et diversité, forces et faiblesses), le modèle Sénégalais de coexistence pacifique, en ne laissant de côté aucune ethnie.

Un tel travail est destiné aux écoles, collèges, lycées, universités, centres de recherche, à l’administration, aux collectivités locales, aux écoles de formation, aux salles de rédaction des organes de presse, à nos ambassades à l’étranger, aux Sénégalais de l’Extérieur, qui veulent conserver un lien culturel avec leur pays d’origine et enraciner leurs enfants, dans leur patrimoine historique.

Cette Histoire Générale du Sénégal sera, je le répète, l’œuvre d’une équipe pluridisciplinaire ouverte à toutes les compétences. Aucune bonne volonté ne sera exclue. Je compte, d’ailleurs, revenir sur ce projet pour le détailler davantage.

D’ores et déjà, je compte faire savoir, qu’en m’y investissant, je voudrais remercier mon pays pour tout ce qu’il m’a donné et mettre à la disposition des générations futures, un viatique indispensable, une arme leur permettant de connaitre leur patrie, de l’aimer, d’en être fiers et de la défendre envers et contre tous, enfin d’y puiser des leçons, des modèles et des références, pour donner un sens à leur vie, à l’heure de la mondialisation.

L’iconographie et la photographie y occuperont une grande place, parce que notre jeunesse ne connait pas la plupart de nos valeureux ancêtres, encore moins nos lieux de mémoire les plus symboliques. Je vais prendre quelques exemples.

Combien de sénégalais savent :

- que, contrairement, à ce que tout le monde a écrit, le premier manque d’eau à Dakar, date du mois de Décembre 1913 ,c’est-à-dire, il y a presque 100 ans.

- que la bourse de sécurité familiale a pour ancêtre lointains, Thierno Souleymane Baal et Abdoul Khadre Kane du Fouta, qui avaient décidé d’octroyer une partie du Trésor national du Fouta aux pauvres, indigents, veuves, orphelins, vieillards, après leur victoire de 1776 sur Koly Tinguéla.

La mesure prise par Macky Sall s’inscrit, donc, dans une tradition historique et culturelle bien sénégalaise.

Ne fût-ce que pour cela, tout le monde doit la soutenir.

Enfin, l’expérience de Lula a connu un succès dans son pays, tel qu’à l’heure actuelle, plusieurs millions de brésiliens ont, volontairement, écrit, pour renoncer à la bourse de sécurité familiale, au profit de plus nécessiteux qu’eux, parce qu’ils ont réussi, avec l’aide reçue, à créer des projets générateurs de revenus, qui les ont, complètement, sortis, de la pauvreté, en leur permettant de vivre nettement mieux. N’est-ce pas merveilleux ?

S’il en est ainsi, c’est parce que la bourse de sécurité familiale s’attaque à la racine de la pauvreté, à savoir le processus d’appauvrissement. Elle ne prend pas l’effet pour la cause, erreur que beaucoup d’organisations de lutte contre la pauvreté commettent depuis des décennies.

Si en 2017, le Sénégal réalise une telle performance, qui est à la hauteur de ses capacités, qui osera la critiquer valablement ?

Vous avez un dernier mot?

Je souhaite à mon pays, bonne chance, beaucoup de succès dans tous les domaines et un leadership connu et reconnu dans la sous-région, en Afrique, dans le monde Noir et dans le reste de la planète.
Lundi 21 Octobre 2013




1.Posté par NIOMRE le 21/10/2013 11:13
DU BLA BLA D' UN AVIDE DE POUVOIR AUX FINS ALIMENTAIRES PERSONNELLES .

IBA DER EST DOTE D' UN TUBE DIGESTIF AUX PROFONDEURS ABYSSALES ,

D' OU SON INSATIABILITE , ENCORE A SON GRAND AGE ...

AU LIEU DE QUEMANDER DES PREBENDES IL FERAIT MIEUX DE SE SAISIR DE SON CHAPELET ET DE

MEDITER LES RESSORTS DE SES TORTUEUSES TURPITUDES ...

2.Posté par Abdou le 21/10/2013 12:18
Quelle sagesse !!! Quelle élégance oratoire Quelle honneteté intellectuelle
Leçon à apprendre aux Sénégalais

3.Posté par mandimory le 21/10/2013 13:00
si vraiment il était sage ce gars devait se taire parceque parceque une foret de choses le lui dicte et le décrédibilise

4.Posté par loum le 21/10/2013 16:37
Sur l'exemple du Brasil concernant les bourses de Solidarité, je suis en total désaccord avec IBA DER THIAM. La pauvreté est telle qu'au Brasil que le pays a été secoué en JUIN/JUILLET/AOUT 2013 par des vagues de manifestation d'un peuple criant sa fin et sa soif.

5.Posté par hugo le 22/10/2013 03:18
C'est bien le pragmatisme du Professeur (que je n'apparente pas du tout au Libéralisme) que je reconnais et respecte malgré tout.
je me dois d'entrefaite reconnaître cette constance chez l'Homme pour qui j'ai contribué à son élection à sa première législature des années 80,suite à un arbitrage aveugle qu'il avait fait à l'époque et en ma faveur dans un cadre purement républicain de compétition aux examens et concours (Ecoles d'Ingénieurs).
Mais, je n'arrive pas à me faire une idée de la motivation qui fut la sienne de s'être allié à quelqu'un de profondément malhonnête et injuste qu'est cet autre "professeur" de Wade ainsi que de sa Bande de voyous PDS.
Es ce le même pragmatisme,sous-tendu par sa loyauté qui ne le permet pas de faire son mea culpa sur ses relations avec le Vampire Wade ?
Le Professeur Iba Der Thiam doit pouvoir un jour ou l'autre nous livrer sa petite leçon d'histoire sur le contenu de sa relation avec le Diable Wade.

6.Posté par dede le 22/10/2013 08:49
la volonte divine cela fait rire...disons plutôt la volonté du peuple c est plus juste!!!

7.Posté par Thierno Aliou DIAO le 22/10/2013 11:45
Je suis d'accord avec le Professeur sur la nécessicité, pour l'Etat sénégalais, d'éviter de faire du "deux poids, deux mesures" dans la traque des biens suposés mal acquis. Ce serait un précédent très dangereux pour le devenir de notre démocratie; le peuple serait trop déçu parses gouvernants. Tous les suspects doivent être audités au nom de la loi.
Quand à son projet d'histoire générale du Sénégal, je le félicite et l'encourage à persévérer pour sa réalisation dans mes meilleurs délais.



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